EURL : avantages et inconvénients à connaître avant de choisir ce statut
2 mois de compta offerts
Vous souhaitez créer une entreprise seul ? Mais le choix du statut juridique peut vite devenir un casse-tête. Peut-être que vous hésitez entre une micro-entreprise, une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) ou une EURL. Si vous songez à lancer votre activité, la création d’EURL en ligne est aujourd’hui une option rapide et sécurisée pour démarrer sans complexité administrative.
L’EURL, ou Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée, séduit de nombreux créateurs qui veulent se lancer seuls tout en protégeant leur patrimoine.
Mais est-ce vraiment le bon statut pour vous en 2026 ? Quels sont les vrais avantages et les contraintes à prévoir ?
Je vais vous aider à y voir clair.


- L’EURL, ou Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée, reste en 2026 un choix solide pour entreprendre seul.
- Ses principaux avantages :
- responsabilité limitée ;
- cadre juridique stable ;
- fiscalité modulable (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés).
- Mais elle présente aussi des inconvénients : démarches de création plus lourdes que la micro-entreprise et protection sociale du gérant plus faible que d’autres formes sociales.
- Ce statut convient à ceux qui veulent combiner sécurité et contrôle total sur leur activité.
Comprendre le fonctionnement de l’EURL
Avant de parler des avantages et des inconvénients de l’EURL, il est important de comprendre comment ce statut fonctionne concrètement. Vous allez voir, ce n’est pas si compliqué. L’EURL, c’est comme une SARL (Société à Responsabilité Limitée), mais avec un seul associé. Vous êtes donc seul maître à bord, tout en profitant d’un cadre juridique structuré.
L’objectif ici, c’est que vous compreniez :
- À quoi vous engage ce statut ?
- Comment il protège vos biens personnels ?
- Quelles sont les grandes lignes de sa gestion ?
Définition et caractéristiques clés
L’EURL signifie « Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée ». Derrière ce nom un peu long, il y a une idée simple : créer une société seul, tout en limitant les risques financiers.
Concrètement :
- Vous êtes l’unique associé. Vous détenez donc 100 % des parts de votre société.
- L’EURL possède une personnalité morale, c’est-à-dire qu’elle existe juridiquement de manière indépendante de vous.
- Votre responsabilité est limitée à vos apports, c’est-à-dire à la somme ou aux biens que vous investissez dans l’entreprise.
Cette distinction entre vous et votre société est essentielle. Cela veut dire que si votre activité rencontre des difficultés, vos biens personnels (votre voiture, votre logement…) sont protégés.
L’EURL a aussi l’avantage d’offrir un cadre juridique strict. Les règles de fonctionnement sont définies dans les statuts, un document fondateur qui fixe les droits et obligations de l’associé unique et du gérant, même lorsque ces deux fonctions sont exercées par la même personne. Ce cadre peut paraître rigide au départ, mais il assure une sécurité juridique solide.
Capital social et responsabilité
Avant de parler chiffres et obligations, il faut comprendre deux points clés en EURL : le capital social et la responsabilité. Ils définissent votre engagement financier et le niveau de protection de votre patrimoine personnel.
Le capital social, c’est le montant que vous investissez pour créer votre EURL. Il peut être constitué :
- d’argent (on parle d’apports en numéraire),
- ou de biens matériels comme un ordinateur, une voiture, un fonds de commerce (ce sont des apports en nature).
Bonne nouvelle : il n’y a pas de capital minimum obligatoire en EURL. Vous pouvez donc démarrer avec 1 euro symbolique. Mais attention, ce capital représente les ressources de départ de votre société. En pratique, il vaut mieux prévoir un minimum cohérent avec votre activité (par exemple 1 000 ou 2 000 euros pour rassurer vos partenaires et couvrir vos premiers frais).
Votre responsabilité est limitée à ce capital. En clair, si vous avez investi 2 000 euros, vous ne risquez pas de perdre plus que cette somme en cas de dettes, sauf si vous avez commis une faute de gestion (fraude, mauvaise gestion, etc.).
Autre point important : en EURL, vous êtes souvent aussi le gérant. Vous prenez donc toutes les décisions stratégiques, gérez les dépenses, la comptabilité, les contrats, etc. Cela donne une grande liberté… mais aussi une responsabilité opérationnelle forte.
Si vous vous demandez combien investir au départ, cet article sur le capital social d’une EURL vous aide à déterminer un montant cohérent selon votre activité et à comprendre son rôle dans la crédibilité de votre projet.
En résumé, l’EURL repose sur une idée simple : entreprendre seul sans tout risquer.
Les avantages de l’EURL en 2026
L’EURL a beau être un statut ancien, elle reste très actuelle. En 2026, elle attire toujours les entrepreneurs qui cherchent à concilier sécurité, autonomie et flexibilité.
Avant de rentrer dans le détail, voici en un coup d’œil tout ce que l’EURL vous permet de faire, et pourquoi ce statut séduit encore autant les entrepreneurs qui se lancent seuls :
| Fiscalité | Choisir entre IR et IS | Adapter l’imposition à la rentabilité |
|---|---|---|
| Gestion | Décider seul, sans validation d’associés | Réactivité et autonomie totale |
| Patrimoine | Séparer biens personnels et professionnels | Sécurité financière en cas de difficultés |
| Évolution | Transformer facilement en SARL | Anticiper la croissance sans tout recréer |
Regardons maintenant plus en détail chacun de ces avantages, à commencer par la protection qu’offre l’EURL à votre patrimoine.
Une protection juridique et patrimoniale solide
Quand vous créez une EURL, la première chose que vous gagnez, c’est une protection de votre patrimoine personnel.
Pourquoi c’est important ?
Quelques exemples :
- Vous êtes consultant et un client ne vous règle pas une prestation : la dette reste cantonnée à la société. Concrètement, vos biens personnels ne peuvent pas être saisis pour compenser ce défaut de paiement, tant que vous n’avez pas commis de faute de gestion..
- Vous êtes artisan et un matériel coûteux tombe en panne : vous ne mettez pas en danger vos biens personnels.
- Vous êtes freelance et vous voulez travailler avec de grandes entreprises : votre statut inspire confiance.
C’est cette séparation entre vous et votre société qui rend l’EURL sécurisante. Elle donne une vraie crédibilité à votre projet, tout en vous laissant la liberté d’agir seul.
Une flexibilité fiscale avantageuse
Autre atout majeur de l’EURL : la liberté de choisir votre régime fiscal.
Vous pouvez opter pour :
- l’impôt sur le revenu (IR), où les bénéfices de votre EURL sont ajoutés à vos revenus personnels,
- ou l’impôt sur les sociétés (IS), où la société paie l’impôt sur ses bénéfices avant que vous ne vous versiez un revenu.
Ce choix change tout. l’IR, la fiscalité est plus simple au départ, idéale pour les petits bénéfices. l’IS, elle devient plus intéressante quand les résultats augmentent, car les taux d’imposition sont souvent plus bas et permettent d’optimiser les revenus.
Exemple concret :
L’EURL peut aussi bénéficier, dans certains cas, du régime micro-BIC ou micro-BNC, à condition de ne pas dépasser certains seuils de chiffre d’affaires (77 700 € pour les prestations de service en 2026, selon les chiffres de Bpifrance).
Si vous hésitez entre une EURL classique et une version simplifiée, découvrez ce guide sur le fonctionnement d’une EURL en micro-entreprise pour comprendre les différences concrètes.
Une gestion simplifiée au quotidien
La création d’une EURL, c’est aussi choisir un fonctionnement plus simple que celui d’une société à plusieurs associés.
Cela facilite :
- la prise de décision rapide ;
- la gestion quotidienne (signature de contrats, facturation, achats) ;
- la transformation future en SARL si vous accueillez un associé.
En matière comptable, vous avez certes des obligations (bilan, compte de résultat, dépôt au greffe), mais tout reste plus fluide que dans une société complexe.
L’EURL, c’est un vrai équilibre entre indépendance et sécurité.
Mais pour choisir en toute confiance, je préfère être transparent avec vous. Comme tout statut, l’EURL a aussi ses limites et ses contraintes.

Les inconvénients de l’EURL à connaître
Je vous ai montré les points forts de l’EURL. Mais pour que votre décision soit vraiment éclairée, il faut aussi parler des points plus contraignants.
Un régime social parfois contraignant
Quand vous créez une EURL et que vous en êtes le gérant associé unique, vous dépendez du régime des travailleurs non-salariés (TNS).SSI).
Ce régime a un avantage : les cotisations sociales sont souvent moins élevées que dans une SASU, où le dirigeant est assimilé salarié.
Voici les principales :
- La protection sociale est plus faible. En cas d’arrêt maladie, vous êtes indemnisé plus tardivement et à un niveau plus bas.
- Les cotisations retraite dépendent de vos bénéfices. Si votre activité démarre lentement, vous cotisez peu et validez moins de trimestres.
- Il n’y a pas d’assurance chômage. Si vous arrêtez votre activité, vous ne percevez pas d’allocation (sauf assurance privée).
Exemple concret :
Pour certains entrepreneurs, ce régime reste acceptable, car il coûte moins cher et offre plus de trésorerie. Pour d’autres, notamment ceux qui veulent une meilleure couverture santé et retraite, cela peut être un vrai frein.
Si la protection sociale est une priorité pour vous, il faudra peut-être envisager une SASU, où le dirigeant est assimilé salarié et bénéficie du régime général. Mais sachez qu’en EURL, il est tout à fait possible d’améliorer votre couverture en souscrivant des assurances complémentaires (mutuelle, prévoyance ou contrat retraite Madelin), ce qui permet d’atteindre une protection sociale plus complète.
Des démarches de création et de gestion plus lourdes
L’autre point de vigilance, c’est la partie administrative.
Voici les principales étapes à prévoir :
- Rédiger les statuts de votre société. Ce document fixe les règles de fonctionnement et la répartition du capital.
- Déposer le capital social sur un compte professionnel.
- Publier une annonce légale pour informer de la création de votre entreprise.
- Immatriculer l’EURL au Registre du commerce et des sociétés (RCS).
Ces démarches sont obligatoires, et certaines ont un coût (quelques dizaines à centaines d’euros selon les cas).comptabilité complète :
- bilan ;
- compte de résultat ;
- dépôt annuel des comptes au greffe.
Je ne vais pas tout détailler ici. Retenez simplement que l’EURL impose une comptabilité complète. Je vous explique plus loin, pas à pas, quelles sont ces obligations et comment les gérer sans stress.
Cela peut sembler lourd quand on débute, mais ce cadre a aussi un avantage : il impose une vraie rigueur financière.
En résumé, l’EURL vous offre un cadre protecteur, mais demande plus d’implication dans la gestion. Le régime social du gérant est moins avantageux, et les démarches de création sont un peu plus techniques. Rien de bloquant si vous êtes bien accompagné, mais il faut en être conscient.
Avant de vous lancer, je préfère attirer votre attention sur quelques pièges fréquents. Ce ne sont pas des défauts du statut, mais des erreurs que beaucoup d’entrepreneurs commettent par manque d’information.
Les pièges à éviter en EURL en 2026
Concrètement, je vous propose de passer en revue quatre pièges courants à éviter lorsque l’on crée une EURL.
Piège n°1 : penser que la responsabilité est toujours limitée
L’EURL protège votre patrimoine personnel, mais pas dans toutes les situations. En cas de faute de gestion, de fraude ou si vous vous portez caution à titre personnel, cette protection peut sauter. Autrement dit, l’EURL limite les risques, mais elle ne les supprime pas totalement. Il est donc essentiel de bien séparer vos comptes personnels et professionnels et de rester rigoureux dans votre gestion.
Piège n°2 : choisir le régime fiscal sans faire de simulation
Par défaut, l’EURL est soumise à l’impôt sur le revenu, mais ce n’est pas toujours la meilleure option. Beaucoup d’entrepreneurs font ce choix sans anticiper l’évolution de leurs bénéfices. Selon votre situation, l’impôt sur les sociétés peut s’avérer plus avantageux. Je vous conseille toujours de faire une simulation avant de trancher, quitte à ajuster votre choix par la suite.
Piège n°3 : sous-estimer les conséquences du régime social du gérant
En tant que gérant associé unique, vous relevez du régime des travailleurs non salariés. Les cotisations sont plus faibles, mais la protection sociale l’est aussi. Si vous n’anticipez pas ce point, vous pouvez vous retrouver insuffisamment couvert en cas de maladie ou pour la retraite. Une assurance complémentaire peut être indispensable.
Piège n°4 : croire qu’être seul allège vraiment la gestion
Même avec un associé unique, l’EURL reste une société à part entière. Comptabilité complète, approbation des comptes, formalités administratives : ces obligations existent bel et bien. Les ignorer ou les sous-estimer peut entraîner des erreurs coûteuses. L’accompagnement d’un expert-comptable permet justement d’éviter ce piège.
Parmi ces pièges, plusieurs sont directement liés aux choix fiscaux et sociaux que vous faites au moment de la création. C’est pourquoi je vous propose maintenant d’entrer dans le détail du régime fiscal et du statut social du gérant d’EURL.
Régime fiscal et social de l’EURL : ce qu’il faut savoir
Quand vous créez une EURL, l’un des points les plus importants à comprendre, c’est la fiscalité et le statut social du gérant. Ces deux éléments influencent directement :
- votre rémunération ;
- vos cotisations ;
- vos impôts.
Je vais vous expliquer comment tout cela fonctionne, simplement, pour que vous puissiez choisir le régime le plus adapté à votre situation.
Le choix du régime fiscal
L’un des grands avantages de l’EURL, c’est la possibilité de choisir entre l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS).
Ce choix n’est pas anodin : il détermine la manière dont vos bénéfices seront imposés.
- L’impôt sur le revenu (IR)
Par défaut, l’EURL est soumise à l’IR. Cela signifie que les bénéfices réalisés par votre entreprise sont directement intégrés à vos revenus personnels. Vous payez donc l’impôt sur l’ensemble, selon votre tranche marginale d’imposition.
Exemple : vous réalisez 25 000 € de bénéfice. Ce montant s’ajoute à vos autres revenus (salaire, revenus du foyer, etc.) et vous êtes imposé selon le barème progressif. - L’impôt sur les sociétés (IS)
Vous pouvez aussi opter pour l’IS. Dans ce cas, c’est votre société qui paie l’impôt sur ses bénéfices, à un taux fixe : - 15 % jusqu’à 42 500 € de bénéfice,
- 25 % au-delà (taux 2025 selon le ministère de l’Économie).
- Ensuite, vous vous versez une rémunération ou des dividendes, qui seront imposés séparément.
Exemple concret :
Vous dégagez 60 000 € de bénéfice. En restant à l’IR, tout est imposé dans votre foyer. À l’IS, vous pouvez choisir de ne vous verser que 30 000 € de rémunération, et laisser le reste pour investir. Cela allège votre imposition personnelle.
Le bon choix dépend donc :
- de votre situation personnelle ;
- de vos besoins de trésorerie ;
- de votre stratégie à moyen terme.
Pour aller plus loin sur les calculs d’imposition et les choix entre IR et IS, consultez ce guide complet sur la fiscalité d’une EURL.
Beaucoup d’entrepreneurs optent pour l’IS après quelques années d’activité, une fois que les revenus deviennent stables.
Le statut social du gérant
C’est un point clé à comprendre avant de vous lancer.
Voici ce que cela implique concrètement :
- Vous payez des cotisations sociales sur votre rémunération (ou sur le bénéfice si vous ne vous versez pas de salaire), mais également sur la part des dividendes qui dépasse 10 % du capital social, des primes d’émission et du montant de votre compte courant d’associé.
- Ces cotisations couvrent la maladie, la retraite, les allocations familiales et la CSG/CRDS (contribution sociale généralisée/contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale).
- Vous ne recevez pas de fiche de paie, contrairement à un dirigeant de SASU.
- Votre protection sociale est correcte, mais moins complète que celle d’un salarié. Par exemple, les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie sont plus faibles et démarrent après un délai plus long.
C’est un régime qui présente donc deux faces :
- D’un côté, il coûte moins cher : les charges sociales sont souvent autour de 40 à 45 % de votre rémunération.
- De l’autre, la protection sociale est plus limitée (notamment pour la retraite et la prévoyance).
Exemple concret :
Certaines solutions existent pour compléter votre protection : souscrire une mutuelle complémentaire, une assurance prévoyance ou un contrat de retraite Madelin, par exemple.
En résumé, la fiscalité et le régime social de l’EURL sont flexibles, mais demandent un vrai choix stratégique.
Au-delà des aspects fiscaux et sociaux, votre EURL doit aussi respecter certaines règles de gestion et de comptabilité.
Les obligations comptables et administratives de l’EURL
Quand vous créez votre EURL, vous endossez deux casquettes : celle de dirigeant et celle de gestionnaire.
Comptabilité et documents obligatoires
L’EURL, comme toute société, doit tenir une comptabilité complète et régulière.
Pour mieux comprendre ces obligations, consultez notre article sur la comptabilité d’une EURL expliquée par un expert-comptable, qui détaille les documents à produire et les bonnes pratiques à suivre.
Voici les éléments essentiels à produire chaque année :
- un bilan comptable, qui dresse la liste de vos actifs (ce que possède l’entreprise) et de vos dettes ;
- un compte de résultat, qui résume vos produits et vos charges pour mesurer votre bénéfice ou votre perte ;
- des annexes comptables, qui apportent des précisions sur certains postes (emprunts, amortissements, etc.).
Ces documents doivent être déposés au greffe du tribunal de commerce chaque année. Ce dépôt est public : vos comptes sont consultables, sauf si vous demandez leur confidentialité (possible pour les petites entreprises selon le Code de commerce).
Cela peut sembler technique, mais aujourd’hui, beaucoup de solutions simplifient cette gestion.
Exemple : vous êtes artisan ou consultant, vous pouvez photographier vos factures depuis votre smartphone, et le logiciel les intègre directement dans votre comptabilité.
Gestion et approbation des comptes
Chaque année, l’EURL doit aussi arrêter ses comptes et les faire approuver par l’associé unique, c’est-à-dire vous.
Ces formalités permettent de :
- garantir la transparence financière ;
- montrer que vous gérez votre entreprise avec sérieux ;
- sécuriser la fiscalité de vos dividendes.
Autre obligation : respecter certains seuils de chiffre d’affaires.
Par exemple, au-delà de 247 000 € pour les prestations de service ou 818 000 € pour les activités commerciales (chiffres INSEE 2025), vous passez en régime réel complet, ce qui impose une comptabilité plus détaillée.
Enfin, n’oubliez pas les mentions légales obligatoires sur vos documents commerciaux (factures, devis, site web, courriels professionnels).
En résumé, la gestion comptable d’une EURL demande un peu de rigueur, mais elle est largement compensée par la clarté qu’elle apporte.
Un autre aspect mérite votre attention : la transmission et la cession des parts sociales.
Transmission, cession et évolution de l’EURL
Après la gestion quotidienne, il y a aussi la question de l’avenir. cession des parts sociales, souvent négligée, devient essentielle si vous voulez faire évoluer ou transmettre votre entreprise un jour.
Cession et transmission des parts
L’EURL est composée d’un capital social divisé en parts, que vous détenez seul au départ.
- vous souhaitez accueillir un associé,
- vendre votre entreprise,
- ou la transmettre à un proche.
Chaque cession de parts doit être formalisée par un acte de cession, enregistré auprès de l’administration fiscale et notifié à la société.
Quelques points importants à retenir :
- Vous devez rédiger un acte écrit précisant:
- le prix ;
- le nombre de parts ;
- l’identité du nouveau titulaire.
- Un droit d’enregistrement est dû à l’État (actuellement 3 % du prix de cession, après un abattement de 23 000 € sur la valeur des parts).
- En cas de plus-value, celle-ci peut être imposée, mais des exonérations existent.
Exemple concret :
Ce cadre juridique structuré rend la transmission claire et sécurisée, ce qui n’est pas toujours le cas dans les statuts plus légers comme la micro-entreprise.
Évolution possible vers d’autres statuts
Une EURL n’est pas un statut figé.
- Transformation en SARL
C’est le cas le plus courant. Si vous accueillez un nouvel associé, votre EURL devient automatiquement une SARL (Société à Responsabilité Limitée).
Vous gardez le même fonctionnement, les mêmes règles de gestion et la même protection juridique.
Cette évolution ne nécessite pas de recréer une nouvelle entreprise, il suffit de modifier les statuts. - Passage en SASU ou en SAS
Si vous souhaitez bénéficier d’un régime social différent (assimilé salarié) ou attirer des investisseurs, vous pouvez transformer votre EURL en SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).
Cela implique plus de flexibilité, mais aussi des cotisations sociales plus élevées.
En résumé, l’EURL est une structure évolutive.
EURL, SASU ou micro-entreprise : que choisir ?
À ce stade, vous avez une vision claire de ce qu’est l’EURL, de ses avantages et de ses contraintes.
Comparatif synthétique
Voici une comparaison simple des trois principales options pour créer seul votre entreprise en 2026.
| Critère | EURL | SASU | Micro-entreprise |
|---|---|---|---|
| Responsabilité | Limitée aux apports | Limitée aux apports | Plutôt illimitée |
| Fiscalité | IR ou IS (au choix) | IS (par défaut) | IR forfaitaire (régime micro) |
| Régime du dirigeant | Travailleur non salarié (TNS) | Assimilé salarié | Micro-social |
| Charges sociales | ≈ 40–45 % de la rémunération | ≈ 80 % de la rémunération</ |
Ce tableau résume bien la situation :
- L’EURL, c’est le compromis entre protection, flexibilité et coût.
- La SASU attire ceux qui veulent une meilleure protection sociale et une image plus “corporate”.
- La micro-entreprise reste idéale pour tester une activité sans contrainte, mais vite limitée dès que le chiffre d’affaires augmente.
Chaque statut peut donc être une étape naturelle dans le développement de votre projet.
Comment choisir le bon statut selon votre profil ?
Le choix dépend de votre situation, de vos objectifs et de votre tolérance au risque.
- Vous débutez, avec une activité à tester
→ La micro-entreprise est idéale pour commencer rapidement, avec peu de démarches.
Elle permet de facturer simplement, de payer des cotisations proportionnelles au chiffre d’affaires et de fermer facilement si besoin.
En revanche, la responsabilité reste plus étendue, et vous ne pouvez pas déduire vos dépenses réelles. - Vous souhaitez un cadre solide et durable
→ L’EURL s’impose. Vous êtes protégé, votre fiscalité est modulable et votre structure peut évoluer sans tout recréer.
C’est souvent le choix des freelances, artisans ou consultants qui veulent professionnaliser leur activité sans perdre leur indépendance. - Vous voulez préparer la croissance ou embaucher
→ La SASU est mieux adaptée. Elle offre plus de flexibilité dans la rémunération et la répartition du capital, notamment si vous prévoyez d’accueillir un investisseur ou un associé plus tard.
En revanche, les cotisations sociales sont plus élevées.
En résumé :
- Si vous voulez tester → micro-entreprise
- Si vous voulez stabiliser → EURL
- Si vous voulez développer → SASU
L’EURL reste donc un excellent choix intermédiaire : assez simple pour démarrer, assez solide pour durer.
L’EURL reste un choix solide pour entreprendre seul en 2026.
- d’un cadre clair ;
- d’une responsabilité limitée ;
- d’une fiscalité modulable.
Ses contraintes (démarches, protection sociale) sont réelles, mais gérables avec un bon accompagnement.
FAQ – EURL avantages et inconvénients
L’EURL est-elle adaptée si je veux créer seul mon entreprise ?
Oui. L’EURL est conçue pour les entrepreneurs solos qui veulent une structure sérieuse et protectrice. Vous gardez le contrôle tout en séparant votre patrimoine personnel de celui de l’entreprise.
Quelle est la différence entre EURL et micro-entreprise ?
La micro-entreprise est plus simple à créer, mais moins protectrice et moins crédible pour les clients. L’EURL permet de déduire vos dépenses réelles et de mieux maîtriser vos impôts.
Puis-je passer de micro-entreprise à EURL plus tard ?
Oui, tout à fait. La transition est fréquente. Elle vous permet de sécuriser votre activité et d’optimiser votre fiscalité une fois votre chiffre d’affaires stabilisé.
Quel régime fiscal choisir pour mon EURL ?
Si vos bénéfices sont modestes, l’impôt sur le revenu (IR) peut suffire.
Au-delà, l’impôt sur les sociétés (IS) est souvent plus avantageux pour réduire la pression fiscale.
Suis-je protégé en cas de dettes ou de faillite ?
Oui. Votre responsabilité est limitée aux apports effectués dans le capital de votre EURL, sauf faute grave de gestion. Vos biens personnels sont protégés.
David est Head of Legal chez Dougs. En français, cela signifie qu’il pilote le département juridique du cabinet, endosse la casquette de référent technique et garantit l’évolution du service.
En savoir plus

