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Dividendes en SASU : comment se rémunérer efficacement

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Émilie F
Émilie F
Expert-comptable
20 min.

Vous êtes président de SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) et vous vous posez la question classique : salaire ou dividendes ? C’est normal. Ce choix impacte directement votre rémunération, votre fiscalité et votre protection sociale. Vous cherchez une réponse claire, sans jargon inutile.

Ici, je vous explique simplement comment fonctionnent les dividendes en SASU, à quel moment vous pouvez les verser et comment arbitrer intelligemment entre salaire et dividendes selon votre situation. L’objectif : vous aider à prendre une décision éclairée

Et parce que ce choix mérite une vraie analyse personnalisée, les experts-comptables Dougs vous accompagnent pas à pas pour sécuriser votre rémunération, optimiser votre fiscalité et faire les bons arbitrages, aujourd’hui comme demain.

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EN BREF
  • Un dividende, c’est une part du bénéfice distribuable décidée après approbation des comptes. Ce n’est pas un salaire.
  • En 2026, la flat tax (PFU ou Prélèvement Forfaitaire Unique) sur les dividendes est à 30 % : 12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux. Alternative possible : barème progressif avec abattement de 40 %. (Source : Service Public)
  • Taux d’IS (Impôt sur les sociétés) 2025 : 25 % (taux normal). 15 % sur les premiers 42 500 € si vous êtes une PME éligible.
  • De plus en plus de dirigeants créent leur SASU. Le contexte évolue, les taux changent, les règles bougent. Vos décisions doivent suivre.

Définition et fonctionnement des dividendes en SASU

Pourquoi commencer par une définition claire ? Parce que je veux que vous sachiez exactement de quoi on parle. Pour le cadre général, je vous renvoie à notre guide : SASU, définition et fonctionnement pas à pas

Les dividendes en SASU 

  • sont une part des bénéfices nets. 
  • Ils vont à l’actionnaire unique. 
  • Ils arrivent après la clôture de l’exercice comptable. 
  • Leur distribution suit l’approbation des comptes annuels en assemblée générale ordinaire (AGO).

À la différence du salaire, le dividende n’est pas une charge déductible pour l’entreprise. Il est prélevé sur un bénéfice déjà imposé à l’impôt sur les sociétés, puis perçu comme un revenu personnel. Il est ensuite imposé à l’impôt sur le revenu, selon les règles  applicables aux revenus de capitaux mobiliers.

Maintenant que le cadre est clair, passons au quand et au comment.

Quand et comment se verser des dividendes dans une SASU ?

Pourquoi cette étape ? Parce que le bon timing sécurise la distribution et permet d’éviter les erreurs.

La base, c’est le bénéfice distribuable. Il inclut le résultat net après IS. Le bénéfice distribuable peut inclure les reports à nouveau créditeurs ainsi que certaines réserves. Il est important de noter qu'une réserve légale doit être constituée avant distribution de dividendes à hauteur de 5 % du bénéfice net de chaque exercice. La réserve légale cesse d’être dotée en priorité lorsqu’elle atteint 10% du capital social.

Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous pouvez voir ce guide complet sur capital d’une SASU : montant, apports, bonnes pratiques.

Une fois ce cadre posé, passons au déroulement pratique.

Vous voulez en savoir plus sur votre rémunération ?

Le fonctionnement de la distribution des dividendes dans une SASU

Pourquoi ce passage maintenant ? Parce que la forme protège votre décision.

Quand décide-t-on du versement des dividendes ?

  • Lors de l’assemblée générale ordinaire d’approbation des comptes, qui a lieu dans un délai maximum de 6 mois après l’arrêté des comptes annuels. Ainsi, si vous clôturez au 31/12/2024, votre assemblée se tiendra nécessairement avant le 30 juin 2025.
  • Dans certains cas, il est possible de décider d’une distribution exceptionnelle de dividendes en cours d’exercice. Cela nécessite de convoquer une assemblée générale.

Il faudra respecter certaines étapes pour pouvoir réaliser la distribution des dividendes :

  1. Établir les comptes sociaux à la fin de l'exercice comptable ;
  2. Rédiger un procès-verbal de la décision prise en assemblée générale pour l'approbation des comptes ;
  3. Et enfin, procéder au versement des dividendes dans un délai de 9 mois maximum suivant la date de clôture de l'exercice.

Vous avez la matière. Voyons le processus.

Le processus de distribution pas à pas

Pourquoi formaliser ? Parce que la forme protège le fond.

Deux moments sont possibles pour décider de la distribution :

  • Lors de l’assemblée générale ordinaire (AGO) d’approbation des comptes, qui doit se tenir dans les six mois suivant la clôture de l’exercice comptable.
  • En cours d’exercice, dans le cadre d’une distribution exceptionnelle, à condition de convoquer une assemblée générale spécifique et de respecter des conditions.

Voici les étapes clés à suivre :

  1. Arrêter les comptes de l’exercice pour valider les résultats de l’année.
  2. Organiser l’assemblée générale.
  3. Rédiger le procès-verbal de la décision de distribution.
  4. Procéder au versement des dividendes, dans un délai maximum de neuf mois après la clôture de l’exercice.

En respectant ces étapes, vous sécurisez la distribution et évitez tout risque de redressement ou d’irrégularité.

Le cadre est clair. On peut parler impôts.

Est-ce que les dividendes sont imposables ?

Oui, les dividendes sont toujours imposables, mais vous avez le choix entre deux modes d’imposition :

  • La Flat Tax (ou PFU – Prélèvement Forfaitaire Unique) à 30 %, qui se décompose en :
  • 12,8 % d’impôt sur le revenu,
  • 17,2 % de prélèvements sociaux (CSG et CRDS).(Source : Service Public)

  • Le barème progressif de l’impôt sur le revenu, qui permet de bénéficier d’un abattement de 40 % sur le montant imposable des dividendes. Cela permet aussi de déduire la CSG déductible sur vos revenus de l’année suivante !

Dans ce cas, un acompte d’impôt sur le revenu de 12,8 % (appelé Prélèvement Forfaitaire Non Libératoire – PFNL) doit être versé au moment du versement des dividendes.

Vous pouvez, sous conditions, demander la dispense d’acompte d’IR. Le choix définitif entre flat tax et barème se fait à la déclaration. Vous pouvez alors basculer vers le barème si c’est plus doux.

Maintenant que vous savez que vos dividendes sont imposables, voyons concrètement comment les déclarer et quelles options s’offrent à vous.

Comment déclarer ses dividendes : fiscalité en "flat tax" (ou PFU) ou barème de l’impôt sur le revenu ?

Pourquoi cette distinction ? Parce que le mode d’imposition change le montant net que vous gardez.

Vous avez deux options :

  1. Le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR) : vous déclarez vos dividendes bruts avec un abattement de 40 %. Autrement dit, seule une partie du montant est réellement imposée. C’est intéressant si votre taux marginal d’imposition est faible.

Même si vous choisissez le barème progressif, un acompte d’impôt sur le revenu de 12,8 % (appelé PFNL) est prélevé au moment du versement des dividendes, en même temps que les prélèvements sociaux. Cet acompte sera ensuite régularisé lors de votre déclaration annuelle.

  1. La Flat Tax, aussi appelée PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique). Depuis 2018, les dividendes peuvent être taxés à un taux global de 30 %.
    Ce taux comprend :
  2. 12,8 % d’impôt sur le revenu,
  3. 17,2 % de prélèvements sociaux : CSG (Contribution sociale généralisée) et CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale).
    Une fois ce prélèvement appliqué, il n’y a plus d’autres impôts à payer.

Bon à savoir : au moment du versement des dividendes, vous pouvez demander à être dispensé du prélèvement de 12,8 % si vos revenus sont modestes.

Et surtout, au moment de votre déclaration annuelle, vous pouvez encore changer d’avis : si le barème progressif est plus favorable, le fisc vous rembourse la différence.

Comment faire le bon choix ?

Pour mieux visualiser les différences entre les deux régimes d’imposition, voici un tableau récapitulatif simple :

Synthèse d’imposition des dividendes reçus des sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés

MéthodeMéthode d’imposition de principe pour les dividendesMéthode par option d’imposition des dividendes
Nom du régimeFlat Tax (PFU – Prélèvement Forfaitaire Unique)Barème progressif de l’impôt sur le revenu
PrincipeTaux unique de 30 % appliqué sur le montant brut des dividendes : 12,8 % d’IR + 17,2 % de CSG/CRDS.CSG/CRDS à 17,2 %, puis intégration à la déclaration annuelle avec abattement de 40 % avant application du barème progressif.
Comment ?Prélèvement à la source lors de la distribution des dividendes.Prélèvement à la source uniquement de la CSG/CRDS (17,2 %), puis déclaration du montant net.
Prélèvement Forfaitaire Non LibératoireAcompte de 12,8 % à régler selon votre situation fiscale.

Vous savez maintenant ce que sont les dividendes, comment les verser et comment ils sont imposés. Mais avant de vous lancer, il est important de comprendre ce que leur versement implique réellement pour votre société et pour vous, en tant que président. En effet, derrière chaque distribution, il y a des coûts à anticiper et des impacts financiers à maîtriser.

Coûts et impacts financiers des dividendes en SASU

Avant de distribuer, vérifiez l’impact sur la trésorerie. C’est souvent là que se joue le bon arbitrage.

Le versement de dividendes dans une SASU ne se limite pas à une simple distribution de bénéfices. Il engendre également des coûts et des effets directs sur la situation financière de la société et de l’associé unique.

Les coûts directs liés à la distribution des dividendes

Pourquoi les lister ? Pour éviter les mauvaises surprises.

Le versement de dividendes intervient après l’approbation des comptes annuels et la rédaction du procès-verbal (PV) d’assemblée générale de la SASU.

En pratique, la société supporte donc :

  • le coût fiscal de l’IS, généralement à 15 % ou 25 % selon le niveau du chiffre d’affaires et du bénéfice ;
  • les prélèvements sociaux (CSG et CRDS à 17,2 %) prélevés au moment de la distribution (les prélèvements sont déduits des dividendes avant versement à l’associé).

Ces charges ne sont pas déductibles du résultat imposable, ce qui renforce leur poids financier.

Vous connaissez la facture fiscale. Parlons trésorerie.

Les impacts sur la trésorerie et l’investissement

Pourquoi y penser ? Parce que le dividende sort du cash de votre entreprise.

Distribuer des dividendes réduit directement la trésorerie disponible de votre entreprise. Même si la SASU a réalisé des bénéfices, il est conseillé de conserver une partie en report à nouveau pour sécuriser le financement de l’activité future.

Un versement trop important peut :

  • limiter la capacité d’investissement de la société ;
  • affecter le compte de résultat annuel suivant ;
  • diminuer la marge de manœuvre pour affronter une baisse de chiffre d’affaires.

Conseil : Gardez une réserve de trésorerie. Assurez un report à nouveau de sécurité.

Les effets sur la protection sociale et la retraite du dirigeant

Pourquoi ici ? Parce que le “net en poche” ne fait pas tout.

En SASU, les dividendes n’ouvrent pas de droits à la retraite ni de couverture sociale (maladie, prévoyance, etc.), contrairement à une rémunération classique. Le président assimilé salarié ne cotise que sur son salaire, pas sur les dividendes.

Ainsi, privilégier une distribution massive de dividendes peut réduire la protection sociale du dirigeant à long terme, même si cela optimise sa fiscalité à court terme.

En résumé, les dividendes en SASU constituent un outil de rémunération efficace, mais leur coût fiscal et social ainsi que leur impact sur la santé financière de la société doivent être soigneusement évalués. Avant de valider une distribution, il est donc essentiel d’analyser : 

  • le bilan comptable ; 
  • le résultat de l’exercice ; 
  • les objectifs de trésorerie.

Le coût n’est pas que fiscal. Il est aussi social. On compare maintenant salaire vs dividende.

Comparaison entre dividendes et rémunération du président de SASU

Pourquoi cette comparaison ? Pour décider avec sang-froid.

En tant que président de SASU, vous pouvez percevoir une rémunération classique ou des dividendes. Ces deux modes de revenus n’ont pas les mêmes effets sur la fiscalité, la protection sociale ou la trésorerie de votre entreprise.

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La rémunération classique : protection sociale complète mais charges élevées

Recevoir un salaire, ça veut dire aussi payer des charges patronales et sociales. Oui, c’est un coût, mais en échange, vous bénéficiez d’une vraie couverture sociale. Vous êtes protégé :

  • en cas de maladie,
  • avec une prévoyance,
  • et vous validez vos trimestres pour la retraite.

L’avantage, c’est que ce salaire est déductible du résultat imposable. Autrement dit, il réduit l’impôt sur les sociétés (IS). En revanche, il augmente le coût global pour votre entreprise.

Les dividendes : fiscalité optimisée mais protection limitée

Les dividendes, eux, arrivent après l’approbation des comptes annuels, lors de l’assemblée générale. En clair, vous ne pouvez les verser qu’une fois que le bénéfice distribuable est validé.

Contrairement au salaire, ils n’entraînent aucune charge sociale ni charge patronale. Résultat : la fiscalité est plus douce. Vous pouvez choisir entre deux régimes :

  • la flat tax (PFU) à 30 %,
  • ou le barème progressif de l’impôt sur le revenu, avec un abattement de 40 %.

Mais attention, tout n’est pas rose. Les dividendes ne servent pas à cotiser pour la retraite et ne vous couvrent pas en cas de maladie. 

Autrement dit, c’est intéressant fiscalement, mais il faut bien mesurer l’impact sur votre protection sociale en tant que dirigeant.

Trouver le bon équilibre

Pourquoi chercher un équilibre ? Parce qu’entre le salaire et les dividendes, il n’y a pas de solution miracle. Tout dépend : 

  • de votre situation ; 
  • de vos besoins ;
  • de vos priorités.

Je vais vous le dire franchement : le tout dividende, c’est tentant, mais rarement durable. À l’inverse, ne vivre que de salaires peut alourdir la charge fiscale de votre entreprise.

La bonne approche, c’est souvent de mixer les deux :

  • un salaire minimum pour garder vos droits (maladie, retraite, etc.) ;
  • des dividendes complémentaires pour profiter de la fiscalité avantageuse.

Avant de trancher, prenez le temps de :

  • regarder vos revenus personnels et vos besoins de protection sociale ;
  • vérifier la trésorerie disponible de votre société ;
  • simuler le coût global des deux options.

Vous connaissez désormais les différences entre salaire et dividendes : l’un protège mieux, l’autre allège la fiscalité. Mais dans la pratique, comment faire le bon choix ? Faut-il se rémunérer uniquement avec des dividendes ou garder un minimum de salaire pour sécuriser sa situation ?

C’est ce qu’on va voir maintenant.

Faut-il se rémunérer à 100 % en dividendes ou prévoir un minimum de salaire ? 

Pourquoi cette question ? Parce que le tout dividende réduit vos charges… mais aussi vos droits. En face, un salaire minimum protège votre santé, votre retraite et limite le risque d’être éligible à la taxe PUMa. La bonne pratique : un mix salaire + dividendes, décidé après simulation.

Se verser uniquement des dividendes, c’est possible. Mais ce n’est pas toujours le bon calcul. Vous économisez des charges sociales, certes. Mais vous perdez aussi des droits essentiels :

  • pas de couverture maladie ni de prévoyance ; 
  • pas de trimestres retraite validés ;
  • et, parfois, des surprises fiscales avec la taxe PUMa (Protection universelle maladie).
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La taxe PUMa, c’est une contribution due par les personnes vivant principalement de revenus du capital. Elle vise notamment les présidents de SASU qui ne se versent pas de salaire.

En clair, si vos revenus professionnels sont très faibles et que vous touchez des dividendes importants, vous pouvez être redevable de la taxe PUMa.Le taux appliqué est de 6,5 %.

Cette taxe s’applique lorsque :

  • vos revenus d’activité sont inférieurs à 20 % du PASS,
  • vous n’avez aucun revenu de remplacement (chômage, pension…),
  • et vos revenus du capital dépassent 50 % du PASS.

Pour bien optimiser entre salaires et dividendes, je vous conseille de :

  1. Lister vos besoins (santé, retraite, couverture en cas d’arrêt).
  2. Évaluer vos revenus (trésorerie disponible, bénéfice après impôt).
  3. Simuler les deux options : tout dividende ou mix salaire + dividendes.

Gardez un minimum de salaire. Cela sécurise votre protection sociale et valide vos trimestres retraite. Ensuite, complétez avec des dividendes pour optimiser la fiscalité.

C’est ce que je vois le plus souvent fonctionner chez les dirigeants accompagnés par Dougs.

Vous avez trouvé le bon équilibre entre salaire et dividendes ?

Parfait. Maintenant, voyons comment optimiser vos dividendes pour en profiter au maximum, sans risquer d’erreur fiscale.

Optimisation et stratégies de versement des dividendes en SASU

Pourquoi optimiser ? Pour gagner en net sans prendre de risque.

Le versement de dividendes, ça ne se fait pas au hasard. Si vous voulez en tirer le meilleur parti, il faut bien comprendre les règles fiscales et adopter quelques bonnes pratiques.

Étape 1 : Anticiper la distribution : préparer l’approbation des comptes

Avant toute distribution, prenez le temps de vérifier que tout est en ordre.

Voici ce que vous devez faire :

  • organiser l’assemblée générale d’approbation des comptes annuels ;
  • vérifier que le bénéfice distribuable est suffisant ;
  • doter la réserve légale à hauteur de 10 % du capital social ;
  • conserver une réserve de trésorerie pour vos futurs projets.

Pourquoi ? Parce qu’un versement trop généreux peut fragiliser votre entreprise. Mieux vaut garder un petit matelas pour les périodes plus calmes.

Étape 2 : Adapter le versement à sa situation fiscale personnelle

Votre fiscalité dépend de votre situation, pas de celle du voisin.

  • Si votre taux marginal d’imposition est inférieur à 12,8 %, le barème progressif peut être plus intéressant. Vous profitez d’un abattement de 40 % avant le calcul de l’impôt.
  • Si vous êtes déjà dans une tranche élevée, la Flat Tax (PFU) à 30 % reste souvent le meilleur choix. Elle est simple, prévisible et inclut déjà les prélèvements sociaux.

Astuces :  faites une simulation avant de choisir. C’est rapide, et ça peut vous éviter de payer trop d’impôts pour rien.

Étape 3 : Utiliser les acomptes sur dividendes avec prudence

Vous pouvez verser des acomptes sur dividendes avant la clôture de l’exercice, mais uniquement si vous avez des comptes intermédiaires certifiés par un commissaire aux comptes.

Cette option permet de :

  • lisser vos revenus sur l’année,
  • ajuster votre trésorerie selon vos besoins.

Mais attention : si le résultat final est plus bas que prévu, l’administration peut considérer que tout ou partie des acomptes versés n’étaient pas justifiés. Ils risquent alors d’être requalifiés en dividendes fictifs, avec toutes les conséquences que cela implique (irrégularité de distribution, risques juridiques, sanctions potentielles).

Étape 4 : Maximiser les avantages fiscaux et éviter les erreurs courantes

Pour optimiser vos dividendes, quelques réflexes simples peuvent tout changer :

  • faire des simulations pour comparer le PFU et le barème progressif avant de décider ;
  • conserver une réserve de trésorerie suffisante pour éviter les tensions financières après le versement ;
  • ne pas oublier la réserve légale obligatoire avant toute distribution.

Vous avez un projet locatif ou patrimonial ? Voyez quand une SASU immobilière pour investir dans l’immobilier peut avoir du sens.

Enfin, n’hésitez pas à vous faire accompagner.

Après avoir vu comment optimiser vos dividendes au sein d’une SASU, prenons un peu de recul, car les règles fiscales ne sont pas les mêmes dans tous les statuts. Si vous étiez en EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou en SARL, la fiscalité des dividendes serait très différente. Comparons ensemble ces régimes pour comprendre où se situe réellement l’avantage de la SASU.

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Comparaison fiscale entre SASU et autres statuts

Pourquoi comparer ? Parce que la fiscalité des dividendes n’est pas la même selon la forme juridique de votre entreprise. Et ce choix peut changer beaucoup de choses sur ce que vous gardez réellement en poche.

Avant de trancher entre SASU, EURL ou SARL, voyons comment fonctionnent l’impôt sur le revenu (IR), l’impôt sur les sociétés (IS) et les cotisations sociales dans chaque cas.

Dividendes en SASU : un régime souple, mais fiscalisé

La SASU offre un cadre flexible. C’est souvent ce qui attire les entrepreneurs.

Voici ce que vous devez retenir :

  • Vos dividendes peuvent être taxés de deux manières :
  • la Flat Tax (PFU) à 30 % (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux) ;
  • ou le barème progressif de l’impôt sur le revenu, avec un abattement de 40 %.
  • Les dividendes ne supportent pas de cotisations sociales, contrairement au salaire.
  • Cela rend la SASU fiscalement intéressante si vos bénéfices sont élevés.

En clair, vous payez de l’impôt, mais pas de cotisations sociales supplémentaires. C’est ce qui fait de la SASU un choix populaire chez les freelances et dirigeants qui se rémunèrent surtout en dividendes.

Dividendes en EURL : attention aux cotisations sociales

L’EURL fonctionne différemment, et si vous avez entendu parler de la SARL, c’est normal : l’EURL n’est rien d’autre qu’une SARL à associé unique. Les règles sont donc similaires, à ceci près que vous êtes seul à bord.

  • Si vous êtes gérant majoritaire, une partie de vos dividendes est soumise aux cotisations sociales au-delà d’un certain seuil (10 % du capital + primes + compte courant).
  • Cette particularité réduit le gain net que vous percevez.
  • Vous bénéficiez toutefois du même abattement de 40 % si vous optez pour le barème de l’impôt sur le revenu.

En résumé : les dividendes en EURL sont plus “chargés” que ceux en SASU, car une partie passe dans le calcul des cotisations. C’est souvent la raison pour laquelle certains entrepreneurs préfèrent créer une SASU plutôt qu’une EURL, surtout quand les bénéfices dépassent 30 000 ou 40 000 € par an.

Autres dispositifs fiscaux : intégration et régime mère-fille

Si vous gérez plusieurs sociétés, il existe deux dispositifs utiles à connaître.

  1. Le régime mère-fille
  2. Il permet d’éviter une double imposition des dividendes entre sociétés soumises à l’IS.
  3. Mais attention : ce régime ne s’applique pas à la SASU si l’associé est une personne physique.
  4. L’intégration fiscale
  5. Elle concerne surtout les groupes de sociétés.
  6. Elle permet de regrouper les résultats fiscaux de plusieurs entités pour optimiser le paiement de l’IS.

Ces mécanismes sont surtout utiles dans des structures plus complexes. Si vous démarrez seul, ils ne vous concernent probablement pas encore, mais il est bon de les connaître.

En résumé

Pour simplifier :

StatutFiscalité des dividendesCotisations socialesParticularités / Avantages
SASUPFU (Flat Tax) à 30 % ou barème progressif avec abattement de 40 %Aucune cotisation sociale sur les dividendesRégime clair, flexible, idéal pour optimiser la fiscalité des revenus du dirigeant
EURLPFU ou barème progressif (mêmes options que SASU)Oui, au-delà de 10 % du capital + primes + compte courantRégime plus « socialisé », protection sociale plus forte mais gains nets moindres
Régimes mère-fille / intégration fiscaleImposition optimisée entre sociétés soumises à l’ISNon concerné pour les personnes physiquesRéservé aux groupes ou holdings pour éviter la double imposition

👉 Le meilleur statut dépend :

  • du niveau de vos bénéfices ;
  • de votre besoin de protection sociale ;
  • et de votre stratégie de rémunération (salaire + dividendes).

💡Conseil : avant de choisir votre statut, faites une simulation complète avec un expert-comptable de chez Dougs. Vous verrez vite lequel est le plus rentable pour votre situation personnelle.

On a vu comment la SASU se positionne face à d’autres statuts, notamment en matière de fiscalité et de cotisations sociales. Mais il existe aussi une autre configuration à connaître : la SASU à l’impôt sur le revenu (IR). Ce régime particulier change complètement la façon dont vos bénéfices sont imposés.

SASU à l’IR : un cas particulier à connaître

Pourquoi en parler ? Parce que ce régime change tout sur la façon dont vos bénéfices sont imposés.

En SASU à l’impôt sur le revenu (IR), il n’y a pas vraiment de dividendes. Le bénéfice est directement imposé à votre nom, comme s’il s’agissait de votre revenu personnel.

Ce régime peut être intéressant si :

  • vos revenus sont faibles au démarrage,
  • vous voulez éviter la double imposition société + personnel,
  • ou si votre projet est temporaire.

Mais attention :

  • le régime n’est valable que 5 ans,
  • il ne crée pas de “vrais” dividendes,
  • et devient moins avantageux dès que vos bénéfices augmentent.

En résumé : la SASU à l’IR convient surtout pour les débuts. Ensuite, mieux vaut repasser à l’IS pour profiter du système classique de dividendes et d’une fiscalité plus maîtrisée.

Astuce : avant de choisir, faites une simulation simple. Cela vous évite de payer plus d’impôt que nécessaire.

Après avoir vu le cas particulier de la SASU à l’IR, passons maintenant à une question que se posent presque tous les dirigeants de SASU : peut-on vraiment éviter de payer des impôts sur les dividendes, ou du moins en réduire le montant ?

Comment ne pas payer d'impôt sur les dividendes en SASU ?

Pourquoi cette question revient tout le temps ? Parce qu’on cherche tous le “zéro impôt”. En réalité, ça n’existe pas. En revanche, on peut payer moins avec les bons choix.

Mais soyons clairs : il n’existe pas de moyen légal d’échapper totalement à l’imposition des dividendes. Ils sont toujours soumis :

  • soit à la Flat Tax (PFU) de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux),
  • soit au barème progressif de l’impôt sur le revenu, avec un abattement de 40 %.

Cependant, il existe des moyens d’alléger la facture :

  • choisir le barème progressif si vos revenus sont modestes ;
  • demander une dispense de prélèvement si vous remplissez les conditions de revenus ;
  • optimiser le timing du versement pour lisser vos revenus d’une année sur l’autre ;
  • ou encore préférer une combinaison salaire + dividendes pour réduire votre base imposable.

💡 Exemple concret : si vos dividendes restent faibles et que votre taux marginal d’imposition est bas, le barème progressif peut réduire votre impôt plus efficacement que la Flat Tax.

En résumé :

  • on ne peut pas supprimer l’impôt,
  • mais on peut le réduire intelligemment,
  • surtout avec une stratégie de rémunération globale pensée à l’avance.

👉 Chez Dougs, on aide chaque président de SASU à trouver le bon équilibre entre salaire, dividendes et fiscalité. L’objectif ? Plus de net, moins de stress. Et si vous souhaitez être accompagné au quotidien, je vous recommande de découvrir cette offre d’expert-comptable en ligne adaptée aux dirigeants de SASU. Vous y trouverez un suivi clair, des conseils personnalisés et un accompagnement continu dans la gestion de votre rémunération.

EN RÉSUMÉ

Les dividendes en SASU sont un excellent levier pour ajuster votre rémunération, à condition de les gérer avec méthode.

  • Gardez un salaire minimum pour valider vos droits sociaux et éviter la taxe PUMa.
  • Versez des dividendes uniquement si le bénéfice distribuable et la trésorerie le permettent.
  • Comparez la flat tax (PFU à 30 %) et le barème progressif avec abattement de 40 % selon vos revenus du foyer.
  • Respectez les délais d’assemblée générale et maintenez une réserve de trésorerie pour vos futurs projets.

💡 Mon conseil final : ne prenez jamais cette décision seul.

  • calculer le bon équilibre entre salaire et dividendes,
  • anticiper vos impôts,
  • et maximiser votre net sans risquer un redressement.

👉 Contactez Dougs dès aujourd’hui et gagnez en sérénité dans la gestion de votre rémunération de dirigeant.

FAQ sur les dividendes en SASU

Quand puis-je me verser mes premiers dividendes en SASU ?

Vous pouvez vous verser des dividendes uniquement après la clôture du premier exercice comptable et l’approbation des comptes en assemblée générale. Autrement dit, pas avant la fin de votre première année complète d’activité.

Puis-je me verser des dividendes si ma SASU n’a pas encore fait de bénéfices ?

Non, jamais. Les dividendes viennent uniquement des bénéfices distribuables. Si votre société est déficitaire, vous devrez attendre de dégager un résultat positif avant de penser distribution.

La Flat Tax est-elle toujours plus avantageuse que le barème progressif ?

Pas forcément. Si votre revenu global est faible, le barème progressif peut être plus intéressant grâce à l’abattement de 40 %. En revanche, si vous êtes déjà dans une tranche haute d’imposition, la Flat Tax reste souvent la meilleure option.

Est-ce que je peux toucher des dividendes plusieurs fois dans l’année ?

Oui, à condition d’avoir des comptes intermédiaires certifiés par un commissaire aux comptes. On parle alors d’acomptes sur dividendes. Mais attention : si vos résultats finaux sont plus bas que prévu, les acomptes versés peuvent être requalifiés en dividendes fictifs, avec toutes les conséquences juridiques que cela implique.

Comment savoir si je dois privilégier le salaire ou les dividendes ?

Posez-vous deux questions :

De combien avez-vous besoin pour vivre ?

Quelle protection sociale voulez-vous garder ?
En général, un mix salaire + dividendes est le plus équilibré. Chez Dougs, on aide chaque dirigeant à trouver ce juste milieu sans payer trop d’impôts.

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Émilie F
Émilie F
Expert-comptable

Entre deux sessions de conseil client, supervision de bilans comptables, management et formation de ses équipes, elle s’adonne à sa passion : la rédaction de contenus. Elle met sa plume et son expertise au service de sujets de fond sur la création d’entreprise et la comptabilité.

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