Le guide pour devenir consultant freelance

Le consultant indépendant partage son expertise dans différentes entreprises, et doit souvent jongler avec différents clients. Le statut d'indépendant est donc au centre du métier de consultant, mais comment bien se lancer et sous quelle forme juridique ? Quelles sont les obligations comptables lorsque vous êtes consultant indépendant ? Comment vous assurer, payer moins de cotisations sociales, et quel salaire espérer dans ce domaine ? Dougs vous explique comment se lancer dans l'activité de consultant indépendant. 

Comment devenir un consultant indépendant ? 

On ne s'improvise pas consultant indépendant, que ce soit du conseil en marketing ou conseil en management, il faut bien entendu faire vos preuves. Il n'y a pas de formation officielle pour devenir consultant indépendant mais on qualifie une personne d'experte dans son métier lorsqu'elle a fait des études poussées (Bac+5). Avoir une expérience professionnelle dans le secteur est bien entendu essentiel pour vendre vos services de consultant par la suite. Enfin, il faudra créer votre entreprise, et vous aurez le choix : micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL, ou encore SASU.  

Quel est le travail de consultant freelance ? 

Exercer l'activité de consultant peut avoir différentes définitions. Selon la clientèle, le type d'entreprise pour laquelle vous travaillez, vos missions ne seront pas les mêmes. Certains consultants sont là pour un projet spécifique, afin de donner leur point de vue, leurs recommandations, leur analyse sur un sujet qu'ils maîtrisent parfaitement. 

Mais pour les consultants plus réguliers, ils seront à disposition pour aider à la réalisation des projets en entreprise, ou projets d'achat immobilier. Il existe des consultants dans (presque) tous les domaines, mais ils s'orientent souvent vers l'organisation, la relation client, ou encore l'environnement de travail au jour le jour. 

Un consultant peut travailler pour une société de consulting, qui place elle-même ses consultants dans des entreprises demandeuses. Mais le consultant peut aussi être 100% autonome, avec un carnet d’adresse et une réputation qui lui permet de créer son propre emploi du temps. Il existe même des plateformes spécialisées comme Malt sur lesquelles les entreprises et consultants peuvent se rencontrer. 

Quel statut juridique quand on est consultant ? 

Il n'y a pas de statut juridique parfait pour les consultants indépendants, mais selon vos ambitions certaines entreprises ou sociétés s'adapteront mieux, surtout si vous vous lancez seul(e).

Être consultant auto-entrepreneur

Le premier exemple, le plus courant, est la micro-entreprise, qui offre une création très rapide en ligne, avec des frais minimes d'une trentaine d'euros, une comptabilité simplifiée, et une imposition raisonnable quand vous commencez (environ 25% pour les prestations de services). Le problème de la micro, c'est que vous serez fortement pénalisé en dépassant les seuils (passage au régime réel), des seuils qui sont très bas. Aussi, vous êtes imposé directement sur votre chiffre d'affaires, et vos dépenses ne seront pas déductibles des assiettes fiscales et sociales. Enfin, vous ne pourrez pas faire évoluer l'entreprise si vous souhaitez vous associer avec des partenaires, ou même embaucher un salarié. 

Être consultant en entreprise individuelle

L'entreprise individuelle offre la même création simplifiée d'une micro-entreprise mais sans les seuils de chiffre d'affaires à respecter, et avec la possibilité d'opter pour l'impôt sur les sociétés et déduire certaines charges. Néanmoins, être en entreprise individuelle signifie que vous devez réaliser une vraie comptabilité et faire une déclaration de résultats annuelle, et c'est une forme juridique qui manque de légitimité si vous souhaitez convaincre des clients et faire des partenariats à longue durée, 

Être consultant en EURL

L'EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) est une entreprise dont la création est simple, et elle permet de créer une société qui va évoluer dans le temps, puisqu'ajouter un associé la transforme en SARL, avec des cotisations sociales moins importantes qu'en SASU. Alors quels sont les désavantages pour le consultant indépendant ? Ils viennent du statut du dirigeant en TNS (travailleur non salarié) qui limite votre couverture sociale. En l’absence de rémunérations, vous aurez aussi des cotisations sociales à payer. Heureusement il existe des contrats d’assurance (facultatifs) pour compléter votre protection sociale, comme le fait Dougs Patrimoine. 

Être consultant en SASU

La SASU, la forme unipersonnelle de la SAS, est une forme juridique qui offre beaucoup de liberté sur son fonctionnement, avec pour seule obligation de désigner un président de SASU (qui peut être une personne physique ou morale). Tout comme en EURL, il est nécessaire de tenir une comptabilité "classique" et la responsabilité du président se limite à l'apport qu'il a fait au capital social de l'entreprise. Particularité néanmoins : en SASU, le président bénéficie du statut "assimilé-salarié".

Côté inconvénients, le président n'a pas de protection sociale s'il ne se rémunère pas, et en cas de rémunération, les cotisations sociales sont plus élevées qu'en EURL.  

Quel salaire pour un consultant indépendant ? 

En tant qu’indépendant, votre rémunération dépend directement du niveau de votre activité. Donc de votre capacité à trouver des clients et à vous vendre.

Il faut déterminer un taux journalier moyen (TJM) adapté afin de générer suffisamment de chiffre d’affaires en restant cohérent avec le niveau de vos compétences, la concurrence sur le marché, la nature des missions…

Ces recettes doivent permettre de faire face à vos charges courantes, et surtout, à votre rémunération et aux charges qui en découlent.

Les revenus moyens constatés pour les consultants en entreprise sont en moyenne de 25 à 50 000 euros bruts par an. Ces chiffres ne sont qu'une indication, et selon le domaine, l'entreprise, et la mission, le revenu sera bien entendu très différent. La création d'un réseau, la mise en avant de votre valeur ajoutée, votre savoir-faire sur les médias sociaux, va déterminer votre "salaire" moyen, ou du moins votre rémunération mensuelle. 

Quelles sont les charges pour un consultant freelance ? 

Les charges d'un consultant freelance seront multiples, surtout si vous faites vos interventions directement en entreprise. Il est très important de garder une trace de toutes vos dépenses professionnelles. Voici une liste des frais que vous pourrez, sous conditions, comptabiliser lors de l'inventaire des charges pour l'activité de consultant indépendant. Ces charges pourront êtres déduites du résultat fiscal de l’entreprise : 

• Les frais de déplacement (transport en commun, IK sous conditions…)
• Les frais de repas
• Les frais informatiques
• Les honoraires comptables et juridiques
• La documentation professionnelle
• Les frais de votre site web professionnel (de consultant)
• Les frais de connexion internet

Quelle assurance pour être consultant indépendant ? 

En tant que consultant indépendant, vous n'avez pas d'obligation de souscrire à une assurance professionnelle. Néanmoins, en cas d'arrêt maladie, incident ou imprévu, il est important de rester couvert côté santé, retraite ou même en cas de litige avec un client avec différentes assurances. Il existe des assurances responsabilité civile professionnelles, des assurances prévoyances, assurances santé, ou encore assurance retraite. C'est d'autant plus important si vous êtes TNS et vous ne bénéficiez pas de couverture sociale : les assurances vont vous offrir un filet de sécurité nécessaire !

Si vous cherchez plus d'informations sur les assurances pour gérant d'entreprise, n'hésitez pas à consulter Dougs Patrimoine. 

Comment se faire payer en tant que consultant ? 

Vous avez créé votre entreprise, vous avez choisi les tarifs de vos prestations, il est temps de facturer. En tant que consultant indépendant, vous serez payé en honoraires facturés bien sûr, mais comment éviter les mauvaises expériences de facturation ? 

• Évaluer le travail en amont : vous devez demander un détail précis des missions avant de vous engager envers une entreprise, y compris la durée de votre engagement, votre nombre d'heures travaillées si vos honoraires sont à l'heure et non à la prestation, et les conditions de travail (matériel personnel ou fourni par l'entreprise), pour ne pas avoir de mauvaise surprise
• La date de paiement des honoraires : élément primordial de votre facture (ou contrat pour une mission de plusieurs mois), la date d'échéance du ou des paiements doit être bien lisible avec une mention, si nécessaire, des pénalités en cas de non-paiement
• Faire une facture d'acompte : dans certains cas qui demandent un grand travail en amont, ou si vous pensez avoir assez de légitimité et d'expérience, demander un acompte permet d'éviter que votre client change d'avis en dernière minute. 

Comment gérer la comptabilité en consultant indépendant ? 

Si on met de côté la micro-entreprise et sa comptabilité très simplifiée, être consultant indépendant demande de gérer sa comptabilité comme toute autre entreprise de service. Cela demande de noter, classer et garder un justificatif de toutes vos entrées et sorties d'argent au fil de l'année. Il faudra aussi réaliser plusieurs déclarations, de la déclaration de TVA à la déclaration de l'impôt sur le revenu ou sur les sociétés.

Entre le bilan, les déclarations et liasses fiscales, faire appel à un cabinet d’expert-comptable sera la meilleure solution pour éviter les erreurs, et gagner du temps

Besoin de conseils pour créer votre entreprise de consultant et trouver une clientèle ? Connaître les astuces pour optimiser l'imposition de votre activité de consultant indépendant ? Envie d'un prévisionnel pour assurer votre chiffre d'affaires la première année de l'entreprise ? Faites appel aux équipes de Dougs pour la création de votre entreprise et la gestion de la comptabilité. Vous recevrez le conseil de juristes, comptables et fiscalistes de métier, pour réussir dans votre entreprise de consultant.