EURL ou SASU : le guide clair pour comprendre et choisir en 2025

Comprendre les fondations juridiques : EURL et SASU décryptées

Vous hésitez entre deux statuts, sans bien saisir leurs bases ? Je vous explique simplement ce que recouvrent l’EURL et la SASU.

EURL : un cadre structuré pour entreprendre en solo en toute sécurité

L’EURL vous convient si vous préférez un cadre juridique solide et prévisible. Elle est une société à responsabilité limitée (SARL) à associé unique. Vous créez une société à part entière, avec des règles encadrées et une gestion formalisée.

Concrètement :

• Vous rédigez des statuts définissant l’objet de votre activité et le rôle du gérant.
• Vous déposez un dossier d’immatriculation au greffe du tribunal de commerce après avoir publié une annonce légale.
• Vous réalisez des apports (en argent ou en nature) pour former le capital social.

SASU : la liberté et la souplesse avant tout

La SASU est une société par actions simplifiée (SAS) avec un seul associé. Elle se distingue par sa souplesse : vous définissez vous-même dans les statuts les règles de fonctionnement et les pouvoirs du président.

Le processus reste similaire à l’EURL :

• rédaction des statuts ;
• publication d’une annonce légale ;
• et puis immatriculation au greffe.

Mais la SASU offre plus de liberté dans la gestion quotidienne et l’organisation interne. Elle s’adresse à vous si vous cherchez de la flexibilité et une image plus moderne, quitte à gérer un peu plus de formalités.

Pour faire simple :

• L’EURL et la SASU sont deux statuts conçus pour entreprendre seul tout en protégeant votre patrimoine personnel.
• L’EURL vous offre un cadre juridique encadré et prévisible : idéal si vous aimez la stabilité et les règles claires.
• La SASU, au contraire, privilégie la souplesse : vous fixez vos propres règles dans les statuts et profitez d’une image plus moderne.
• Les deux suivent les mêmes étapes de création :
• rédaction des statuts ;
• publication d’une annonce légale ;
• et immatriculation au greffe.

Statut social du dirigeant : quelle protection et quelle rémunération selon le statut ?

Vous voulez savoir comment vous serez protégé et payé ? Je vous montre les différences sociales entre le gérant d’EURL et le président de SASU.

EURL : le gérant, un travailleur non salarié au régime des indépendants

En créant une EURL, vous devenez travailleur non salarié (TNS). Cela signifie que vous relevez du régime des indépendants, géré par l’Urssaf.

Voici ce que cela implique :

• Vos cotisations sociales (charges liées à votre protection) sont plus faibles : environ 40 à 45 % de votre rémunération.
• En contrepartie, votre protection sociale est moins complète : bonne couverture maladie, mais retraite et prévoyance limitées.
• Vous pouvez améliorer cette couverture avec un contrat Madelin, qui complète santé, retraite et prévoyance.
• Enfin, vos dividendes (bénéfices distribués) sont soumis à cotisations sociales s’ils dépassent 10 % du capital de la société.

SASU : le président, un assimilé salarié au régime général

En créant une SASU, vous devenez président assimilé salarié. Cela veut dire que vous dépendez du régime général de la sécurité sociale, comme un cadre salarié.

Voici ce que cela change pour vous :

• Vos charges sociales sont plus élevées, environ 80 % du salaire net.
• En échange, votre protection sociale est complète :
• maladie ;
• maternité ;
• retraite ;
• invalidité et prévoyance.
• Vous recevez une fiche de paie, ce qui rassure les banques et les investisseurs.
• Vous ne cotisez pas à l’assurance chômage, sauf si vous prenez un contrat privé.
• Vos dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales, mais sont soumis à la flat tax de 30 % (impôt et prélèvements sociaux inclus).

En synthèse, votre statut social détermine trois choses essentielles : vos cotisations, votre niveau de protection sociale et votre rémunération.

• En EURL, vous êtes TNS :
• Vos cotisations sociales sont plus faibles : environ 40 à 45 % de votre rémunération.
• Votre protection sociale est partielle : bonne couverture maladie, mais retraite et prévoyance limitées.
• Vous pouvez la compléter avec un contrat Madelin (santé, retraite, prévoyance).
• Vos dividendes sont partiellement soumis aux cotisations sociales s’ils dépassent 10 % du capital.
• En SASU, vous êtes assimilé salarié :
• Vos cotisations sont plus élevées : environ 80 % du salaire net.
• Votre protection sociale est complète : maladie, maternité, retraite et prévoyance.
• Vous recevez une fiche de paie, utile pour les démarches bancaires ou administratives.
• Vous ne cotisez pas à l’assurance chômage, sauf si vous prenez un contrat privé.

Régime fiscal : comment sont imposés les bénéfices et les dividendes ?

Vous cherchez à comprendre l’impact fiscal de votre choix ? Je vous aide à comparer la fiscalité de l’EURL et de la SASU.

EURL : une fiscalité flexible selon vos besoins

En EURL, vous êtes imposé par défaut à l’IR. Cela signifie que les bénéfices de votre société s’ajoutent à vos revenus personnels. Mais vous pouvez aussi choisir l’IS si c’est plus avantageux pour vous.

Concrètement :

• À l’IR : vos bénéfices sont ajoutés à vos autres revenus. L’impôt est calculé selon le barème progressif, et les cotisations sociales s’appliquent sur le bénéfice.
• À l’IS : c’est la société qui paie l’impôt. Le taux est de 15 % jusqu’à 42 500 €, puis 25 % au-delà. Vous pouvez ensuite vous verser un salaire (soumis à cotisations) ou des dividendes (soumis à la flat tax de 30 % + cotisations sociales si le montant des dividendes est supérieur à 10% du capital social).

Le bon choix dépend de votre niveau de revenus, de vos besoins de trésorerie et de votre stratégie de rémunération. L’EURL offre donc de la souplesse fiscale, mais demande un peu d’anticipation pour bien optimiser vos impôts et vos cotisations.

SASU : l’impôt sur les sociétés comme règle de base

En SASU, le régime fiscal par défaut est l’IS. Cela veut dire que la société paie d’abord l’impôt sur ses bénéfices, avant que vous décidiez de votre rémunération : salaire ou dividendes.

Voici comment cela fonctionne :

• Les bénéfices sont imposés à 15 % jusqu’à 42 500 €, puis 25 % au-delà, comme pour l’EURL.
• Votre salaire de président est déductible du bénéfice imposable, mais soumis aux cotisations sociales.
• Les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales, mais sont soumis à la flat tax de 30 %. Cette flat tax regroupe l’impôt sur le revenu, la CSG (contribution sociale généralisée) et la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale).

Dans certains cas, vous pouvez choisir l’IR pendant 5 ans, si votre société est récente et respecte certains critères.

En bref, le régime fiscal détermine comment vos bénéfices sont imposés.

• En EURL :
• Par défaut, vous relevez de l’IR.
• Vous pouvez choisir l’IS : 15 % jusqu’à 42 500 €, puis 25 %.
• Vous décidez ensuite de vous verser un salaire ou des dividendes.
• En SASU :
• L’IS est automatique, avec les mêmes taux.
• Le salaire du président est déductible et soumis à cotisations.
• Les dividendes sont seulement soumis à la flat tax 30 %.
• L’IR reste possible pendant 5 ans si l’entreprise est nouvelle.

Fonctionnement et gestion : quelle structure est la plus simple à piloter au quotidien ?

Vous aimez la clarté dans la gestion de votre société ? Je vous montre laquelle, de l’EURL ou de la SASU, est la plus simple à piloter.

EURL : une gestion simple mais encadrée

EURL est prévisible et rassurante, mais peu flexible. Elle convient si vous aimez la stabilité et la rigueur. Son fonctionnement est clair, avec peu de paperasse inutile, mais elle reste moins souple qu’une SASU.

Concrètement :

• Vous devez consigner vos décisions importantes dans un registre, même seul.
• Pas de fiche de paie à établir : votre rémunération passe dans vos cotisations sociales de gérant.
• Les déclarations sociales se font via l’Urssaf, de façon assez simple.
• L’évolution est limitée : pour ajouter un associé, il faut transformer l’EURL en SARL (cession de parts sociales ou augmentation de capital).

SASU : une structure flexible et moderne

La SASU combine flexibilité, modernité et évolution rapide. Elle est faite pour vous si vous cherchez de la souplesse et une image professionnelle. Elle permet de faire évoluer facilement votre entreprise, sans lourdeur administrative.

Concrètement :

• Vous recevez une fiche de paie pour votre rémunération, comme un salarié.
• Vous fixez librement les règles dans les statuts : direction, pouvoirs, décisions.
• Les formalités de gestion sont simples : pas de modèle imposé pour les assemblées.
• Vous pouvez transformer facilement la SASU en SAS pour accueillir des associés (cession d'actions ou augmentation de capital social).

En fin de compte, le fonctionnement de l’EURL et de la SASU diffère surtout par leur souplesse et leur niveau de formalité.

En EURL :

• Vous êtes gérant, sous le régime des TNS.
• La gestion est encadrée : certaines décisions doivent être notées, même seul.
• Pas de fiche de paie : la rémunération passe via l’Urssaf.
• L’évolution est limitée : passage en SARL obligatoire pour accueillir un associé.

En SASU :

• Vous êtes président assimilé salarié, avec fiche de paie et cotisations au régime général.
• Les règles internes sont libres : vous les définissez dans les statuts.
• Les formalités sont simples, sans modèle imposé.
• La transformation en SAS est rapide pour ouvrir le capital.

Comparer en un coup d’œil : tableaux et simulateurs EURL vs SASU

Vous préférez comparer visuellement avant de décider ? Je vous propose un tableau clair et des outils pour vous projeter.

Les tableaux comparatifs : visualiser les différences essentielles en un clin d’œil

<table>
  <tr><td>Critères clés</td><td>EURL</td><td>SASU</td></tr>

  <tr><td>Forme juridique</td><td>SARL à associé unique</td><td>SAS à associé unique</td></tr>
  <tr><td>Dirigeant</td><td>Gérant (TNS)</td><td>Président (assimilé salarié)</td></tr>
  <tr><td>Régime social</td><td>Sécurité sociale des indépendants (TNS)</td><td>Régime général de la sécurité sociale</td></tr>
  <tr><td>Protection sociale</td><td>Moins complète, mais cotisations plus faibles</td><td>Complète, mais cotisations plus élevées</td></tr>
  <tr><td>Rémunération du dirigeant</td><td>Pas de fiche de paie, déclarations via l’Urssaf</td><td>Fiche de paie obligatoire, via DSN mensuelle</td></tr>
  <tr><td>Régime fiscal</td><td>IR par défaut, option possible pour IS</td><td>IS par défaut, option temporaire pour IR (5 ans)</td></tr>
  <tr><td>Imposition des bénéfices</td><td>IR : intégration dans le revenu perso / IS : 15 % à 42 500 €, puis 25 %</td><td>IS : 15 % à 42 500 €, puis 25 %</td></tr>
  <tr><td>Dividendes</td><td>Soumis aux cotisations sociales au-delà de 10 % du capital</td><td>Soumis à la flat tax (30 %, CSG et CRDS incluses)</td></tr>
  <tr><td>Coût des charges sociales</td><td>Environ 40–45 % de la rémunération</td><td>Environ 80 % du salaire net</td></tr>
  <tr><td>Gestion administrative</td><td>Plus encadrée (procès-verbaux, rapports)</td><td>Plus souple, statuts personnalisables</td></tr>
  <tr><td>Évolution / développement</td><td>Passage en SARL moins simple</td><td>Passage simple en SAS, plus ouverte aux investisseurs</td></tr>
  <tr><td>Transmission / cession</td><td>Encadrée, plus formelle</td><td>Simple et rapide, cession d’actions libre</td></tr>
  <tr><td>Image et crédibilité</td><td>Statut traditionnel et sécurisé</td><td>Statut moderne, valorisé auprès des partenaires</td></tr>
</table>

SASU ou EURL : testez votre choix avec un simulateur

Chez Dougs, nous savons que ces notions peuvent sembler floues. Pas de panique, c’est normal !

Pour y voir clair, rien de mieux que des chiffres concrets. Nous avons créé deux simulateurs gratuits pour comparer vos cotisations sociales :

• l’un pour le statut assimilé salarié (SASU) ;
• l’autre pour le statut TNS (EURL).

Vous connaissez désormais les différences essentielles entre les deux statuts. EURL et SASU partagent une même logique : entreprendre seul, avec protection et souplesse. Leur vraie différence se joue sur la flexibilité et le statut social du dirigeant.

Vous avez toutes les clés pour choisir. Et si le doute persiste, nos experts Dougs sont là pour vous guider, simplement et rapidement.

Avantages et inconvénients : EURL ou SASU, quel statut est fait pour vous ?

Vous pesez encore le pour et le contre ? Je vous résume les points forts et les limites de chaque statut.

EURL : un cadre protecteur, idéal pour démarrer sereinement

L’EURL est le bon choix si vous privilégiez la stabilité et le contrôle. C’est une structure simple à gérer, avec un coût social réduit, mais un cadre plus rigide.

👍🏻Avantages de l’EURL :

• Cotisations sociales plus faibles : environ 40 à 45 % de votre rémunération.
• Protection du patrimoine personnel : votre responsabilité se limite à vos apports.
• Fiscalité modulable : choix entre impôt sur le revenu (IR) ou impôt sur les sociétés (IS).
• Régime TNS (travailleur non salarié) : économique à court terme.
• Cadre juridique stable, rassurant pour un premier projet ou une activité à faibles risques.

👎🏻Inconvénients :

• Règles administratives strictes, semblables à celles d’une SARL.
• Protection sociale partielle : couverture maladie correcte, mais retraite et prévoyance limitées.
• Pas d’assurance chômage ni d’accès direct à l’aide au retour à l’emploi (ARE).
• Dividendes soumis à cotisations sociales lorsqu’on dépasse 10 % du capital social.
• Cotisations sociales minimales dues même si vous ne vous versez aucune rémunération en tant que gérant TNS.
• Évolution contrainte : le passage en SARL est plus lourd et plus coûteux, car l’arrivée d’un associé nécessite de modifier les statuts, notamment lors d’une cession de parts.

SASU : liberté, protection et image professionnelle

La SASU attire les entrepreneurs qui veulent développer leur activité, renforcer leur image et préparer la croissance. C’est une structure moderne, crédible et souple, pensée pour évoluer facilement.

👍🏻Ses principaux atouts :

• Liberté statutaire totale : vous définissez les règles dans vos statuts (pouvoirs, décisions, gouvernance).
• Statut social du dirigeant clair : vous êtes assimilé salarié, affilié au régime général de la sécurité sociale.
• Couverture sociale complète : santé, maternité, retraite, invalidité et prévoyance.
• Régime d’imposition des bénéfices stable : impôt sur les sociétés (IS) par défaut, avec option temporaire pour l’IR.
• Dividendes sans cotisations sociales, soumis uniquement à la flat tax (30 %).
• Aucune cotisation sociale minimale si vous ne vous rémunérez pas en tant que président.
• Crédibilité accrue auprès des banques, investisseurs et partenaires.
• Évolution simple vers une SAS à plusieurs associés, sans refonte du statut.

👎🏻Ses limites :

• Cotisations sociales plus élevées, environ 80 % du salaire net.
• Gestion administrative plus lourde : fiche de paie obligatoire et déclarations sociales nominatives (DSN) mensuelles.
• Pas d’assurance chômage sans contrat privé spécifique.

La SASU est idéale si vous cherchez souplesse, crédibilité et protection complète, avec un objectif de croissance ou de levée de fonds.

En bref

• EURL : idéale pour démarrer en sécurité et maîtriser vos coûts.
• Cotisations plus faibles (40 à 45 %).
• Cadre stable et juridique clair.
• Fiscalité au choix : IR ou IS.
• Protection sociale limitée, mais possibilité de la renforcer.
• Évolution plus contraignante : passage en SARL plus lourd et plus coûteux, avec modification des statuts en cas d’arrivée d’un associé.
• SASU : parfaite pour grandir et renforcer votre image pro.
• Grande liberté dans les statuts.
• Protection sociale complète, mais charges plus élevées (≈ 80 %).
• Dividendes soumis à la flat tax (30 %).
• Évolution simple vers une SAS.
• Gestion plus lourde, sans assurance chômage automatique.