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Salaire ou dividendes : que choisir ?

Salaire ou dividendes : que choisir ?

Une prime ou des dividendes ?

Choisir entre salaire ou dividendes ? Vous souhaitez augmenter votre revenu ? Vous ne savez pas de quelle manière optimiser vos revenus pour en percevoir le maximum ? Cet article explique les différentes raisons de choisir entre une prime (qui est un salaire) ou des dividendes. Il vous dévoile également quelques subtilités pour vous permettre d’en tirer le plus possible avec le moins d’impôt. Il existe également d’autres façons d’augmenter vos revenus, pour plus d’information contactez votre expert-comptable.

Important : La prime de fin d’année qu’un dirigeant peut s’attribuer est une forme de salaire. D’ailleurs, le prime a exactement les mêmes caractéristiques qu’un salaire mensuel avec quelques nuances sur le plan du droit du travail. En effet, la prime se met dans le bulletin de paie. A ce titre, il faut payer les mêmes charges sociales qu’un salaire mensuel. La grande différence tient au traitement car c’est au cours d’une Assemblée Générale (AG) que se prend la décision. Ainsi, la décision sera d’autant plus facile si vous êtes l’unique détenteur du capital ou si vous êtes majoritaire.

Que choisir salaire ou dividendes ? Les dividendes

Depuis 2018, la norme est à la Flat Tax

Les dividendes subissent un prélèvement à la source de 30% au niveau de la société. Cela correspond dans le détail aux 2 éléments suivants :

  • CSG/CRDS (17,2% tout de même),
  • Impôt sur le revenu (12,8%).

Et c’est fini ! Pas d’imposition supplémentaire à la fin de l’année. Ne soyons pas timides. Osons dire que la « Flat Tax » permet enfin de réintroduire l’intérêt de se distribuer des dividendes. A l’exception des contribuables non imposables, il sera souvent plus favorable de se distribuer des dividendes que les années précédentes.

L’ancien système du prélèvement seul de CSG demeure possible

Disons le nettement, cet ancien système est fait plus spécialement pour des contribuables faiblement imposés, voire pas du tout.

Dans un premier temps, les dividendes subissent dès leur versement, un prélèvement à la source de 17,2 % de prélèvements sociaux

Ensuite, vos dividendes ouvrent droit à un abattement de 40% du montant brut, avant imposition au barème progressif de l’IR.

Attention : la part des dividendes perçus par les TNS (associé de SNC, gérant de EURL, gérant majoritaire de SARL) qui est supérieure à 10% de : capital social + prime d’émission + sommes versées en compte courant détenus par ces mêmes personnes ; est soumise à cotisations et contributions sociales.

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Les primes ou salaires

Quel dirigeant de société a un bulletin de salaire ?

Pour rappel, le dirigeant de SAS ou de SASU ou le gérant minoritaire sont assimilés à des salariés. Mais si ils dépendent de la sécurité sociale comme n’importe quel salarié. Pour autant ils ne sont pas dépendants du droit du travail. Autrement dit, ils ne sont ni soumis à des horaires, ni à des salaires minimum, ni aux congés, ni à la protection de Pôle Emploi. Par contre, lorsque les dirigeants souhaitent un salaire, ils ont besoin d’un bulletin de salaire comme un salarié.

La prime est un élément du bulletin de salaire

Les primes sont imposables comme des salaires, elles sont donc soumises aux cotisations sociales et patronales. Puis ces revenus se calculent selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR).

Mais attention, si votre salaire peut être de zéro, l’administration fiscale peut considérer une rémunération trop importante comme excessive.

Obligation de se verser une rémunération minimale

Attention : votre protection sociale est liée au niveau des cotisations sociales que vous avez versés. Ainsi, trop réduire vos salaires/rémunérations/primes au profit de dividendes  pourrait vous pénaliser. Ainsi, un salaire permet les actions suivantes :

  • Valider les 4 trimestres de retraite,
  • Ne pas être soumis à la taxe PUma,
  • Prétendre à une prévoyance,
  • Bénéficier de mutuelle.

Toutefois il existe des plafonds, au-delà desquels, vos cotisations sociales ne contribuent plus à augmenter votre protection sociale. Renseignez-vous auprès de votre régime d’affiliation sociale.

Le choix entre salaire ou dividendes a également un impact sur la fiscalité de la société

Se donner une prime ou des dividendes a un impact social mais également un impact fiscal. Prenons un exemple pour mieux comprendre la fiscalité des dividendes et des salaires.

Se donner une prime génère des charges sociales mais également une économie d’impôt sur les sociétés.

Prenons comme exemple un dirigeant se versant 10 000 euros bruts de primes, soit 7 800 euros nets environ. Son salaire brut génère 4500 euros de charges sociales. Mais il permet également une économie d’IS pour sa société variant entre 15 % (taux réduit) et 28 % (taux normal 2019). Ainsi, en retenant les chiffres ci dessus, nous avons :

  • + 10 000 € de salaire brut,
  • + 4 500 € de charges sociales patronales,
  • – 4 060 € d’économie d’impôt sur les sociétés (cas de 28% d’IS),
  • soit 10 440 € de coût véritable pour la société.

Si nous retenons un taux d’IR pour le dirigeant de 20%, ses 7 800 € de salaire nets se transforment en 6 240 euros nets après impôt sur le revenu.

Se donner des dividendes ne génère aucune économie d’impôt sur les sociétés pour la société

En reprenant le coût réel pour la société de 10 440 euros (cf. paragraphe précédent), nous pouvons retenir la même somme pour une distribution de dividendes.

Pour le dirigeant, il percevra net d’impôt sur le revenu grâce à la flat tax la somme de :

+10 440 € de dividendes bruts ;

-3 132 € de Flat Tax ;

Soit 7 308 € nets d’impôts.

Avantage financier direct dans ce cas pour les dividendes

Dans cet exemple, le dirigeant souhaitant maximiser ses performances financières va privilégier les dividendes (7 308 euros contre 6 240 euros avec un salaire). Mais, ce choix tient compte :

  • du niveau de l’impôt sur le revenu du dirigeant,
  • du taux d’impôt sur les sociétés. Dans le cas présent 28%

Mais ce choix ne tient pas compte de la future retraite du dirigeant, ni de sa prévoyance. En effet, les dividendes ne génèrent aucune prestation sociale supplémentaire.

Choisir prime ou dividendes n’est donc pas aussi simple et ne peut se résumer à une simple équation mathématique.

Un salaire plutôt que des dividendes

Enfin, pensez bien à vous rémunérer sous forme de salaire régulièrement. En effet, vos trimestres de retraite sont validés (600 heures de smic minimum par an), vos indemnités journalières sont disponibles en cas de maladie (voir le minimum) et enfin, vous évitez la Taxe Puma.

En conclusion, une fois le plafond de protection sociale atteint et un impôt sur le revenu important, les dividendes devraient répondre à votre désir d’augmenter votre revenu, mais vous pouvez également réfléchir à d’autres formes de rémunération.

Patrick Maurice

Cofondateur et CEO

Patrick est cofondateur et CEO de Dougs. Expert-comptable de profession, expert conseil en création et reprise d’activité, il détient le Prix du Meilleur mémoire d'expertise comptable. Entrepreneur passionné, il partage régulièrement ses connaissances en intervenant dans des établissements supérieurs reconnus (X, HEC).

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