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Pacte Dutreil : comment optimiser la transmission familiale

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Marion Favre
Marion Favre
Fiscaliste
6 min.
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La transmission d'une entreprise familiale représente un moment décisif pour les dirigeants. Le pacte Dutreil s'affirme comme un dispositif fiscal majeur, permettant une exonération de 75% sur la valeur des titres transmis. Face aux droits de succession parmi les plus élevés au monde, ce mécanisme apporte une solution concrète aux entrepreneurs souhaitant transmettre leur société tout en préservant sa pérennité. Cette opportunité fiscale requiert une préparation minutieuse et le respect de conditions spécifiques pour optimiser la transmission.

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Qu'est-ce que le pacte Dutreil ? Quels sont les avantages fiscaux de ce dispositif ?

Le pacte Dutreil est un mécanisme fiscal avantageux qui facilite la transmission familiale d’une entreprise en allégeant les droits dus à cette occasion. Lorsqu’une entreprise est transmise, que ce soit par succession ou par donation, des droits de mutation s’appliquent normalement. Ces droits sont calculés en fonction de la valeur de l’entreprise ou des parts sociales concernées, ainsi que du lien de parenté entre le donateur et les bénéficiaires. Cependant, le pacte Dutreil offre la possibilité de réduire sensiblement ces droits. En effet, ce dispositif prévoit une exonération partielle à hauteur de 75 % de la valeur des parts ou de l’entreprise transmise. Pour en bénéficier, certaines conditions doivent toutefois être respectées.

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Comment fonctionnent les conditions d'éligibilité à ce dispositif ? Est-ce accessible aux SCI ou aux holding ?

Seules les entreprises exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale peuvent prétendre à ce régime de faveur. Les sociétés mixtes restent éligibles à condition que leur activité opérationnelle demeure prépondérante.

Le pacte Dutreil ne s’applique pas aux SCI ni aux sociétés holdings, sauf si celles-ci exercent une activité commerciale significativement plus importante que la simple gestion de patrimoine.

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Checklist

Quelles sont les étapes pour mettre en place un pacte Dutreil ?

La mise en œuvre du pacte Dutreil repose sur plusieurs étapes à suivre scrupuleusement :

  • conclure un engagement collectif de conservation des titres ;
  • transmettre les titres de la société ;
  • signer un engagement individuel de conservation ;
  • exercer une fonction de dirigeant.

Conclure un engagement collectif de conservation

Le donateur et les associés doivent d’abord signer un engagement collectif de conservation des titres, par acte sous seing privé ou notarié. Cet engagement doit être enregistré auprès de l’administration fiscale pour lui être opposable. Sa durée minimale est de 2 ans.

Selon la nature de l’entreprise, le pourcentage minimal des titres concernés varie :

  • pour une société cotée : au moins 10 % des droits financiers et 20 % des droits de vote ;
  • pour une société non cotée : au moins 17 % des droits financiers et 34 % des droits de vote.

Dans certains cas, l’engagement collectif peut être considéré comme « réputé acquis » lorsque les conditions suivantes sont réunies :

  • le défunt ou le donateur exerçait une fonction de dirigeant dans l’entreprise depuis au moins 2 ans ;
  • il détenait un pourcentage suffisant de parts sociales ou d’actions depuis plus de 2 ans.

De plus, jusqu'au terme de l'engagement collectif et pendant les trois ans qui suivent la date de la transmission, l’un des signataires (associé, héritier ou donataire) doit assurer une fonction de direction. Cette fonction varie selon la forme juridique de l’entreprise : directeur général, président du conseil d’administration, gérant ou membre du directoire, voire l’exercice d’une activité principale pour les sociétés de personnes.

Transmettre les titres

La deuxième étape consiste à transmettre les titres de la société, que ce soit par succession ou donation.

Signer un engagement individuel de conservation

Les héritiers ou donataires doivent ensuite souscrire un engagement individuel de conservation pour une durée d’au moins 4 ans. Cet engagement vient compléter l’engagement collectif et doit apparaître explicitement dans l’acte de transmission ou de donation.

Exercer une fonction de direction

Enfin, après la transmission ou la donation, l'un des associés ayant signé l'engagement collectif ou l'un des héritiers/donataires ayant pris l'engagement individuel doit exercer des fonctions de direction, pendant la durée de l'engagement collectif et pendant les trois ans qui suivent la date de la transmission.

Comment calculer l'abattement sur les droits de mutation ?

La méthode de calcul s'applique en plusieurs étapes sur la valeur totale des titres transmis. Prenons l'exemple d'une entreprise valorisée à 1 million d'euros : l'abattement de 75% réduit d'abord la base taxable à 250 000 euros.

L'abattement personnel de 100 000 euros par parent vient ensuite diminuer cette somme. La base finale de calcul s'établit donc à 150 000 euros pour déterminer les droits de mutation.

Pour une transmission entre parents et enfants, le barème progressif s'échelonne de 5% à 45%. Dans notre exemple, le montant des droits à régler atteint 28 194 euros au lieu de 212 962 euros sans le dispositif. Cette réduction substantielle favorise la continuité des entreprises familiales.

Donation avant et après 70 ans : différences

La réduction de 50% des droits constitue l'avantage majeur d'une donation en pleine propriété réalisée avant les 70 ans du donateur. Cette réduction s'applique après l'abattement initial de 75% prévu par le dispositif Dutreil.

Un exemple concret : pour une entreprise valorisée à 1 million d'euros, la base imposable passe d'abord à 250 000 € grâce à l'abattement Dutreil. Les droits calculés sur cette somme sont ensuite divisés par deux pour une donation avant 70 ans.

La transmission après 70 ans conserve uniquement le bénéfice de l'abattement de 75%. Le donateur garde la possibilité d'opter pour une donation en nue-propriété ou d'utiliser d'autres dispositifs fiscaux comme l'assurance-vie pour optimiser la transmission.

Transmission post mortem : cas particuliers

La signature post mortem offre une solution aux héritiers n'ayant pas anticipé la transmission. Cette option permet de conclure un engagement collectif dans les six mois suivant le décès du dirigeant.

Les successeurs doivent respecter deux obligations majeures : maintenir une fonction de direction pendant trois ans minimum et conserver les parts de l'entreprise durant quatre années supplémentaires.

Un délai impératif de six mois s'applique pour la mise en place du dispositif. Les héritiers peuvent s'associer avec d'autres actionnaires pour atteindre les seuils requis de détention du capital. Cette flexibilité facilite grandement la reprise familiale.

La déclaration de succession doit mentionner explicitement l'engagement de conservation des titres.

Le démembrement dans le cadre du pacte

Le démembrement de propriété offre une solution adaptée aux entrepreneurs souhaitant conserver un revenu tout en transmettant leur société. L'usufruit temporaire permet au dirigeant de percevoir les dividendes pendant une période définie, tandis que la nue-propriété est cédée aux héritiers.

Une stratégie particulièrement pertinente consiste à combiner le pacte avec une donation en nue-propriété des titres sociaux. Le donateur garde alors les prérogatives de gestion grâce aux droits de vote attachés à l'usufruit.

La valorisation du démembrement suit un barème fiscal précis, variant selon l'âge de l'usufruitier au moment de la transmission. Par exemple, à 65 ans, l'usufruit représente 40% de la valeur totale des parts sociales, contre 60% pour la nue-propriété.

Le choix des statuts sociaux mérite une attention particulière lors du montage. Les restrictions des pouvoirs de l'usufruitier doivent être clairement définies pour garantir la validité du dispositif fiscal.

L'administration vérifie minutieusement que le bénéficiaire exerce un réel contrôle sur la société. Une répartition équilibrée des prérogatives entre les parties s'avère indispensable.

Les actes notariés nécessitent une rédaction précise des clauses de réversion et de quasi-usufruit pour protéger les intérêts de chacun.

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Marion Favre
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