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Président de SAS : statut social et paie.

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Émilie Fatkic
Émilie Fatkic
Expert-comptable
11 min.

💡 Depuis 2020, le RSI est intégré au régime général de la Sécurité sociale, et devient la Sécurité sociale des indépendants !

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DANS CET ARTICLE

Le statut de dirigeant ou "président" de SAS offre une grande flexibilité dans l'organisation et la gestion de l'entreprise. Représentant légal de la société, le président dispose des pouvoirs les plus étendus pour agir au nom de celle-ci. En tant qu'assimilé-salarié, il bénéficie d'une protection sociale renforcée comparée aux dirigeants en SARL, avec la possibilité de combiner salaire fixe et dividendes. Après la création d'une SAS, quelles sont les règles à suivre pour le président ? Comment choisir sa rémunération pour conserver une protection sociale sans alourdir l'imposition ? Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur le dirigeant en SAS.

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Les différents types de dirigeants en SAS

Le président en SAS : représentant légal principal

Le mandat social du président l'engage dans la gestion quotidienne de l'entreprise. Sa signature valide les contrats commerciaux, les embauches et les transactions bancaires. Par exemple, lors d'une levée de fonds, c'est lui qui négocie avec les investisseurs et signe les documents juridiques. 

Les statuts peuvent encadrer ses prérogatives dans certains domaines, comme la limitation des investissements au-delà d'un certain montant. Dans ce cas, l'accord préalable des actionnaires devient obligatoire. Ses droits peuvent être partagés avec un directeur général nommé par les associés. 

Le président supervise également la gestion de nombreux aspects de l'entreprise : il veille au respect des obligations fiscales, sociales et environnementales. Sa responsabilité personnelle peut être engagée en cas de manquements graves, notamment lors des déclarations aux administrations.

Le rôle spécifique du directeur général

Le directeur général partage la direction avec le président selon les modalités fixées dans les statuts de la société. Cette collaboration permet une répartition stratégique des responsabilités au sein de la SAS. Un DG peut, par exemple, prendre en charge la direction commerciale pendant que le président se concentre sur la stratégie globale.

Les pouvoirs du DG varient considérablement d'une société à l'autre. Les actionnaires peuvent lui accorder une autonomie totale dans certains domaines ou restreindre son champ d'action à des missions précises. À noter que son pouvoir de représentation auprès des tiers reste similaire à celui du président dans la limite des attributions définies.

Cette flexibilité organisationnelle est un des avantages de la SAS, permettant d'adapter la gouvernance aux besoins spécifiques de votre entreprise.

Les directeurs généraux délégués

La nomination des directeurs généraux délégués (DGD) apporte une dimension supplémentaire à la gouvernance de la SAS. Le nombre de DGD n'est pas limité par la loi, ce qui permet aux entreprises d'adapter leur structure selon leurs besoins opérationnels.

Un DGD peut se voir confier des missions spécifiques comme la supervision d'une zone géographique ou d'une branche d'activité particulière. Par exemple, dans une entreprise de distribution, un DGD pourrait gérer exclusivement le réseau de magasins pendant qu'un autre supervise la plateforme e-commerce.

Les statuts définissent précisément l'étendue des attributions de chaque DGD. Cette répartition des responsabilités garantit une gestion optimale des différents pôles d'activité, notamment dans les structures complexes ou en forte croissance.

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Le processus de nomination des dirigeants

Conditions et modalités de désignation

La procédure de nomination d'un dirigeant de SAS s'établit lors de la création des statuts. Les associés définissent librement les règles : choix à l'unanimité, vote à la majorité simple ou qualifiée.

Les statuts précisent la durée du mandat social, qui varie généralement entre 3 et 6 ans. 

Les modalités de révocation méritent une attention particulière dans la rédaction des statuts. Les associés peuvent établir des critères spécifiques comme l'atteinte d'objectifs chiffrés ou le respect d'une stratégie définie. La limite d'âge constitue également un point à déterminer dans les conditions d'exercice du mandat.

La SAS peut-elle être dirigé par une personne morale ou seulement une personne physique ?

La direction d'une SAS offre une grande flexibilité dans le choix de ses dirigeants. Une personne physique, qu'elle soit majeure ou mineure émancipée, peut occuper ce poste à condition de ne pas faire l'objet d'une interdiction de gérer.

Une entreprise, une association ou toute autre structure juridique peut également prendre les rênes d'une SAS. Dans ce cas, un représentant permanent assure la gestion quotidienne et engage sa responsabilité civile et pénale aux côtés de la personne morale.

Cette configuration présente un atout majeur : lors du changement du dirigeant de la personne morale présidente, aucune formalité n'est requise pour la SAS. Par exemple, une SARL nommée présidente d'une SAS peut changer de gérant sans impacter le fonctionnement de cette dernière.

Formalités légales et publication

Une fois la publication d'une annonce légale réalisée auprès du journal d'annonce légale du département du siège de l'entreprise, et sous 30 jours de la décision, il faut constituer le dossier de formalités. La publication officielle d'une nomination doit se faire auprès du guichet unique des formalités d'entreprises.

Le dossier à constituer comprend :

  • le procès-verbal de nomination signé
  • une copie des statuts actualisés
  • le formulaire M3 rempli.
  • La déclaration de non-condamnation du président
  • L'attestation de parution de l'annonce légale.

La mise à jour du Registre du Commerce et des Sociétés s'effectue automatiquement après validation du dossier. Une annonce sera ensuite publiée auprès du BODACC (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales). Cette actualisation permet aux tiers d'identifier rapidement le représentant légal habilité à engager la société.

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Le statut social du dirigeant de SAS

Le régime d'assimilé salarié

Le rattachement au régime général de la Sécurité sociale constitue la caractéristique principale du statut d'assimilé salarié. Cette affiliation ouvre droit à une protection sociale étendue, comparable à celle des salariés classiques.

Les présidents et directeurs généraux de SAS bénéficient d'une couverture santé complète incluant maladie, maternité et invalidité. La retraite de base et complémentaire AGIRC-ARRCO permet également une protection sur le long terme, si les seuils de cotisation retraite sont respectés.

L'assiette des cotisations sociales se calcule sur le montant brut des rémunérations versées, avec un taux global avoisinant les 80%. Cette particularité du régime permet d'optimiser la protection sociale du dirigeant tout en maintenant une gestion transparente de sa rémunération.

La protection sociale

Le statut d'assimilé-salarié garantit une couverture étendue aux dirigeants de SAS. Les prestations journalières compensent jusqu'à 50% du revenu en cas d'arrêt maladie au-delà de 3 jours, avec un plafond actualisé chaque année.

Le président de SAS est aussi éligible aux allocations familiales selon la composition du foyer et ses ressources. 

L'assurance invalidité prend le relais lors d'une incapacité prolongée, permettant au dirigeant de maintenir un revenu minimal. Cette garantie s'active dès 66% de réduction de la capacité de travail, avec une pension pouvant atteindre 1 800€ par mois.

Les spécificités en matière de chômage

Contrairement aux autres aspects de la couverture sociale, le dirigeant de SAS ne bénéficie pas automatiquement de l'assurance chômage. Un contrat de travail distinct du mandat social s'avère nécessaire pour y accéder.

Cette situation requiert trois conditions strictes : exercer des fonctions techniques différentes du mandat, maintenir un véritable lien de subordination et recevoir une rémunération spécifique pour cette activité salariée.

Face à cette restriction, deux alternatives s'offrent au dirigeant : souscrire une assurance chômage privée ou opter pour l'Allocation des Travailleurs Indépendants (ATI). Par exemple, un président de SAS peut obtenir une indemnisation de 800 euros mensuels pendant 6 mois via l'ATI en cas de liquidation judiciaire.

Comment optimiser la rémunération du président ?

Le salaire et les primes possibles

La rémunération du président de SAS offre une grande liberté dans sa détermination. Les actionnaires fixent le montant lors de l'assemblée générale, sans obligation de respecter un minimum légal pour le mandat social.

Un système de rémunération variable peut compléter le salaire fixe. Cette part modulable s'adapte aux performances de l'entreprise à travers des primes sur objectifs ou un intéressement aux résultats.

La prime de partage de la valeur (PPV) représente une option intéressante, exonérée de cotisations sociales jusqu'à 3 000 € par an. D'autres versements exceptionnels restent possibles comme les gratifications de fin d'année ou les primes liées à des événements particuliers de l'entreprise.

Le coût total pour la société inclut environ 80% de charges sociales sur le salaire brut versé.

Les avantages en nature autorisés

La mise à disposition de biens par la société enrichit la rémunération du dirigeant. Les véhicules de fonction représentent l'avantage le plus répandu : une voiture utilisable pour les déplacements professionnels et personnels génère un avantage mensuel calculé sur 20% de sa valeur d'achat.

Le logement de fonction, l'équipement technologique ou les repas constituent d'autres possibilités attractives. Un président de SAS utilisant un appartement de la société valorise cet avantage selon la valeur locative réelle du bien.

Les outils numériques comme les smartphones ou ordinateurs portables s'évaluent sur leur coût réel d'utilisation privée. Pour un usage mixte professionnel-personnel, l'administration accepte une valorisation forfaitaire de 10% du prix d'achat par an.

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La distribution de dividendes

Les actionnaires de la SAS décident chaque année du montant des dividendes à verser lors de l'assemblée générale ordinaire. Cette rémunération variable s'appuie sur les bénéfices réalisés par l'entreprise après paiement de l'impôt sur les sociétés.

Le prélèvement forfaitaire unique de 30% s'applique sur les dividendes, avec 12,8% d'impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux. Les associés peuvent opter pour le barème progressif avec un abattement de 40%.

La répartition standard des dividendes suit le pourcentage de détention du capital social. Les statuts peuvent néanmoins prévoir une distribution non proportionnelle, offrant une flexibilité supplémentaire dans la politique de rémunération des dirigeants.

Les charges sociales et la simulation de paie

Le calcul des cotisations sociales

Les charges patronales et salariales s'appliquent sur une base spécifique : le plafond annuel de la Sécurité sociale, fixé à 46 368€ en 2025. Le montant des prélèvements varie selon les tranches de rémunération.

La contribution d'équilibre technique s'active uniquement au-delà du plafond mensuel de 3 864€. Pour un salaire brut de 5 000€, cette cotisation représente 0,14% de la part comprise entre 3 864€ et 5 000€.

Les taux changent aussi selon la zone géographique. Un président de SAS basé en Alsace-Moselle verse une contribution maladie supplémentaire de 1,50%. La mutuelle complémentaire santé reste facultative, mais s'ajoute aux prélèvements obligatoires quand elle existe.

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Les responsabilités et obligations légales

La responsabilité civile et pénale

La fonction de dirigeant de SAS comporte des obligations légales strictes. Un manquement aux règles peut entraîner sa responsabilité civile : versement de dommages et intérêts en cas de préjudice causé à la société ou aux tiers.

Sur le plan pénal, le dirigeant répond personnellement des infractions commises dans l'exercice de ses fonctions. Les sanctions pénales vont de l'amende à l'emprisonnement pour les cas les plus graves comme l'abus de biens sociaux ou la présentation de comptes falsifiés.

La délégation de pouvoirs constitue une protection efficace : en confiant certaines responsabilités à des collaborateurs compétents, le dirigeant limite sa mise en cause. Cette délégation doit être formalisée par écrit et préciser clairement le périmètre des missions confiées.

Les limites des pouvoirs du dirigeant en SAS

Le Code de commerce encadre strictement l'étendue des actions du président de SAS. Sa marge de manœuvre s'arrête aux décisions réservées aux associés, comme les modifications de capital ou la transformation de la société. Les statuts peuvent établir des seuils financiers au-delà desquels l'accord préalable des actionnaires devient obligatoire. Par exemple, tout investissement dépassant 50 000€ nécessite une validation collective.

Un conseil de surveillance peut également superviser les actes du dirigeant. Cette instance vérifie notamment la conformité des opérations stratégiques avec l'intérêt social de l'entreprise.

La grande souplesse de la SAS permet aussi la mise en place d'autres organes de contrôle, comme un comité de direction chargé d'encadrer certaines décisions opérationnelles.

La protection du statut assimilé-salarié au quotidien

Les congés et la retraite

Le statut d'assimilé salarié du président de SAS ne lui accorde pas d'indemnités compensatrices de congés payés. Sa rémunération reste identique pendant ses absences, qu'elles soient pour vacances ou repos.

Pour la retraite, la validation des trimestres nécessite une rémunération minimale. En 2025, le seuil s'établit à 7 128 € annuels, soit 594 € mensuels, correspondant à 600 fois le SMIC horaire. Cette rémunération garantit l'acquisition de 4 trimestres sur l'année.

Le dirigeant cotise au régime général de la Sécurité sociale et à l'AGIRC-ARRCO pour sa retraite complémentaire. Un dispositif de retraite progressive lui permet également de réduire son activité dès 62 ans tout en percevant une partie de sa pension. Cette transition vers la retraite s'accompagne d'une baisse proportionnelle du salaire.

Comment se rémunère un dirigeant de SAS ? 

Un dirigeant en SAS peut choisir de se rémunérer avec un salaire ou des dividendes. Néanmoins, le salaire est la rémunération la plus importante pour conserver les avantages du statut assimilé-salarié. En effet, il est nécessaire de se verser une rémunération minimum pour continuer à cotiser au régime de retraite et 

FAQ sur le président de SAS

Comment s'appelle le dirigeant d'une SAS ?

Le terme juridique pour un dirigeant en SAS est le "président". En règle générale, le statut de dirigeant est relié au TNS, travailleur non salarié, qui concerne les EURL, SARL, ou encore SCI. Le président de SAS ou SASU, lui, bénéficie du statut d'assimilé-salarié, avec des règles différentes pour la rémunération et la fiscalité.

Président ou gérant : quelle est la différence ?

En vérité, le dirigeant d'une société est appelé président en SAS/SASU tandis qu'il est appelé gérant en SARL/EURL/SCI, mais leurs fonctions sont les mêmes, dans les limites des statuts de la société créée.

Quelle différence entre président et directeur général dans une SAS ? 

À la création de la SAS, le président est seul décideur de la direction interne de la société, mais concernant les relations auprès des tiers, il peut choisir de nommer un directeur général. L'étendue des pouvoirs du directeur général est décidée par les associés de la SAS lors de sa nomination. Il peut même avoir des pouvoirs identiques au président. La différence entre président et directeur général dépend donc de la décision des associés lorsqu'il est nommé.

Personne physique ou morale : quelle différence ? 

Une personne physique est comme son nom l'indique une personne identifiée sous son nom et prénom. Elle peut être confondue avec l'entreprise comme en micro-entreprise où il n'y a pas de création d'une entité séparée, la société est la personne physique. La personne morale est une société, qui agit sous le nom de la société et qui est la "personne" responsable pour les agissements de l'entreprise, le règlement des impôts à l'IS, le remboursement de dettes. La séparation est donc une question de statut juridique de l'entreprise.

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Émilie Fatkic
Émilie Fatkic
Expert-comptable

Entre deux sessions de conseil client, supervision de bilans comptables, management et formation de ses équipes, elle s’adonne à sa passion : la rédaction de contenus. Elle met sa plume et son expertise au service de sujets de fond sur la création d’entreprise et la comptabilité.

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