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Audrey Gois
Audrey Gois
Juriste en droit social
12 min.
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Le contrat de travail formalise l'engagement entre un employeur et un salarié. Cette convention établit les conditions dans lesquelles le salarié s'engage à travailler sous la direction de l'employeur, moyennant rémunération. Que ce soit pour un contrat CDI ou un CDD, sa rédaction nécessite de respecter des règles précises. Notre guide détaille les différents modèles de contrats, leurs mentions obligatoires et les bonnes pratiques pour une rédaction conforme au droit du travail en 2025.

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Qu'est-ce qu'un contrat de travail en droit privé ? Quelles sont les obligations ?

Définition et cadre juridique

Le Code du travail établit un ensemble de règles précises encadrant la relation professionnelle. Cette législation définit les droits et obligations mutuelles des parties, garantissant une protection juridique tant pour l'entreprise que pour le collaborateur.

La jurisprudence a enrichi ce cadre légal en précisant les caractéristiques fondamentales du contrat. Un document écrit reste obligatoire pour les CDD et recommandé pour les CDI afin de sécuriser la relation professionnelle. En règle générale, un écrit n'est pas exigé pour un CDI à temps plein, mais une convention collective peut prévoir un écrit. Le contrat de travail du salarié à temps partiel doit obligatoirement être conclu par écrit.

Les conventions collectives complètent ce dispositif en adaptant les règles générales aux spécificités de chaque secteur d'activité. Ces textes peuvent notamment prévoir des avantages supplémentaires concernant la rémunération ou les congés.

Les trois éléments constitutifs essentiels

La qualification d'un contrat de travail repose sur trois piliers fondamentaux. Le premier élément réside dans la prestation de travail : le salarié s'engage à mettre son activité professionnelle au service de l'employeur.

La rémunération constitue le deuxième pilier essentiel. Cette contrepartie financière doit être versée de manière régulière selon les modalités fixées dans le contrat.

Le troisième élément, le lien de subordination, représente la caractéristique distinctive du contrat de travail. Ce lien place le salarié sous l'autorité de l'employeur qui détient le pouvoir de donner des directives, d'en contrôler l'exécution et de sanctionner les manquements. Cette relation hiérarchique distingue le contrat de travail d'autres formes de collaboration comme le contrat de prestation de services.

La période d'essai : durée et conditions

La durée maximale de la période d'essai varie selon le statut professionnel. Les ouvriers et employés bénéficient d'une période de deux mois. Pour les agents de maîtrise et techniciens, cette durée s'étend à trois mois. Les cadres peuvent tester leur collaboration pendant quatre mois. Les durées indiquées sont celles prévues par le Code du travail, une convention collective peut prévoir des durées différentes.

Le renouvellement reste possible sous trois critères précis : l'accord de branche prévoyant le renouvellement de la période d'essai doit être étendu, le contrat initial doit mentionner cette possibilité et le salarié doit donner son accord écrit.

Pour les CDD, la règle s'adapte à la durée du contrat : un jour par semaine dans la limite de deux semaines pour les contrats de moins de six mois. Au-delà, la période d'essai maximale atteint un mois.

Un stage de fin d'études réalisé dans l'entreprise réduit la période d'essai de moitié lors d'une embauche définitive. L'article L L1221-24 du Code du travail précis "qu'en cas d'embauche dans l'entreprise dans les trois mois suivant l'issue du stage intégré à un cursus pédagogique réalisé lors de la dernière année d'études, la durée de ce stage est déduite de la période d'essai, sans que cela ait pour effet de réduire cette dernière de plus de la moitié, sauf accord collectif prévoyant des stipulations plus favorables. Lorsque cette embauche est effectuée dans un emploi en correspondance avec les activités qui avaient été confiées au stagiaire, la durée du stage est déduite intégralement de la période d'essai”.

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Quels sont les différents types de contrats existants ?

Le CDI (contrat à durée indéterminée)

Le contrat à durée indéterminée représente la référence en matière d'emploi dans le secteur privé. Sa caractéristique principale réside dans l'absence de terme prédéfini, offrant une stabilité professionnelle aux salariés.

Contrairement aux autres formes contractuelles, le CDI à temps plein ne requiert pas systématiquement un écrit. Un simple accord verbal suffit légalement, même si la rédaction d'un document écrit s'avère préférable pour sécuriser la relation professionnelle.

Les droits et avantages liés au CDI comprennent notamment une meilleure protection contre le licenciement, l'accès facilité au crédit bancaire et la possibilité d'évolution au sein de l'entreprise. Par exemple, un commercial embauché en CDI bénéficiera plus facilement d'une promotion vers un poste de manager que son homologue en CDD.

Le CDD (contrat à durée déterminée) et ses cas de recours

La législation encadre strictement l'utilisation des contrats à durée déterminée. Un employeur peut uniquement y recourir pour les motifs indiqués au sein de notre article, qui sont les principaux motifs dans le cas d'une embauche en CDD.

Ainsi, le remplacement d'un collaborateur malade, en congé maternité ou en formation constitue un motif valable. Un magasin peut, par exemple, embaucher en CDD pendant les fêtes de fin d'année pour faire face à l'afflux de clients.

La durée maximale varie selon le motif : 18 mois dans le cas général, 9 mois en cas de contrat conclu dans l'attente d'un salarié recruté en CDI, 24 mois pour un contrat exécuté à l'étranger. Une requalification en CDI sanctionne tout usage abusif ou motif non conforme à la loi.

Le CDI et le CDD à temps partiel : spécificités

Le CDI et le CDD à temps partiel requiert obligatoirement une forme écrite, contrairement au CDI à temps plein. La durée minimale hebdomadaire de travail à temps partiel est fixée, sauf dérogation conventionnelle, à 24 heures au moins par semaine par l’article L.3123-27 du Code du Travail. La durée de travail du salarié au titre du présent contrat est inférieure à ce plancher, sur sa demande expresse et motivée par écrit, fondée sur l’un des motifs énumérés à l’article L3123-7 du Code du Travail.

Un employeur doit mentionner la répartition précise des horaires dans le contrat : plages de travail quotidiennes, répartition entre les jours de la semaine, etc. Un contrat de travail à temps partiel doit indiquer le planning horaire hebdomadaire en précisant les heures de début et de fin de chaque journée travaillée. Cette organisation permet au salarié de prévoir ses activités personnelles ou professionnelles complémentaires.

Les heures complémentaires ne peuvent excéder le dixième ou bien le tiers de la durée contractuelle si la convention collective prévoit cette possibilité.

Le contrat temporaire et l'intérim

Le travail temporaire repose sur une relation triangulaire unique entre l'agence d'intérim, l'entreprise utilisatrice et le salarié intérimaire. La mission d'intérim s'établit via deux contrats distincts : un contrat de mise à disposition signé entre l'agence et l'entreprise, puis un contrat de mission conclu avec le salarié.

La législation encadre strictement ce dispositif. Par exemple, une entreprise de BTP souhaitant renforcer ses équipes pendant la haute saison doit justifier l'accroissement temporaire d'activité auprès de l'agence d'intérim.

Un délai de carence s'applique désormais entre deux missions sur un même poste. La rémunération du travailleur temporaire comprend le salaire de référence, une prime de précarité de 10% et une indemnité compensatrice de congés payés.

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Checklist

Les mentions obligatoires à ne pas oublier

Clauses essentielles du contrat

Parmi les informations devant être indiquées au sein du contrat de travail : 

  • identités des parties à la relation de travail ; 
  • le lieu ou les lieux de travail ; 
  • intitulé du poste, des fonctions ;
  • la catégorie socioprofessionnelle ainsi que la classification ;
  • la date d'embauche et de fin en cas de CDD à terme précis (ou bien la durée minimale en cas de terme imprécis) ;
  • durée et conditions de la période d'essai ;
  • droit à la formation ;
  • durée du congé payé ;
  • procédure à prévoir en cas de cessation de la relation de travail ;
  • les éléments constitutifs de la rémunération ;
  • durée du travail quotidienne, hebdomadaire et mensuelle ;
  • la convention collective applicable ;
  • régimes obligatoires auxquels est affilié le salarié ;
  • le motif du contrat en cas d'embauche en CDD ;
  • le planning horaire hebdomadaire en cas d'embauche à temps partiel, les indemnités de fin de contrat en cas d'embauche sous un CDD ;
  • en cas d'embauche à temps partiel, il convient de préciser la répartition de la durée du travail entre les jours de la semaine, la mention des cas dans lesquels une modification éventuelle de cette répartition peut intervenir ainsi que la nature de la modification, les modalités selon lesquelles les horaires de travail, pour chaque journée travaillée, seront communiqués par écrit au salarié, l'absence d'interruption de travail supérieure à 1h, les conditions dans lesquelles sont réalisées les heures complémentaires et leur rémunération, toujours en cas d'embauche à temps partiel, il convient de préciser une clause sur l’égalité de traitement entre salarié à temps complet et salarié à temps partiel et une clause de retour à temps plein.

La clause de non-concurrence

La clause de non-concurrence protège les intérêts de l'entreprise en limitant les possibilités du salarié de travailler pour un concurrent après son départ. Pour être valable, voici les conditions cumulatives devant être respectées en cas de clause de non concurrence : 

  • être indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise ;
  • être limitée dans le temps et dans l’espace ;
  • tenir compte des spécificités de l’emploi du salarié ;
  • être assortie d’une contrepartie pécuniaire non-dérisoire (vérifier contrepartie financière dans la Convention collective).

Un manager commercial dans une entreprise de technologie pourra voir sa mobilité restreinte dans un rayon de 50 kilomètres pendant 12 mois maximum. En échange, son ancien employeur devra lui verser une compensation mensuelle représentant 30% de son dernier salaire.

La validité de la clause repose sur sa proportionnalité aux intérêts de l'entreprise. Elle doit préserver l'activité professionnelle sans entraver excessivement la liberté du travail du salarié. La convention collective applicable peut fixer des règles supplémentaires concernant son application.

Les conditions de modification du contrat

La législation française encadre strictement les changements apportés au contrat de travail. L'employeur peut proposer une modification substantielle du contrat, comme un changement de poste ou une évolution de salaire. Dans ce cas, le salarié bénéficie d'un délai d'un mois pour accepter ou refuser la proposition. Le délai d'un mois s'applique en cas de proposition de modification de rémunération formulée dans le cas de difficultés économiques rencontrées par la société en dehors de difficultés économiques et en cas de proposition de modification de rémunération, il convient de respecter un délai de prévenance raisonnable de 15 jours.

Un refus du salarié face à une modification majeure ne représente pas une faute professionnelle. L'employeur conserve alors deux options : maintenir les conditions initiales ou engager une procédure de licenciement pour motif économique uniquement si le salarié refuse une modification de la rémunération dans le cadre de difficultés économiques rencontrées par la société.

Les changements mineurs des conditions de travail, tels qu'une réorganisation des horaires sans impact sur la durée totale, relèvent du pouvoir de direction de l'employeur. Le salarié ne peut s'y opposer sauf si ces modifications portent atteinte à sa vie personnelle.

Comment rédiger un contrat conforme ?

Les étapes de la rédaction

La préparation d'un contrat de travail débute par une analyse approfondie du poste à pourvoir. Cette étape permet d'identifier les responsabilités exactes et les compétences requises qui figureront dans le document.

Vient ensuite la phase de structuration du contrat. Un plan détaillé garantit une présentation logique des informations, du préambule jusqu'aux signatures. La consultation des accords d'entreprise et de la convention collective applicable s'avère indispensable pour intégrer les dispositions spécifiques au secteur d'activité.

La validation juridique constitue l'ultime étape. Un expert en droit social peut réviser le document pour s'assurer de sa conformité avec la réglementation 2025. Une relecture minutieuse permet aussi d'éviter les ambiguïtés potentielles dans la formulation des clauses.

Les pièges à éviter lors de l'embauche

La rédaction imprécise des missions représente une erreur fréquente lors du recrutement. Un descriptif flou des responsabilités peut générer des malentendus et des conflits futurs avec le salarié.

La précipitation dans la signature du contrat mène souvent à des oublis coûteux. Une relecture attentive des clauses spécifiques, comme la mobilité géographique ou les objectifs de performance, reste primordiale avant toute signature.

Les mentions discriminatoires doivent être bannies du contrat. Par exemple, exiger une tranche d'âge particulière ou spécifier un genre pour un poste administratif expose l'employeur à des poursuites judiciaires.

Une mauvaise définition du temps de travail, notamment pour les forfaits jours ou les horaires variables, peut créer des contentieux. La répartition précise des heures et les modalités de contrôle méritent une attention particulière.

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La suspension du contrat : cas et procédures

La suspension temporaire du contrat de travail survient dans plusieurs situations légalement encadrées. Un arrêt maladie, un congé maternité ou une mise à pied disciplinaire suspend le contrat de travail sans rompre le lien employeur-salarié.

Durant cette période, le versement du salaire s'interrompt. Certaines situations ouvrent droit à une indemnisation : accident du travail, activité partielle ou formation professionnelle. Le salarié conserve sa place dans l'entreprise et bénéficie d'une protection renforcée contre le licenciement.

La reprise s'effectue aux conditions initiales du contrat, sauf impossibilité justifiée par l'employeur. Le poste occupé ou un emploi équivalent doit être proposé, avec une rémunération au moins identique à celle précédant la suspension.

Quels sont les cas de rupture d'un contrat de travail (rupture conventionnelle, licenciement, etc.) ?

La fin d'un contrat de travail peut intervenir selon diverses modalités. Pour un CDI, la démission permet au salarié de quitter son poste volontairement, tandis que le licenciement émane de l'employeur pour motif personnel ou économique.

Un accord mutuel autorise une séparation à l'amiable via la rupture conventionnelle, garantissant des droits spécifiques au salarié. Le départ à la retraite marque également une fin naturelle du contrat.

Pour un CDD, la rupture anticipée s'avère possible uniquement dans des situations précises : rupture d’un commun accord entre les parties au contrat, faute grave, force majeure, signature d'un CDI ailleurs ou accord entre les parties. Un préavis maximal de deux semaines s'applique lors d'une embauche en CDI dans une autre entreprise.

Audrey Gois
Audrey Gois
Juriste en droit social

Quand elle n’arpente pas les routes de l’Oise sur son VTT, Audrey offre son expertise de juriste en droit social chez Dougs. Sur son deux roues comme en ressources humaines, sa curiosité et sa persévérance n’ont pas de limite pour atteindre son objectif !

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