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Comment devenir apporteur d'affaires ?

Remi Cassagnolle
Remi Cassagnolle
Expert-comptable
10 min.
DANS CET ARTICLE

L'apporteur d'affaires, c'est la personne qui fait le pont entre un client et un vendeur, on peut même l'appeler un "entremetteur" commercial. Un travail qui demande de bien connaître les produits du domaine concerné, savoir analyser les besoins, et convaincre. Vous êtes intéressé par le métier d'apporteur d'affaires, mais vous cherchez à en savoir plus ? Dans quel domaine peut-on devenir apporteur d'affaires ? Comment se rémunère l'apporteur d'affaires ? Dougs vous explique tout que le métier d'apporteur d'affaires.

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Définition : quel est le rôle d'un apporteur d'affaires ?

Faire un apport d'affaires, c'est apporter un contrat commercial ou simplement une vente à une entreprise, contre rémunération. L'apporteur d'affaires peut être rémunéré pour la mise en relation et la conclusion de la vente, ou uniquement si la vente est conclue. La mission de l'apporteur d'affaires est donc de prospecter pour trouver un ou plusieurs clients potentiels, en les redirigeant vers une offre proposée par l'entreprise qui engage cet apporteur d'affaires.

Il a donc aussi une qualité de conseiller, et peut être rémunéré par différentes entreprises dans un domaine (assurance, immobilier, automobile, etc.) pour comparer et proposer l'offre la plus adaptée au client, sauf si une clause d'exclusivité est présente dans son contrat.

Les clauses du contrat pour apport d'affaires

Un contrat d'apporteur d'affaires peut avoir des mentions spécifiques, mais certains éléments sont communs à tous :

  • objet du contrat ;
  • identité des parties ;
  • pouvoirs de l'apporteur d'affaires (règles de négociation, libertés commerciales, etc.) ;
  • produits et services concernés ;
  • profil du client recherché ;
  • modalité des commissions ;
  • durée du contrat et conditions de rupture.

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Quel domaine d'activité pour l'apporteur d'affaires (immobilier, assurance, événementiel, etc.) ?

L'activité d'apporteur d'affaires vous ouvre à de nombreux domaines, tant que vous avez l'expertise pour convaincre et vendre le produit ou service concerné. Vous pouvez donc être apporteur d'affaires dans de nombreux domaines, du moment que vous connaissez ce milieu. Voici quelques exemples :

  • apporteur d'affaires en immobilier : il a pour mission de trouver un acheteur pour une propriété ;
  • apporteur d'affaires en assurance : il s'agit de démarcher de potentiels clients pour les offres d'un service d'assurance ;
  • apporteur d'affaires en événementiel : dans ce cas, l'apporteur d'affaires met en relation un promoteur, une entreprise, ou autre organisme souhaitant organiser un évènement avec une salle de concert, de conférence, un hall d'exposition.

Les avantages et inconvénients de devenir apporteur d'affaires indépendant ?

Exercer une activité d’apporteur d’affaires présente de nombreux atouts, tant pour la personne qui occupe ce rôle que pour les entreprises qui font appel à ses services. Ce modèle de collaboration souple et basé sur la performance peut s’avérer très avantageux, à condition d’en comprendre les limites.

Les bénéfices pour l’apporteur d’affaires

Le premier atout de ce statut réside dans sa grande liberté d’exercice. En tant qu’indépendant, l’apporteur d’affaires peut collaborer avec plusieurs entreprises simultanément, sans lien de subordination. L'apporteur d'affaires organise son emploi du temps comme il l’entend et n’a aucune obligation de résultat : sa mission se limite à mettre en relation deux parties, sans être impliqué dans la suite commerciale ou contractuelle.

Autre point fort : l’accès simple et rapide à cette activité. Aucun diplôme, ni formation spécifique n’est exigé pour devenir apporteur d’affaires. Il est donc possible de se lancer très facilement, en choisissant par exemple le régime de la micro-entreprise, qui permet de bénéficier de formalités allégées et d’un régime fiscal et social simplifié.

Sur le plan matériel, l’activité ne nécessite pas d’investissement lourd : pas besoin de local, de stock ni d’équipement particulier. Un ordinateur, un téléphone et un réseau suffisent souvent pour démarrer.

En résumé, ce statut peut séduire celles et ceux qui souhaitent exercer une activité autonome, flexible et sans barrière à l’entrée.

Les limites à prendre en compte

Cette liberté s’accompagne toutefois d’une forme d’insécurité financière. L’apporteur d’affaires est généralement rémunéré uniquement si la mise en relation aboutit à un contrat commercial. En l’absence de résultats, aucune commission n’est versée. Il ne s’agit donc pas d’un revenu stable ni garanti.

Ce mode de rémunération implique une gestion rigoureuse de la trésorerie et des périodes creuses. Il est essentiel de planifier ses entrées d’argent, d’anticiper les décalages de paiement, et idéalement, de diversifier ses partenaires pour lisser les revenus sur l’année.

Les avantages pour l’entreprise partenaire

Du point de vue de l’entreprise, faire appel à un apporteur d’affaires constitue une solution de prospection particulièrement souple et économique. Plutôt que de recruter un commercial salarié ou de signer un contrat avec un agent commercial — souvent plus engageants — elle peut solliciter un apporteur d’affaires ponctuellement, sans prise de risque.

La grande force de ce modèle est qu’aucune rémunération n’est due tant qu’aucune affaire n’est conclue. L’entreprise ne paie l’apporteur qu’en cas de succès, généralement sous forme de commission calculée sur le chiffre d’affaires généré grâce à la mise en relation. C’est donc une approche 100 % orientée résultats, sans charges fixes ni engagement à long terme.

Les limites côté entreprise : attention à la trésorerie

Un point de vigilance reste néanmoins la gestion du paiement de la commission. En effet, si l’entreprise rémunère l’apporteur d’affaires dès la signature d’un contrat avec le client apporté, mais que ce dernier règle ses factures bien plus tard, cela peut créer un décalage de trésorerie.

Pour éviter cet écueil, il est courant de prévoir dans le contrat d’apport d’affaires que la commission n’est versée qu’au moment où le client a effectivement payé. L’entreprise peut également demander un acompte pour limiter son exposition financière.

En conclusion, le recours à un apporteur d’affaires repose sur un modèle gagnant-gagnant :

  • pour l’apporteur, c’est une activité indépendante, simple à mettre en place, flexible et peu coûteuse à lancer ;
  • pour l’entreprise, c’est un outil de développement commercial efficace, sans engagement financier à l’avance.

Mais comme toute activité à la performance, elle demande de la prudence, une bonne gestion et une relation contractuelle bien encadrée.

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Comment devenir apporteur d'affaires ? Qui peut être apporteur d'affaires ?

Il n'y a pas de formation spécifique pour devenir un apporteur d'affaires. Néanmoins, le travail de l'apporteur d'affaires est très proche de celui d'un commercial. Voilà pourquoi il est conseillé d'avoir un diplôme dans une formation commerciale (BTS vente, école de marketing) et dans certains cas une formation spécialisée (BTS PI, Bachelor immobilier, etc.). Mais pour pratiquer en apporteur d'affaires indépendant, vous devrez créer une société en prestation de services, avec votre propre numéro de SIRET.

Quel statut juridique pour votre entreprise d'apporteur d'affaires ?

Le métier d’apporteur d’affaires n’est encadré par aucun texte législatif spécifique. Il ne s’agit ni d’une profession réglementée, ni d’une activité conditionnée à un diplôme ou à un agrément. En pratique, toute personne peut donc devenir apporteur d’affaires, quelle que soit sa situation, et exercer cette activité sous la forme juridique de son choix.

Du fait de cette absence de réglementation dédiée, l’activité n’impose, en théorie, aucune formalité préalable. Cela dit, dès lors qu’elle est exercée de manière régulière, habituelle ou rémunérée, il est vivement recommandé de se déclarer officiellement pour obtenir une reconnaissance juridique, sociale et fiscale. L’inscription au Registre national des entreprises (RNE) devient alors incontournable. 

Pourquoi choisir un statut juridique ?

Exercer sans statut expose à plusieurs risques : absence de couverture sociale, impossibilité de facturer, absence de reconnaissance légale de l’activité, risque fiscal en cas de contrôle… Le choix d’un statut juridique adapté est donc un passage essentiel pour sécuriser votre activité d’apporteur d’affaires.

Plusieurs options s’offrent à vous selon la nature de votre activité, vos perspectives de chiffre d’affaires et vos préférences en matière de gestion.

L’entreprise individuelle avec le régime de la micro-entreprise

Le régime micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) est l’option la plus simple pour démarrer une activité d’apporteur d’affaires à petite échelle. Voici ses principales caractéristiques :

  • création rapide et gratuite, en ligne via le guichet unique ;
  • obligations comptables très légères : un simple journal de recettes suffit ;
  • déclaration mensuelle ou trimestrielle du chiffre d’affaires ;
  • versement libératoire des cotisations sociales selon un taux forfaitaire ;
  • plafond de chiffre d’affaires : limité à 77 700 € HT par an pour les prestations de services.

Ce statut convient parfaitement à un démarrage ou à une activité complémentaire, mais devient limitant dès lors que votre activité décolle.

L’entreprise individuelle (EI)

Autre possibilité : l’entreprise individuelle classique, sans option micro. Elle permet d’exercer en nom propre (personne physique), sans limites de chiffre d’affaires, mais avec des obligations plus conséquentes :

  • tenue d’une comptabilité complète (livre-journal, grand livre, comptes annuels) ;
  • déclaration des bénéfices dans la catégorie des BNC ou BIC selon le cas ;
  • imposition sur le revenu personnel du chef d’entreprise.

Cette solution offre une plus grande liberté d’action, mais nécessite une bonne organisation comptable et un accompagnement plus structuré.

La société : EURL, SASU, SARL ou SAS

Si vous envisagez de structurer votre activité de manière plus poussée, ou de collaborer avec d’autres personnes, la création d’une société peut s’avérer judicieuse. Plusieurs formes sont possibles selon que vous êtes seul ou non :

  • EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), si vous êtes l’unique associé ;
  • SARL ou SAS, si vous créez la structure à plusieurs.

Avantages de la société :

  • elle constitue une personne morale distincte : les biens personnels sont protégés (hors faute de gestion) ;
  • elle permet de déduire les charges professionnelles (frais de déplacement, téléphonie, sous-traitance, etc.) ;
  • l’imposition porte sur le bénéfice réel (et non sur le chiffre d’affaires brut) ;
  • possibilité d’évoluer facilement et de recruter ou faire entrer de nouveaux associés.

Inconvénients à anticiper : des formalités de création plus lourdes, des coûts de gestion plus élevés et des obligations comptables renforcées (bilan, dépôt des comptes, etc.).

En conclusion, même si l’activité d’apporteur d’affaires est librement accessible, elle mérite un cadre structuré dès lors qu’elle devient régulière et rémunérée. Le choix du statut est une décision stratégique qui dépend à la fois de vos objectifs, de votre situation personnelle et du volume d’activité envisagé.

Quelle différence entre agent commercial, apporteur d'affaires ou courtier ?

La grande différence entre l'agent commercial et l'apporteur d'affaires est que l'agent agit au nom d'une entreprise directement. Un apporteur d'affaires possède sa propre société ou fait partie d'une société distincte de celle qui propose le produit ou service. Il est un "facilitateur", un médiateur, entre le vendeur et le client.

À la différence de l’activité d’apporteur d’affaires, le métier de courtier est strictement encadré par la loi. En effet, le courtier, qui exerce notamment dans des secteurs d'activité comme l’assurance ou le crédit immobilier, est soumis à une réglementation spécifique, inscrite notamment dans le Code des assurances, le Code monétaire et financier, ou encore le Code du travail. Ces domaines relèvent d’une activité réglementée, qui impose des conditions d’exercice strictes (immatriculation à l’ORIAS, assurance RC pro, capacité professionnelle, etc.).

L’apporteur d’affaires, en revanche, intervient de manière plus ponctuelle et informelle. Il ne négocie pas directement les contrats, ce qui le distingue clairement du rôle de courtier. Il se limite à mettre en relation deux parties, sans s’immiscer dans la conclusion ou la gestion de la transaction.

Quelle rémunération pour un apporteur d'affaires ? (Commission, pourcentage, etc.)

La rémunération d'un apporteur d'affaires vient de son chiffre d’affaires, qui est bien entendu très aléatoire. Le chiffre d'affaires dépend du domaine d'exercice, de l'expérience, le nombre de clients, et la taille des entreprises qui engagent la vôtre pour un apport d'affaires. Les commissions peuvent aller de 2 à 15% sur le prix du produit ou service vendu. Dans tous les cas, en indépendant, c’est à vous de choisir de vous rémunérer ou non.

Facturation : comment facturer en tant qu'apporteur d'affaires ?

Faire une facture en apporteur d'affaires n'a rien de très spécifique, comparé à d'autres professions libérales, qui se basent sur le service. Vous facturez un service, que vous devez nommer sur la facture, à l'entreprise qui vous a commandé ce service. L'important est de ne pas oublier toutes les mentions obligatoires, et si vous avez un doute, n'hésitez pas à utiliser notre logiciel de facturation gratuit.

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Remi Cassagnolle
Remi Cassagnolle
Expert-comptable

Expert-comptable passionné avec une formation en économie et gestion, doté du DSCG et du DEC. Fort de plus de 10 ans d'expérience en cabinet comptable, il a gravi les échelons jusqu'au poste de RAF et Expert-Comptable. Son choix de rejoindre Dougs découle de frustrations avec les éditeurs classiques de logiciels comptables.

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