Augmentez votre rémunération, créez une SASU ou une SCI… Webinars et conseils gratuits, animés par nos experts chaque jour !Inscriptions ici →
Augmentez votre rémunération, créez une SASU… Webinars gratuits !Inscriptions →
Telephone04 28 29 62 62Telephone
Telephone
Menu
Auto-entrepreneur
18min

Les nouveautés sur le statut d’auto-entrepreneur

Auto-entreprise ou SASU ? Téléchargez votre simulateur →

Les nouveautés sur le statut d’auto-entrepreneur

💡 Le micro-entrepreneur remplace l’auto-entrepreneur !

Dans cet article, on utilise parfois le terme d’auto-entrepreneur. Mais savez-vous que cette forme juridique n’existe plus depuis 2016 ? Elle a été remplacée officiellement par le statut de micro-entrepreneur, mais le terme “auto-entrepreneur” est resté dans le langage courant.

Créer sa micro-entrepriseTous nos articles sur la micro-entreprise

Vous êtes demandeur d’emploi ou dans une optique de reconversion professionnelle ? Vous désirez démarrer une activité complémentaire ? Super ! Sachez que vous pouvez être votre propre patron. Comment ? Tout simplement en choisissant le statut auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur). La micro-entreprise est une forme juridique simple, rapide à mettre en place et peu coûteuse. Vous connaissez l’auto-entreprise, mais pas suffisamment à votre goût ? Cet article va vous expliquer tout ce dont vous avez besoin de savoir. Voyons aussi toutes les nouveautés et changements du statut micro-entrepreneur depuis le 1er janvier 2022.

Sommaire :

  1. Définition : qu’est-ce que le statut d’auto-entrepreneur (micro) ?
  2. Quelles différences entre micro-entrepreneur et auto-entrepreneur ?
  3. Comment devenir auto-entrepreneur ? Quelles démarches ?
  4. Quelles sont les conditions d’application du statut de micro-entrepreneur ?
  5. Quel chiffre d’affaires pour un auto-entrepreneur ?
  6. Quelles sont les charges à payer pour un auto-entrepreneur ?
  7. À partir de combien doit-on payer de la TVA ?
  8. Comment déclarer le chiffre d’affaires de l’auto-entreprise ?
  9. Statut auto-entrepreneur : modalités d’options
  10. Le régime social du statut auto-entrepreneur
  11. Quelles sont les charges pour un auto-entrepreneur la première année ?
  12. Comment devenir auto-entrepreneur et ouvrir une micro-entreprise ?

Définition : qu’est-ce que le statut d’auto-entrepreneur (micro) ?

Le statut d’auto-entrepreneur est plébiscité par de nombreux créateurs qui aspirent à se lancer une première fois. Juridiquement parlant, ce statut de micro-entrepreneur vient du régime simplifié de l’entreprise individuelle. Ce n’est donc pas une société et n’offre à ce titre aucune protection particulière. En revanche, l’auto-entreprise est très simple à créer et ouvre le champ à réaliser tout type d’activité (ou presque).

Quelles différences entre micro-entrepreneur et auto-entrepreneur ?

Ces statuts ont effectivement coexisté pendant de nombreuses années. Il s’agissait alors de 2 régimes bien distincts, principalement sur le plan social. Mais depuis 2016, la micro-entreprise a remplacé l’auto-entreprise, ces 2 régimes ayant fusionné. Ce régime unique de micro-entrepreneur correspond aujourd’hui au chef d’entreprise, entrepreneur individuel, ayant opté pour le régime social et le régime fiscal de la micro-entreprise.

Optimisez votre trésorerie

Suivez 18 actions de cette checklist et optimisez dès maintenant votre tréso !

Checklist

Comment devenir auto-entrepreneur ? Quelles démarches ?

Vous souhaitez créer une micro-entreprise et être au statut auto-entrepreneur ? Ce régime est ouvert à tous et permet de commencer une activité professionnelle rapidement grâce à des formalités de créations rapide et allégées. En effet, en fonction de votre activité professionnelle, vous devrez nécessairement vous immatriculer :

  • Soit au répertoire des métiers (RM) si vous êtes artisan ;
  • Soit au registre des commerces et des sociétés (RCS) si vous êtes commerçant.

Afin d’effectuer ces démarches d’immatriculation, vous devrez simplement fournir les justificatifs suivants à sa demande d’immatriculation : 

  • Un formulaire de déclaration de création d’une entreprise personne physique (P0) complété, daté et signé ;
  • Un justificatif de l’occupation de l’adresse professionnelle ;
  • Un justificatif de l’information du conjoint sur les conséquences sur les biens communs des dettes professionnelle ;
  • Une copie de la pièce d’identité du chef d’entreprise ;
  • Une déclaration sur l’honneur de non-condamnation et une attestation de filiation.

Évidemment, si l’activité exercée demande des compétences spécifiques (bâtiment, coiffeur, automobile, agent immobilier, développeur d’applications mobiles etc.), en tant que micro-entrepreneur vous devez avoir les compétences requises !

Depuis 2021, avec les démarches de création simplifiée et sécurisée, vous pouvez lancer votre activité de micro-entrepreneur sur ce site sécurisé. À la suite de l’ouverture de votre micro-entreprise, vous devez ouvrir un compte bancaire réservé aux opérations liées à votre activité professionnelle et souscrire à une assurance civile professionnelle pour couvrir les risques liés à l’exercice de votre activité.

Quelles sont les conditions d’application du statut de micro-entrepreneur ?

2 statuts de micro-entreprise vous sont ouverts :

  • À temps complet ;
  • À titre complémentaire.

Ainsi, que vous soyez étudiant, salarié du privé ou du public, bénéficiant de l’ACRE (ex ACCRE), retraité, dirigeant de SAS/SASU, vous pouvez acquérir le statut auto-entrepreneur si vous respectez les conditions suivantes :

  • Être majeur ou mineur émancipé ;
  • Avoir un domicile en France ;
  • Pour les ressortissants hors Union Européenne, être titulaire d’une carte de séjour temporaire autorisant l’ouverture d’une auto-entreprise en France.

Les personnes exclues du régime social et fiscal de la micro-entreprise

Vous ne pouvez pas être au régime social et fiscal de micro-entrepreneur si vous êtes déjà inscrit comme TNS (Travailleur non salarié) ou à la MSA. En d’autres termes, si vous cotisez déjà à la SSI (ex RSI) ou à la MSA, impossible d’ouvrir une micro-entreprise. Les chefs d’entreprises individuelles, les gérants majoritaires de SARL, EURL, sociétés civiles actives, etc., sont exclus du régime du statut auto-entrepreneur.

Sont également exclus les régimes suivants :

  • Les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav ;
  • Les activités artistiques qui relèvent de la Maison des artistes ou bien de l’association Agessa ;
  • Les exercices relevant de la TVA immobilière.

À noter : prenez en compte votre contrat de travail qui peut être exclusif, c’est-à-dire vous interdit d’avoir un autre travail rémunéré. C’est aussi le cas pour certains fonctionnaires, à qui le système lucratif leur est purement interdit.

Les autres obligations du micro-entrepreneur

Certains métiers nécessitent de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. C’est le cas notamment des artisans du bâtiment où l’assurance décennale est exigée.

Vous devez aussi procéder à l’ouverture d’un compte bancaire dédié à l’activité professionnelle. Autrement dit, ce compte doit être séparé de votre compte privé. Ce compte vous permet, à vous et à l’administration de suivre votre activité professionnelle.

Vous pouvez ouvrir un compte privé ou professionnel auprès d’une banque, à partir du moment que celui-ci est séparé de votre compte personnel. En faisant ça, vous pouvez payer moins de cotisations bancaires !

Quel chiffre d’affaires pour un auto-entrepreneur ?

En pratique, les limites de votre chiffre d’affaires au statut auto-entrepreneur doivent être inférieures à certains montants en fonction de l’activité pratiquée. Faites cependant attention car ces chiffres sont donnés pour 12 mois. Si vous démarrez en cours d’année, vous devez les proratiser.

À noter : en l’absence de TVA, les factures doivent en revanche porter la mention « TVA non applicable – article 293 B du CGI » (Code général des impôts).

Quel seuil de chiffre d’affaires ne pas dépasser en auto-entrepreneur ?

Le statut auto-entrepreneur est conditionné au non-dépassement d’un seuil de chiffres d’affaires qui varie en fonction de la nature de votre activité. Ces seuils de chiffres d’affaires s’entendent sur une année civile et tiennent compte du chiffre d’affaires effectivement encaissé. Si votre activité est soumise à la TVA alors le chiffre d’affaires à prendre est le montant HT (= montant encaissé en banque /(1*taux de TVA).

Attention : les seuils de la micro-entreprise et ceux du régime de franchise en base de TVA ne sont pas les mêmes. Vous pouvez donc parfaitement avoir dépassé les seuils du régime de franchise en base de TVA tout en restant en dessous des seuils du régime de la micro entreprise. Et si votre activité est non soumise ou en franchise en base de TVA, alors le chiffre d’affaires à prendre est celui encaissé en banque.

Prenons un exemple :

Vous débutez votre activité le 01/02/2022 et réalisez un chiffre d’affaires de 150 000 € HT. Il y a donc 365-31= 334 jours d’activité sur 2022. Votre chiffre d’affaires proratisé sur cette 1ère année d’activité sera de 150 000 € * 334/365= 137 260 €

Les seuils en fonction de l’activité

  • Activité commerciale : 176 200 € 
  • Prestation de services : 72 600 €
  • Activités d’hébergement (hôtel, chambre d’hôtes, gîte rural classé meublé de tourisme, meublé de tourisme) : 176 200 €
  • Pour les activités mixtes : le chiffre d’affaires global ne doit pas dépasser 176 200 € et, à l’intérieur de ce chiffre d’affaires, la partie correspondant aux prestations de services ne doit pas dépasser 72 600 €

Il existe une période de tolérance. En effet, en cas de dépassement de ce seuil, vous pouvez continuer de bénéficier du régime de la micro-entreprise l’année suivante. La sortie du régime de la micro-entreprise s’impose lorsque ce seuil est dépassé 2 années consécutives.

En cas de dépassement du seuil de chiffres d’affaires encaissé 2 années civiles consécutives, votre entreprise passera obligatoirement du statut auto-entrepreneur au régime réel (entreprise individuelle) à partir du 1er janvier de l’année suivante.

Bien entendu, il est possible de sortir du statut auto-entrepreneur volontairement (hors dépassement de seuil). Dans ce cas, vous devez produire une liasse fiscale au réel, à transmettre à l’administration fiscale à chaque clôture d’exercice.

Quelles sont les charges à payer pour un auto-entrepreneur ?

Votre statut auto-entrepreneur vous oblige à régler un certain nombre de charges. Tout d’abord, comme tout agent économique réalisant une activité professionnelle sur le territoire français, vous devez vous acquitter de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) qui peut s’apparenter à la taxe d’habitation de la commune de l’activité. Celle-ci est calculée, entre autres, en fonction de :

  • La superficie d’exploitation ;
  • La valeur locative ;
  • Un coefficient propre à chaque commune.

Avec votre statut auto-entrepreneur, vous êtes aussi redevable de la CFP (Contribution à la Formation Professionnelle) en fonction de votre chiffre d’affaires. Cette contribution est réglée en même temps que les cotisations sociales.

Les montants sont de :

  • 0.3% du chiffre d’affaires pour les artisans ;
  • 0.1% du chiffre d’affaires pour les commerçants ;
  • 0.2% du chiffre d’affaires pour les prestations de services et les professions/activités libérales.

En ce qui concerne les cotisations sociales URSSAF maintenant. Comme toute entreprise, votre micro-entreprise est redevable des cotisations sociales :

  • CSG/CRDS ;
  • Les contributions solidarité, retraite, maladie, invalidités, décès ;
  • Les contributions maternité, allocations familiales.

Contrairement aux sociétés ou entreprises individuelles au régime réel, votre micro-entreprise bénéficie du régime micro-social, régime “simplifié” de calcul. Vous devez donc vous affilier à la Sécurité sociale des indépendants (SSI) et/ou à la CIPAV au titre des cotisations à la retraite (en fonction de votre activité).

Grâce à la démarche de création simplifiée, vous pouvez créer votre entreprise sur le site sécurisé de l’URSSAF, vous permettant d’avoir votre compte de cotisation automatiquement édité.

Le propre de votre auto-entreprise est sa simplicité ! C’est aussi le cas en ce qui concerne la déclaration et le règlement de vos charges sociales. Les charges sociales sont proportionnelles à votre chiffre d’affaires. Ainsi, si votre chiffre d’affaires est nul, vous n’avez pas de cotisations sociales à régler ! Les déclarations sont à faire sur ce site, au choix : mensuellement ou trimestriellement.

Leur montant est établi au moment de la déclaration. Au statut auto-entrepreneur, vous connaissez en temps réel ce que vous aurez à payer à l’échéance, en fin de mois ou de trimestre civil. La déclaration du chiffre d’affaires et le règlement des cotisations sociales calculées sur cette base doivent obligatoirement être effectués de manière dématérialisée sous peine d’une pénalité de 0.2%.

Enfin, si vous encaissez du chiffre d’affaires, vous devrez vous acquitter de l’impôt sur les revenus (IR) lié à cette activité. 2 possibilités s’offrent à lui :

S’acquitter l’IR en même temps que sa déclaration d’impôt sur les revenus (PAS)

Pour le calcul du revenu (montant) de votre micro-entreprise imposable, l’administration fiscale applique un abattement forfaitaire sur le chiffre d’affaires déclaré en fonction de la nature de l’activité exercée :

  • 71% pour activité commerciale et fourniture de logement ;
  • 50% pour l’artisanat et les prestations de services commerciales ;
  • 34% pour les activités libérales.

Ce RFR (revenu fiscal de référence) permet de connaître le taux de PAS (prélèvement à la source ) qui détermine le montant des acomptes mensuels ou trimestriels correspondant au règlement de l’impôt. 

L’option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu

Le règlement de l’impôt sur les revenus (IR) lié à votre statut auto-entrepreneur se fait en même temps que les cotisations sociales et consiste à être prélevé selon un pourcentage du chiffre d’affaires déclaré, correspondant au versement libératoire. Le % appliqué est en fonction de votre activité.

Cette option n’est possible que si le revenu fiscal de référence (RFR) de N-2 (repris sur la déclaration d’impôt N-1) pour une seule part du quotient familial, ne dépasse pas la 2ème tranche du barème d’imposition N-1. Dans ce cas, le versement libératoire est possible en N. Attention à bien anticiper les changements de RFR !

Tableau récapitulatif des taux de cotisations sociales et fiscales :

  • CFP : Contribution à la formation professionnelle ;
  • TFC : Taxe pour frais de chambre ;
  • VLF : Versement libératoire de l’impôt sur le revenu.
Activité exercéeCotisations socialesCFPTFCTotalVLF*
 AlsaceMoselle
Vente de marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place et fourniture de logement (CCI)12,8%0.1%0,015%12,915%1%
Achat revente Artisan (CMA)12,8%0.1%0,220%0,290%0,370%13,12%13,19% (Alsace)13,27% (Moselle)1%
Prestations de services artisanales22%0,3%0,480%0,650%0,830%22,78%22,95% (Alsace)23,13% (Moselle)1.7%
Prestations de services commerçant22%0.1%0,044%22,144%1.7%
Artisan en double immatriculation CCI/CMAtaux prestation ou achat revente0.1%0,007% 1% / 1.7%
Location de meublé de tourisme classé6%0.1%0,044%6,144%1.7%
Professions libérales relevant de la Sécurité Sociale des Indépendants au titre de l’assurance vieillesse22%0.1% 22.1%2.2%
Professions libérales relevant de la Cipav au titre de l’assurance vieillesse22,2%0.2% 22,4%2.2

À partir de combien doit-on payer de la TVA ?

Avec l’ancien système, le fonctionnement de la TVA était très simple, le statut auto-entrepreneur vous permettait de ne pas déclarer de TVA. Vous ne facturiez aucune TVA, et par définition, vous ne la récupériez pas non plus.

Désormais, la grande nouveauté du statut auto-entrepreneur introduite avec l’élévation des plafonds de chiffre d’affaires réside dans la TVA. En qualité de micro-entrepreneur, vous pouvez franchir la franchise en base de TVA et ainsi devoir la déclarer. Les limites de la franchise de la base de TVA sont les seuils suivants :

Cependant, une période de tolérance est appliquée dès la seconde année de la création d’entreprise, avec les seuils suivants :

Achat/revente de marchandises & Vente de denrées à consommer sur placePrestations d’hébergement (BIC)Prestation de service commerciale ou artisanaleProfession libérale
82 800 € HT82 800 € HT33 200 € HT33 200 € HT

Cependant, une période de tolérance est appliquée dès la seconde année de la création d’entreprise, avec les seuils suivants :

Achat/revente de marchandises & Vente de denrées à consommer sur placePrestations d’hébergement (BIC)Prestation de service commerciale ou artisanaleProfession libérale
91 000 € HT91 000 € HT35 200 € HT35 200 € HT

Si vous dépassez d’1 € les seuils mentionnés ci-dessus, vous êtes redevable de la TVA dès le 1er jour du mois de dépassement.

À titre d’exemple :

Vous êtes au statut auto-entrepreneur BNC depuis plusieurs années et vous réalisez en septembre un chiffre d’affaires cumulé de 36 000 €. Dès le mois d’octobre, vos factures devront être notées avec de la TVA (voir toutes les mentions obligatoires d’une facture).

Avantage et inconvénients de la TVA en auto-entreprise

En dépassant les seuils de chiffre d’affaires de micro-entrepreneur, vous pouvez récupérer la TVA déductible sur les achats et prestations de services liés à votre activité au statut auto-entrepreneur.

L’inconvénient, c’est que vous allez devoir l’appliquer sur votre prix de vente. Ce n’est pas un handicap pour vos clients professionnels qui récupèrent eux-mêmes la TVA. Par contre, si vous souhaitez maintenir le même prix de vente auprès de vos clients particuliers, vous allez perdre de la marge.

Prenons l’exemple de 2 auto-entrepreneurs. 

Le premier réalise 30 000 € de chiffre d’affaires. Il n’aura pas besoin de reverser de la TVA. Le second fait 35 000 € de chiffre d’affaires. Il devra reverser (35000/1,2)*0,2 = 5 834  € de TVA.

Le chiffre d’affaires net du second micro-entrepreneur sera de 29 166 €, soit moins que le premier auto-entrepreneur.

Il y a un réel intérêt à bien suivre son chiffre d’affaires !

Comment calculer la TVA due dans une micro entreprise ?

C’est simple :

TVA due = TVA collectée sur votre chiffre d’affaires – TVA déductible sur les achats qui font ressortir de la TVA.

Cependant, attention à la TVA déductible. Pourquoi ? Vous ne pouvez pas la récupérer systématiquement sur toute dépense, même si elle apparaît sur une facture d’achat. C’est le cas notamment de la TVA sur ticket de métro, de taxi, etc.

Comment déclarer le chiffre d’affaires de l’auto-entreprise ?

La déclaration du montant du chiffre d’affaires s’effectue sur le site de l’URSSAF. Avec votre chiffre d’affaires déclaré, le montant de vos cotisations se calcule automatiquement et vous réglez en ligne. Nous vous conseillons vivement la mise en place d’un télépaiement, ce qui vous évite tout risque de retard ou de pénalité.

Quand déclarer son chiffre d’affaires de micro entreprise ?

Faites attention à la régularité de vos déclarations. Même avec une activité nulle, vous devez déclarer. Vous devrez alors choisir une périodicité mensuelle ou trimestrielle.

Vous disposez d’un délai supplémentaire pour effectuer votre première déclaration :

  • 3 mois après la création de votre auto-entreprise, si vous avez choisi de déclarer tous les mois ;
  • 6 mois après la création de votre micro-entreprise, si vous avez choisi de déclarer tous les trimestres.

Statut auto-entrepreneur : modalités d’options

L’impôt sur le revenu pour le statut auto-entrepreneur

La solution consiste à intégrer votre chiffre d’affaires dans votre déclaration d’impôt sur le revenu. Ainsi, votre taux d’imposition frappant votre activité dépend du taux de l’impôt sur le revenu de votre foyer fiscal. Vous devez donc déclarer votre chiffre d’affaires sur la déclaration complémentaire des revenus « 2042 C PRO », sans aucune déduction quelconque.

Votre CA ne sera cependant pas intégralement intégré dans votre déclaration d’impôt sur le revenu. Pour mémoire, il n’y a aucune possibilité de déduire des charges dans l’auto-entrepreneuriat, d’où un abattement forfaitaire en fonction de votre activité :

Nature de l’activitéTaux de l’abattement
Ventes de marchandises (BIC)71 %
Prestations de services commerciales et artisanales (BIC)50 %
Prestations de services et professions libérales (BNC)

Le versement libératoire pour l’IR pour le statut auto-entrepreneur

Il existe un système de versement libératoire, totalement indépendant de votre taux d’impôt sur le revenu de votre foyer fiscal. Les sommes déjà soumises à versement libératoire ne viennent pas se rajouter dans les sommes imposables de votre déclaration d’IR. C’est un choix intéressant si votre taux marginal d’impôt est relativement élevé du fait de la base imposable de votre foyer fiscal.

Comme indiqué, vous pouvez opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, soit lors de votre adhésion au statut auto-entrepreneur, soit dans les 3 mois suivant votre début d’activité. Dans ce cas, il faut adresser un courriel à l’URSSAF. Ainsi, l’impôt sur le revenu est payé en même temps que vos cotisations sociales, l’URSSAF appliquant un taux spécifique en fonction de l’activité exercée :

Achat/revente de marchandises & Vente de denrées à consommer sur placePrestations d’hébergement (BIC)Prestation de service commerciale ou artisanaleProfession libérale
1%: 1%, sauf la location de locaux d’habitation meublée qui est à 1,7%1,7%2,2%

Le régime social du statut auto-entrepreneur

Au statut auto-entrepreneur, vous bénéficiez d’une couverture sociale qui couvre :

  • La santé : maladie, maternité, indemnités journalières (sauf pour les professions libérales relevant de la Cipav qui ne bénéficient pas des indemnités journalières) ;
  • Les allocations familiales ;
  • La retraite (régime de base et complémentaire obligatoire) ;
  • La prévoyance (invalidité, décès).

Achat/revente de marchandises & Vente de denrées à consommer sur place
Prestations d’hébergement (BIC)Prestation de service commerciale ou artisanaleProfession libérale
Assurance maladieSécurité SocialeSécurité SocialeSécurité SocialeSécurité Sociale
Assurance retraiteSécurité SocialeSécurité SocialeSécurité SocialeSécurité Sociale sauf Si activité réglementée = Cipav

Concernant les indemnités journalières maladie, vous devez être par exemple artisan ou commerçant, ou bien profession libérale non réglementée et être affilié à la Sécurité sociale pour les indépendants au titre de l’assurance maladie depuis au moins 1 an. Des périodes d’affiliation antérieures peuvent être aussi prises en compte, sous certaines conditions.

Le montant de l’indemnité journalière est égal à 1/730 du revenu d’activité annuel moyen des 3 dernières années civiles, dans la limite du plafond annuel de la Sécurité sociale. Vous n’aurez donc aucune indemnité si le revenu calculé est inférieur à 3 862,80 €.

À noter : il n’y a pas de cotisation auprès de Pôle emploi et par conséquent pas de prestation en cas de pépin !

La retraite du régime du statut auto-entrepreneur

Afin de pouvoir percevoir une retraite, vous devez valider des trimestres de retraite. Pour un salarié par exemple, il lui suffit de cumuler 600 heures au SMIC horaire pour valider 4 trimestres (c’est le maximum de validation par année).

Avec le statut auto-entrepreneur, vous validez des trimestres de retraite sous condition de chiffre d’affaires, et ouvrez ainsi des droits à une pension en fonction du montant de votre chiffre d’affaires et de votre activité : 

Vente/hôtellerie/restaurant BIC3 670 €6 490 €9 340 €20 430 €
Prestations de services BIC2 135 €3 775 €5 440 €11 850 €
Prestations de services et professions libérales non réglementées BNC2 425 €4 320 €6 265 €8 980 €
Professions libérales réglementées BNC2 246 €4 491 €6 737 €8 892 €

Pourquoi le statut auto-entrepreneur a-t-il tant de succès ?

Le statut d’auto-entrepreneur constitue un formidable galop d’essai pour tout nouvel entrepreneur. Toutefois, vous devrez penser à un éventuel changement vers un autre statut par exemple en cas de seuil de chiffre d’affaires dépassé. Le statut d’auto-entrepreneur est super, mais à ses limites !

👉 Vous êtes enfin prêt à passer le pas et choisir le statut d’auto-entrepreneur ? Découvrez comment vous inscrire en tant que micro entreprise !

Quelles sont les charges pour un auto-entrepreneur la première année ?

Les charges qui vous incombent la première année au statut auto-entrepreneur sont exactement les mêmes que celles au cours l’existence de votre micro-entreprise (CFP, cotisations sociales, impôt sur les revenus, etc.). Concernant la CFE, comme pour toute entreprise, il existe un système d’exonération totale la première année civile.

Comment devenir auto-entrepreneur et ouvrir une micro-entreprise ?

Vous pouvez facilement et rapidement ouvrir votre micro-entreprise et passer au statut auto-entrepreneur sur le site sécurisé autoentrepreneur.urssaf.fr. Vous pouvez également vous rendre sur ce site pour tout renseignement complémentaire !

Vous savez tout sur le statut d’auto-entrepreneur. Si des questions persistent, sentez-vous libre de nous contacter. Dougs est votre allié comptabilité, mais c’est aussi une équipe de juristes et fiscalistes. Nous sommes toujours disponibles pour un accompagnement personnalisé, de la création de votre entreprise au bilan comptable, en passant par le choix du statut juridique et du régime fiscal ou l’apport en capital de votre société.

Véronique Levant

Réviseur comptable

Véronique est réviseur comptable chez Dougs. Grosso modo, son rôle est de faire la révision continue des comptes, tout en vous conseillant avec patience et empathie au téléphone. Quand on lui demande quels sont ses défauts, elle répond des choses comme “curieuse”, “gourmande” ou encore “prolixe”. On peut très bien résumer ces quelques mots par une franche envie de mordre la vie à pleines dents !

Les nouveautés sur le statut d’auto-entrepreneur
L’auto entrepreneur n’est pas un salarié
Comment fermer une auto-entreprise : toutes les démarches à suivre
Les guides pratiques de l’entrepreneur
Les voir tous  →
Vous aimerez aussi