Tout savoir pour recruter un apprenti dans votre entreprise

Pourquoi et comment recruter un apprenti ?

Quel avantage pour un patron de prendre un apprenti ?

Recruter un apprenti permet à l’entreprise de former un futur salarié adapté à son secteur d’activité. Il acquiert un savoir-faire en lien direct avec les attentes de l’employeur, favorisant son intégration et son efficacité. En travaillant aux côtés de professionnels, il développe des compétences spécifiques au poste.

Former un apprenti améliore l’attractivité de l’entreprise en renforçant les compétences internes et en favorisant la transmission des savoirs. L’apprentissage implique également les salariés dans l’accompagnement du nouvel arrivant.

Comment bénéficier de l'aide de 6000 € en embauchant un apprenti ?

L’aide de 6 000 euros vise à encourager l’embauche d’apprentis en contrat d’apprentissage, jusqu’au niveau bac +5. Toutes les entreprises du secteur privé, quelle que soit leur taille, y sont éligibles.

L’apprenti doit être inscrit en CFA et suivre une formation en alternance. L’employeur doit respecter les obligations du contrat, notamment en matière de rémunération et d’encadrement.

L’embauche doit être déclarée sur la plateforme Sylaé de l’Agence de services et de paiement, et le contrat enregistré auprès de l’Opco compétent. Une fois validé, l’aide est versée automatiquement chaque mois sous réserve du respect des conditions d’exécution.

Quelles sont les conditions pour recruter un alternant ?

TPE, PME, grandes entreprises, associations et établissements publics à caractère industriel et commercial peuvent embaucher un apprenti. Le contrat d’apprentissage permet aux employeurs de former un futur collaborateur tout en bénéficiant de dispositifs d’accompagnement.

L’employeur doit désigner un maître d’apprentissage qualifié et établir un contrat via le formulaire Cerfa. La rémunération dépend de l’âge de l’apprenti et de l’année d’exécution du contrat.

D’une durée de six mois à trois ans, le contrat d’apprentissage peut être un CDD ou un CDI avec une phase d’apprentissage. L’apprenti alterne entre entreprise et CFA. Les conditions de résiliation suivent la législation en vigueur.

Les contrats en alternance : lequel choisir ?

L’alternance, c'est quoi ?

L’alternance désigne le fait de combiner formation théorique et expérience en entreprise. Il existe plusieurs modalités d’alternances, que permettent entre autres les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation. 

Le contrat d’apprentissage prépare à un diplôme d’État ou un titre professionnel, tandis que le contrat de professionnalisation vise une insertion rapide, notamment pour les jeunes et les adultes en reconversion.

Le contrat d’apprentissage s’adresse aux 16-29 ans et s’adapte à la durée du diplôme préparé. Il offre des exonérations de charges et une aide financière à l’employeur. Le contrat de professionnalisation, plus souple, cible un public varié et mise sur une qualification rapide.

Un apprenti est-il un salarié ?

Un apprenti est un salarié bénéficiant d’une rémunération, d’une protection sociale et des droits liés au Code du travail. Certaines spécificités s’appliquent, notamment sur la durée du travail et l’encadrement pédagogique.

L’apprenti alterne entre entreprise et Centre de Formation d’Apprentis (CFA). Le temps de travail est limité à 35 heures, avec des restrictions pour les moins de 18 ans.

Contrat d'apprentissage vs contrat de professionnalisation : lequel choisir ?

Le contrat d’apprentissage est idéal pour obtenir un diplôme et ouvre droit à des aides conséquentes, jusqu’à 6 000 euros en 2025 pour un diplôme allant jusqu’à bac +5. Il impose un encadrement pédagogique structuré.

Le contrat de professionnalisation, plus flexible, répond aux besoins immédiats de l’entreprise, mais les aides varient selon le public visé (jeunes, demandeurs d’emploi, travailleurs handicapés). L’Opco renseigne sur les modalités de prise en charge.

Combien coûte un apprenti à une entreprise ?

Combien coûte un apprenti en 2025 ?

Le coût d’un apprenti dépend de son âge et de son année de formation. En 2025, la rémunération minimale s’établit en pourcentage du SMIC :

• 16-17 ans : 27 % (1ère année), 39 % (2e année), 55 % (3e année).
• 18-20 ans : 43 %, 51 %, 67 %.
• 21-25 ans : 53 %, 61 %, 78 % ou le salaire minimum conventionnel (SMC) si celui-ci est plus avantageux.
• 26 ans et plus : au moins le SMIC ou le salaire minimum conventionnel (SMC) si celui-ci est plus avantageux.

Les contrats d’apprentissage bénéficient d’exonérations de charges :

• Moins de 11 salariés : exonération totale (hors CSG et CRDS).
• 11 salariés et plus : exonération partielle avec réduction générale des charges.

Les employeurs peuvent aussi prétendre à un crédit d’impôt sous conditions.

Aides financières pour recruter un apprenti

Les entreprises de moins de 250 salariés recrutant un apprenti jusqu’à bac +2 peuvent percevoir une aide unique de 6 000 euros la première année. Versée automatiquement après validation du contrat par l’Opco et l’Agence de services et de paiement (ASP), elle vise à soutenir l’embauche.

Les Opérateurs de Compétences (Opco) prennent en charge les frais de formation, avec un montant forfaitaire défini par chaque branche professionnelle. Les entreprises doivent déposer une demande auprès de leur Opco pour connaître les modalités de remboursement.

Comment recruter un apprenti efficacement ?

Comment trouver un apprentissage ?

Pour recruter un apprenti compétent, les employeurs doivent publier leur offre sur des plateformes spécialisées et solliciter les organismes de formation :

• portail de l’alternance (site officiel de l'État) ;
• pôle emploi, missions locales et France Travail ;
• Opco, qui accompagnent les employeurs dans le recrutement ;
• sites spécialisés (APEC, Indeed, LinkedIn) ;
• CFA, disposant d’une base de candidats formés.

Les CFA jouent un rôle clé en proposant des formations adaptées et en mettant en relation entreprises et apprentis. Contacter un CFA du secteur permet d’accéder à un vivier de profils qualifiés.

Une annonce claire et détaillée attire des candidats motivés. Elle doit mentionner :

• intitulé du poste et formation visée ;
• missions et compétences requises ;
• conditions du contrat (durée, rémunération, lieu) ;
• profil recherché (études, qualités) ;
• modalités de candidature (CV, entretien).

Quelles questions poser pour recruter un apprenti ?

Un entretien structuré permet d’évaluer la motivation et l’adéquation du candidat. Questions essentielles :

• pourquoi as-tu choisi l’apprentissage  et cette formation ?
• qu’attends-tu de cette entreprise ?
• peux-tu partager une expérience ou un projet marquant ?
• comment gères-tu les situations difficiles ?

Ces échanges permettent d’analyser son savoir-faire, son autonomie et sa capacité d’adaptation.

Éviter les erreurs suivantes :

• ne pas poser de questions sur son parcours et ses expériences ;
• se focaliser uniquement sur les résultats académiques ;
• omettre d’expliquer les attentes du poste et de l’apprentissage ;
• négliger l’évaluation de son potentiel d’apprentissage.

Un recrutement bien préparé maximise les chances de sélectionner un apprenti adapté au poste et aux valeurs de l’entreprise.

Intégrer et accompagner un apprenti en entreprise

Comment bien intégrer un alternant ?

L’intégration d’un apprenti repose sur un accueil structuré incluant :

• visite des locaux et présentation des équipes, en lien avec la convention collective applicable ;
• clarification des missions et attentes, selon le diplôme d’ingénieur, le niveau master ou les certifications professionnelles visées ;
• mise à disposition des outils de travail, avec un accompagnement spécifique pour les travailleurs handicapés via l’Agefiph.

Le tuteur joue un rôle clé dans :

• le suivi pédagogique, en lien avec le CFA et la chambre de commerce ;
• la transmission du savoir-faire, adaptée aux jours ouvrables de travail ;
• l’autonomisation, en facilitant l’accès à des ressources en ligne.

Une formation interne complète l’apprentissage théorique du CFA par :

• des sessions adaptées aux missions, selon le secteur (ex. hôtellerie-restauration) ;
• une progression des compétences, intégrant les périodes d’intégration et la première année du contrat ;
• des bilans réguliers, pour ajuster l’accompagnement et répondre aux besoins.

Un suivi structuré, avec des entretiens périodiques, permet d’identifier d’éventuelles difficultés et d’adapter le programme si nécessaire.

Quels avantages pour l’entreprise après l’apprentissage ?

À l’issue du contrat, l’entreprise peut proposer un CDD ou un CDI, offrant plusieurs avantages :

• un salarié déjà formé, familiarisé avec les pratiques internes et la convention collective ;
• une transition rapide vers un poste stable, grâce à l’accompagnement personnalisé ;
• une fidélisation des talents, essentielle dans des secteurs comme l’hôtellerie-restauration.

L’apprentissage améliore l’image de l’entreprise et renforce sa marque employeur en mettant en avant :

• l’engagement dans la formation des jeunes, avec le soutien de la CCI et des agences de services ;
• un réseau d’anciens apprentis qualifiés, en lien avec la chambre de commerce ;
• une politique RH attractive, en diffusant une offre existante sur un site spécialisé.

Enfin, l’entreprise bénéficie d’aides spécifiques, notamment pour le paiement du salaire des apprentis, sous réserve d’une validation des instances compétentes.

FAQ pour "Recruter un apprenti"