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Création d'entreprise
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Financer la création d’un cabinet libéral

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Financer la création d’un cabinet libéral

Ça y est vous avez décidé de vous installer à votre compte ! Avant de vous lancer, première vérification : avez-vous déterminé le financement dont vous allez avoir besoin  ? C’est bon ? Il ne reste plus qu’à le trouver ! Dougs vous donne quelques pistes sur comment financer la création d’un cabinet libéral.

Vos Économies pour financer la création d’un cabinet libéral

Commençons par votre épargne. Attention, n’investissez pas tout ! Faites en sorte d’avoir un apport suffisant pour rassurer votre banquier mais préférez commencer par un emprunt. Pourquoi ? Parce qu’en tant que créateur d’entreprise, il est plus facile de négocier un emprunt dans les 6 mois suivant le début de votre activité. Au delà, vous n’êtes plus prioritaire et la banque risque de vous faire attendre longtemps.

Mesurez aussi votre situation financière personnelle, ne dépensez pas toutes vos économies si vous avez déjà un crédit à payer.

Vos proches souhaitent vous aider à vous établir ? C’est possible mais sous certaines conditions.

 Ce que l’Etat peut faire pour financer la création d’un cabinet libéral

En tant que créateur d’entreprise et plus particulièrement professionnel de santé vous êtes éligible à un certain nombre d’aides. Celles qui vous concernent peuvent être réparties en deux catégories : les aides aux demandeurs d’emploi et les aides à l’installation en zone sous-dotée.

Si vous êtes inscrit au Pôle Emploi et donc considéré comme chômeur, vous pouvez prétendre à l’ACCRE, dispositif grâce auquel vous serez exonéré de charges sociales pendant les douze premiers mois de votre activité. Point positif : vous ne cotisez pas pour la retraite mais vos trimestres sont tout de même validés !

Vous pouvez aussi bénéficier d’un accompagnement plus complet grâce au dispositif NACRE, qui comprend une aide à la création, un appui financier via un prêt à taux zéro de 1000 à 10 000 € sur une durée maximale de 5 ans (ce prêt sera à adosser à un emprunt bancaire d’un montant et d’une durée supérieure ou égale) et un suivi après création.

Enfin, l’agence Pôle-Emploi elle-même peut vous aider. Si vous percevez l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE), vous pouvez en demander le maintien pendant la phase de création de votre cabinet tant que vos nouveaux revenus ne dépassent pas 70% du salaire qui a servi à calculer vos allocations. Vous pouvez aussi choisir l’ARCE, aide à la reprise ou création d’entreprise qui correspond à 50% de ce qu’il reste de vos allocations à la date où vous ouvre votre cabinet. L’ARCE vous sera versée en deux fois : une première moitié à la date d’ouverture du cabinet et la seconde 6 mois plus tard.

Attention : ces deux aides sont mutuellement exclusives et pour percevoir l’ARCE vous devez bénéficier de l’ACCRE.

Astuce : si vous avez choisi d’exercer votre profession en qualité de BNC préférez le versement du capital. Si vous avez par contre choisi d’exercer dans une structure soumise à l’impôt sur les sociétés nous vous conseillons le versement de la rente par Pôle Emploi. La dernière nouveauté réside dans l’indemnisation du dirigeant jusqu’à la fin de ses droits auprès de Pôle Emploi.

Passons aux aides spécifiques aux professionnels de santé libéraux. Leur principale condition est l’établissement de votre cabinet en zone (très) sous dotée ou en zone franche urbaine. (Pour savoir si votre secteur rempli les conditions, consultez la carte interactive d’ameli.fr).

Ces aides prendront la forme d’une exonération de CET (Contribution Economique Territoriale), d’impôts sur les bénéfices, d’impôts locaux, voire de la mise à disposition d’un local ou logement, d’un financement de vos frais d’investissement ou de fonctionnement liés aux soins. Pour plus de précisions, renseignez vous auprès de votre collectivité territoriale ou bien auprès de la caisse d’assurance maladie.

Attention : depuis janvier 2015, les modalités d’exonération ont changé ! Vous ne pouvez plus bénéficier de l’exonération de la CET en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR) par exemple.

Astuce : si vous bénéficiez d’exonérations d’impôts nous vous invitons à être en BNC. En effet, vous serez exonéré sur votre impôt sur le revenu.

Ce que le banquier peut faire pour financer la création d’un cabinet libéral

Quelle que soit votre banque, avant de vous prêter de l’argent, le banquier va vouloir savoir si vous êtes sérieux et si votre projet est viable. Voici quelques questions qu’il risque de vous poser :

  • De combien d’argent avez-vous besoin ?
  • Pouvez-vous fournir une caution ? Quels sont vos actifs ?
  • Que recherchez-vous ? Un emprunt ? Des capitaux propres ?
  • Comment est votre historique de crédit professionnel ?
  • Comment est votre historique de crédit personnel ?
  • Depuis combien de temps êtes-vous dans le métier ?
  • Quel est votre revenu ?

Ne fuyez pas ! Si vous avez peur de ne pas pouvoir fournir des réponses satisfaisantes, vous pouvez aussi demander un prêt d’honneur : Il s’agit d’un prêt sans garantie généralement à taux zéro, d’un montant allant de 2000 à 50 000 € selon l’organisme auquel vous faites appel. Il doit être couplé à un prêt bancaire, dont il facilitera l’obtention. Enfin, il est accordé à votre personne et pas à l’entreprise et comme son nom l’indique, vous vous engagez sur votre honneur à le rembourser.

Retrouvez le détail des financements auxquels vous pouvez prétendre par ici.

Vous voilà ainsi un peu mieux armé sur différents plans financer la création d’un cabinet libéral. Prenez donc le temps de faire le tour de votre épargne, des aides dont vous pouvez bénéficier et étudiez les modalités d’un emprunt avec votre banquier.
Finalement, n’oubliez pas de faire appel à un expert-comptable avec visa fiscal pour éviter les 25% de majoration d’impôts sur vos bénéfices ! Sans compter les avantages en termes de conseil et de gestion de votre comptabilité dont vous pourriez bénéficier.

Véronique Maurice

Expert-comptable et cofondatrice

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