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Comment devenir freelance en 2025 : les étapes 5 clés pour se lancer

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Émilie Fatkic
Émilie Fatkic
Expert-comptable
25 min.

Devenir freelance. Vous rêvez d’indépendance, mais vous ne savez pas par où commencer. Entre les statuts juridiques, les démarches administratives et le calcul des tarifs, tout semble flou. Vous avez envie de vous lancer, mais la peur de vous tromper ou de rater une étape vous freine.

Je vais vous aider à y voir clair. Je vous montre comment : 

  • choisir le bon statut ; 
  • accomplir vos formalités ; 
  • fixer vos prix ; 
  • trouver vos premiers clients. 

Vous aurez un plan d’action concret pour vous lancer dès aujourd’hui, sans vous perdre dans la paperasse.
Pour aller plus loin, découvrez comment créer facilement votre entreprise.

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EN BREF
  • Clarifier votre projet et structurer votre offre pour savoir à qui vous adressez vos services et comment vous démarquer.
  • Choisir un statut juridique adapté à votre ambition : micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL, SASU ou portage salarial.
  • Réaliser vos démarches sur le guichet unique de l’INPI et créer votre compte sur le site de l’Urssaf ( Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales) pour vos cotisations sociales.
  • Construire un tarif cohérent en tenant compte des charges, des congés et du temps de prospection.
  • Trouver vos premiers clients grâce à LinkedIn, Malt ou au bouche-à-oreille, et poser les bases d’une activité durable.

Je vous détaille cela dans cet article.

Qu’est-ce qu’un freelance ? Définition et différences avec le salariat

Pour devenir freelance, vous devez d’abord comprendre ce que recouvre réellement ce terme. Beaucoup se lancent sans distinguer le statut d’indépendant du salariat classique. Cela conduit à des confusions sur : 

  • les droits ;
  • les obligations ;
  • et la protection sociale.

Un freelance est un travailleur indépendant qui exerce une activité en dehors du contrat de travail. En clair, vous vendez vos services à des clients à travers des missions ponctuelles définies par un devis ou un contrat de prestation. Vous organisez librement votre emploi du temps, fixez vos tarifs et gérez votre activité avec une grande flexibilité.

Le freelancing n’est donc pas un métier, mais une manière d’exercer une activité professionnelle. Que vous soyez graphiste, développeur, consultant ou rédacteur, le principe reste le même : 

  • vous choisissez vos missions ; 
  • vous déterminez vos conditions de travail ; 
  • vous pilotez votre activité en toute autonomie.

Par exemple, si vous envisagez une carrière dans le numérique, consultez notre article dédié à la création d’activité pour un développeur web freelance.

Contrairement au salarié, vous ne signez pas de contrat de travail, mais un contrat de prestation ou un devis. Vous ne touchez pas de salaire, mais un chiffre d’affaires sur lequel vous payez vos cotisations sociales. Vous ne bénéficiez pas non plus de congés payés, ni d’assurance chômage automatique. 

En revanche, vous gagnez : 

  • une liberté totale d’organisation ; 
  • une flexibilité dans vos choix ; 
  • la possibilité de diversifier vos sources de revenus. 

Cette autonomie demande toutefois une bonne gestion financière pour maintenir une stabilité dans vos revenus, souvent pas toujours réguliers selon les périodes où les missions. Votre couverture sociale dépendra du statut professionnel que vous choisirez.

Encadré – définitions utiles

Selon l’INSEE, la France comptait plus de 1,3 million de travailleurs indépendants en 2024, un chiffre en hausse de près de 30 % en cinq ans. Une preuve que ce mode de travail continue de séduire de nombreux actifs en quête de flexibilité.

Pour comprendre pourquoi cette tendance s’accélère, il faut s’intéresser aux avantages mais aussi aux limites de ce statut.

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Pourquoi devenir freelance ? Avantages et inconvénients du statut

Devenir freelance ne se résume pas à quitter un emploi salarié. C’est un vrai changement de rythme, de responsabilités et parfois même de mentalité. Beaucoup se lancent pour gagner en liberté, sans mesurer les contraintes qui accompagnent cette autonomie. Je vais donc vous expliquer les deux faces du freelancing : ce qu’il apporte et ce qu’il demande.

Les avantages du freelancing

Ce mode de travail attire de plus en plus de personnes, car il offre une flexibilité que peu d’emplois permettent. Vous décidez : 

  • de vos horaires ; 
  • de votre lieu de travail ; 
  • des projets sur lesquels vous souhaitez vous investir.

Avant de poursuivre, je vous montre ce que vous gagnez concrètement en devenant freelance.

Ce visuel résumé l'essentiel en 4 points.

Concrètement, cela veut dire :

  • liberté d’organisation : vous pouvez travailler depuis chez vous ou en voyage, selon votre rythme et vos besoins personnels ;
  • indépendance géographique : vous n’êtes pas attaché à un bureau fixe, ce qui ouvre la porte au télétravail ou au nomadisme digital ;
  • choix des clients : vous sélectionnez les missions qui vous intéressent et refusez celles qui ne correspondent pas à vos valeurs ;
  • diversification des revenus : un freelance peut multiplier ses sources de revenus grâce à plusieurs clients ou prestations complémentaires.

Selon une étude de Malt et BCG (2024), plus de 80 % des freelances français affirment se sentir plus épanouis qu’en salariat, notamment grâce à la maîtrise de leur emploi du temps. Ce modèle attire aussi de nombreux jeunes diplômés : près d’un indépendant sur trois a moins de 35 ans (source : INSEE 2024).

Les limites à anticiper

Il est tout aussi important de connaître les contraintes du freelancing, car elles sont bien réelles et peuvent décourager ceux qui s’y lancent sans préparation. Travailler seul demande de la discipline et une bonne gestion du stress. Vos revenus varient selon les mois et vous devez penser à tout :

  • trouver vos missions ; 
  • gérer vos cotisations sociales ; 
  • assurer vos déclarations ; 
  • prévoir vos périodes creuses.

Voici quelques points de vigilance :

  • Pas de congés payés ni d’assurance chômage automatique, avec des revenus pas toujours réguliers selon les périodes.
  • Stress possible au démarrage et sentiment de solitude sur certaines missions.
  • Anticiper :  
  • les cotisations sociales ; 
  • les impôts ;
  • la gestion de la trésorerie pour préserver la stabilité financière et éviter les à-coups d’activité. 

En résumé, le freelancing séduit par la liberté qu’il procure, mais il exige rigueur et anticipation. Ce n’est pas une solution miracle, c’est un modèle de travail à construire avec méthode.

Vous connaissez désormais les atouts et les contraintes du freelancing. Si ce mode de travail correspond à vos aspirations, je vais vous aider à structurer concrètement votre projet. Avant de choisir un statut ou de chercher vos premiers clients, il est essentiel de clarifier votre positionnement, vos compétences et votre offre de services. Cette étape vous permettra de poser les bases solides de votre activité freelance.

Maintenant que votre projet est défini et que votre offre est structurée, il est temps de lui donner une existence officielle. Je vais vous aider à choisir le statut juridique le plus adapté à votre activité. C’est une étape essentielle, car elle détermine : 

  • votre régime fiscal ; 
  • vos cotisations sociales ; 
  • votre protection.

Avant de passer à la pratique, je vous montre en un coup d’œil les 5 grandes étapes qui jalonnent le parcours d’un freelance.

Les étapes pour devenir freelance
Les étapes pour devenir freelance

Définir son projet et structurer son activité de freelance

Avant même de choisir un statut, il est indispensable de poser les bases de votre future activité. Savoir ce que vous vendez, à qui, et sous quelle forme vous permet de démarrer dans de bonnes conditions et d’éviter les ajustements incessants qui freinent beaucoup de débutants.

Commencez par identifier vos compétences clés. C’est la base de votre futur métier freelance. 

Demandez-vous :

  • Quelles sont mes forces ?
  • Quelles missions puis-je réaliser sans supervision ?
  • Quels résultats concrets puis-je apporter à un client ?

À partir de là, définissez une offre de services claire. Elle doit répondre à un besoin précis. Par exemple : “Je crée des sites web pour les artisans qui veulent développer leur présence en ligne”. Une phrase simple, concrète et orientée client.

Ensuite, établissez votre modèle économique. Allez-vous facturer à la mission, à la journée, ou au forfait ? Chaque format a ses avantages. Le tout est de choisir celui qui correspond à votre rythme et à vos objectifs.

Je vous recommande également de construire un business plan simplifié. Il ne s’agit pas d’un document de 30 pages, mais d’un outil de pilotage :

  • estimer votre chiffre d’affaires potentiel ;
  • prévoir vos charges fixes et variables ;
  • anticiper vos besoins financiers.

C’est également le moment de vous pencher sur la manière dont votre future activité sera imposée (impôts et cotisations sociales). Vous n’avez pas besoin de tout maîtriser maintenant, mais avoir une première estimation vous aidera à vérifier la viabilité de votre projet.

Enfin, ouvrez un compte dédié à votre activité dès le départ. Cela facilite la gestion de votre trésorerie et de vos cotisations sociales. Même si la loi ne l’impose qu’à partir de 10 000 € de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives, c’est une bonne habitude à adopter dès le début.

En suivant ces étapes, vous donnez à votre activité une base solide et professionnelle. Vous saurez exactement à qui vous parlez, ce que vous proposez et comment en vivre durablement. 

Votre projet est désormais clair et structuré : vous savez ce que vous proposez, à qui et comment. La prochaine étape consiste à lui donner une forme légale. Je vais vous montrer comment choisir le statut juridique le plus adapté à votre activité, afin de travailler en toute sérénité et de sécuriser vos revenus.

Pour en savoir plus sur la création d'entreprise

Choisir son statut juridique pour devenir freelance

Le choix du statut juridique détermine : 

  • votre fiscalité
  • vos cotisations sociales ;
  • votre niveau de protection

C’est la base pour travailler sereinement et faire évoluer votre activité sans mauvaises surprises. Beaucoup de freelances débutants se lancent sans comprendre les différences entre micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL, SASU ou portage salarial. Résultat : beaucoup finissent par changer de statut après quelques mois, ce qui complique inutilement leurs démarches.

Je vais vous aider à y voir clair grâce à un comparatif simple avant d’entrer dans le détail de chaque forme.

Micro-entrepriseRégime simplifié pour démarrer vite. Déclaration sur le guichet unique.Régime micro-social + option micro-fiscal. Cotisations proportionnelles au CA.Idéal pour tester une activité avec peu de charges.
Entreprise individuelle (EI)Ex-EIRL (supprimée). Activité en nom propre, aucun capital minimum.Patrimoine privé protégé depuis 2022. IR par défaut (option IS possible).Plus crédible, possibilité de déduire des frais réels.
EURL / SARLSociété avec un ou plusieurs associés. Capital libre.IR ou IS au choix. Gérant = travailleur non salarié (TNS).Bon compromis entre flexibilité et cadre juridique.
SASU / SASStructure très souple, adaptée aux projets en croissance.Président assimilé salarié (régime général), IS par défaut.Excellente protection sociale, très adaptée aux activités à forte croissance.
Portage salarialAutonomie du freelance + contrat salarié avec la société de portage.Salaire après commission (10–15 %) + cotisations du régime général.Combine indépendance et sécurité du salariat.
Assurance RC ProRecommandée pour tous les statuts.Couvre litiges, erreurs, dommages matériels ou immatériels.Peut être obligatoire selon l’activité, mais pas toujours.

Chaque statut a ses propres avantages et contraintes. Votre choix dépend : 

  • de votre modèle économique ; 
  • de votre niveau de revenus ; 
  • du degré de sécurité sociale que vous souhaitez conserver.

Dans la suite, je vais vous expliquer en détail les spécificités de chaque option, pour que vous puissiez choisir celle qui correspond vraiment à votre projet.

La micro-entreprise : la solution la plus simple pour démarrer

Ce statut attire autant de freelances parce qu’il permet de démarrer rapidement, sans formalités complexes ni frais de création élevés. En pratique, la micro-entreprise (anciennement auto-entreprise) repose sur un régime simplifié. L’inscription se fait directement sur le guichet unique de l’INPI, et vous dépendez du régime micro-social pour vos cotisations.

Avantages :

  • démarches en ligne, simples et rapides ;
  • comptabilité allégée : pas de bilan annuel obligatoire ;
  • cotisations proportionnelles au chiffre d’affaires déclaré ;
  • possibilité de cumuler avec un emploi salarié ou le chômage.

Limites :

  • plafonds de chiffre d’affaires (77 700 € pour les prestations de service et 188 700 € pour les activités commerciales en 2025) ;
  • impossibilité de déduire ses frais réels (abonnement, matériel, déplacements) ;
  • protection sociale limitée.

Ce statut convient aux freelances qui veulent tester une activité avant de se développer.

L’entreprise individuelle : plus de liberté, plus de responsabilité

Lorsque votre activité se développe, l’entreprise individuelle devient une option intéressante, car elle offre davantage de flexibilité et de crédibilité auprès des clients.

L’entreprise individuelle (EI) vous permet d’exercer en votre nom propre. Vous pouvez être imposé à l’impôt sur le revenu (IR) ou, sur option, à l’impôt sur les sociétés (IS). Votre patrimoine personnel est désormais protégé grâce à la réforme de 2022 qui sépare les biens professionnels des biens privés.

Avantages :

  • pas de capital minimum à déposer ;
  • gestion simple ;
  • possibilité de déduire les frais réels.

Limites :

  • cotisations sociales souvent plus élevées que dans la micro-entreprise ;
  • formalités administratives plus lourdes ;
  • comptabilité complète obligatoire.

Ce statut s’adresse aux freelances qui ont dépassé les plafonds de la micro-entreprise ou qui prévoient un chiffre d’affaires régulier.

L’EURL et la SASU : sécuriser et structurer son activité

Créer une société, même en travaillant seul, permet d’optimiser sa fiscalité et de protéger son patrimoine personnel.

  • L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) est une société à associé unique. Vous êtes travailleur non salarié (TNS), vos cotisations sont calculées sur votre rémunération.
  • La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) fonctionne avec un président assimilé salarié. Vous relevez du régime général de la Sécurité sociale, plus protecteur, mais plus coûteux.

Ces formes conviennent aux freelances qui ont déjà une clientèle, veulent investir ou embaucher à terme.

Le portage salarial : une option sécurisée

Le portage salarial séduit de plus en plus, car il combine liberté et sécurité. Vous conservez votre indépendance tout en bénéficiant des avantages du salariat.

Vous signez un contrat avec une société de portage qui facture vos prestations à vos clients et vous verse un salaire après déduction de sa commission (entre 10 et 15 % du chiffre d’affaires). Vous bénéficiez de la couverture sociale des salariés, y compris de l’assurance chômage.

Ce modèle convient particulièrement à ceux qui souhaitent se lancer sans risque, ou tester une activité avant de créer leur propre structure.

En résumé, le choix du statut dépend de votre profil, de vos objectifs et de votre chiffre d’affaires. Si vous débutez, la micro-entreprise est idéale. Si vous cherchez à développer une activité plus structurée, l’EURL ou la SASU offrent plus de flexibilité. Et si vous préférez la sécurité, le portage salarial est une bonne passerelle.

Vous pouvez aussi consulter notre guide complet sur le portage salarial pour les freelances pour mieux comprendre ses avantages et ses limites.

Dougs peut vous accompagner à chaque étape pour choisir la forme la plus adaptée à votre projet et réaliser vos démarches administratives sans erreur.

Vous avez choisi le statut qui correspond à vos besoins et à votre façon de travailler. La prochaine étape consiste à donner vie à votre projet. Je vous explique comment accomplir simplement vos démarches administratives pour créer votre entreprise et commencer à facturer vos clients en toute légalité.

Simulateur : SASU vs EURL

Les démarches administratives pour se lancer en freelance

Devenir freelance, c’est avant tout créer une entreprise. Vous devez officialiser votre activité pour pouvoir : 

  • facturer vos clients ; 
  • payer vos cotisations ;
  • être reconnu comme professionnel. 

Beaucoup de freelances hésitent ici, pensant que les démarches sont complexes. En réalité, elles sont plus simples qu’avant, surtout depuis la mise en place du guichet unique.

Je vais vous montrer les étapes clés, de la création jusqu’à la première facture.

1- Créer son entreprise sur le guichet unique de l’INPI

Ce portail est devenu incontournable, car il centralise désormais toutes les formalités. Depuis janvier 2023, le Guichet unique des formalités des entreprises (INPI) centralise toutes les inscriptions et déclarations liées à l’immatriculation. L’interface remplace les anciens CFE ou Cotisation foncière des entreprises (CCI, CMA, Urssaf) pour toute création d’entreprise (micro-entreprise, statut juridique en société). À l’issue, vous recevez votre SIREN/SIRET et, le cas échéant, votre extrait Kbis au Registre du commerce et des sociétés (RCS).

Pour créer votre entreprise :

  1. Rendez-vous sur formalites.entreprises.gouv.fr.
  2. Créez un compte personnel.
  3. Remplissez le formulaire adapté à votre activité.
  4. Joignez les pièces justificatives demandées (pièce d’identité, justificatif de domicile, etc.).
  5. Validez votre dossier.

Une fois validé, vous recevez votre extrait K ou Kbis, qui prouve l’existence légale de votre entreprise. Vous obtenez également votre numéro SIREN et SIRET, indispensables pour émettre vos premières factures.

Si vous êtes en micro-entreprise, cette procédure est gratuite dans la majorité des cas. Pour une société (SASU ou EURL), il faut prévoir des frais administratifs : 

  • rédaction de statuts; 
  •  annonce légale ; 
  • dépôt de capital.

Dougs peut également vous accompagner dans ces démarches, pour sécuriser la création de votre société sans perdre de temps.

2- Créer votre espace personnel sur le site de l’Urssaf

Créer votre espace sur le site de l’Urssaf (Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales) est essentiel, car cet organisme gère vos cotisations sociales. En tant que freelance, vous devez y déclarer votre chiffre d’affaires (ou vos revenus) chaque mois ou chaque trimestre.

Dès que votre entreprise est créée, je vous conseille de créer votre espace sur autoentrepreneur.urssaf.fr ou urssaf.fr selon votre statut, et créez votre espace. Vous y trouverez :

  • votre calendrier de déclaration ;
  • vos taux de cotisation ;
  • la possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu.

Créer ce compte dès le départ permet d’éviter les oublis ou les pénalités. Vous pouvez aussi activer les notifications pour recevoir un rappel avant chaque échéance.

3- Souscrire une assurance professionnelle adaptée

Cette étape est souvent négligée, car beaucoup pensent qu’elle est facultative. Pourtant, elle joue un rôle essentiel : elle protège votre activité et vos clients.

Certaines professions (comme le bâtiment ou le transport) exigent une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro). Elle couvre les dommages matériels, immatériels ou corporels que vous pourriez causer dans le cadre de vos missions. Même si elle n’est pas obligatoire pour tous, elle reste fortement recommandée pour sécuriser votre activité.

Autres protections utiles :

  • une assurance santé complémentaire (mutuelle freelance) ;
  • une prévoyance pour couvrir les arrêts maladie ;
  • une assurance juridique en cas de litige client.

Les tarifs varient selon le métier, mais débutent souvent autour de 15 à 30 € par mois.

4- Ouvrir un compte bancaire professionnel ou dédié

Séparer vos comptes présente un vrai avantage : un compte bancaire dédié simplifie la gestion, surtout pour un auto-entrepreneur qui doit distinguer ses flux lorsqu’il dépasse 10 000 € de chiffre d’affaires sur deux ans. Ce compte facilite également les obligations comptables et le paiement de vos impôts.

Si vous dépassez 10 000 € de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives, ce compte devient obligatoire (article L133-6-8-4 du Code de la Sécurité sociale). Vous pouvez opter pour une banque en ligne professionnelle ou une banque traditionnelle.

Ce compte servira à :

  • encaisser vos revenus ;
  • payer vos cotisations et impôts ;
  • suivre votre trésorerie et vos dépenses.

5- Déclarer votre activité à la CFE

Il est utile de penser à la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) dès le départ, car elle est due dès l’année suivant la création de votre activité. La CFE fait partie de la CET (Contribution Économique Territoriale), aux côtés de la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises). Son montant varie selon votre commune de domiciliation et votre chiffre d’affaires.

Pour éviter les mauvaises surprises, je vous recommande d’effectuer la déclaration initiale de CFE avant le 31 décembre de l’année de création sur impots.gouv.fr.

Ces démarches peuvent paraître nombreuses, mais elles se font presque toutes en ligne. Vous pouvez les réaliser en quelques jours si votre dossier est complet. Si vous préférez être accompagné, Dougs peut s’occuper de l’ensemble du processus : immatriculation, création de compte, choix fiscal et suivi administratif.

Une fois ces formalités accomplies, vous êtes officiellement freelance. La prochaine étape consiste à faire vivre votre activité au quotidien.

Ça y est, votre entreprise est lancée. Vous avez franchi les étapes administratives avec succès. Désormais, l’objectif est de faire vivre votre activité et d’en tirer un revenu stable. Je vous montre comment construire des tarifs justes et bien gérer vos finances au quotidien.

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Fixer ses tarifs et gérer son activité freelance

Déterminer ses prix est souvent l’un des points les plus délicats au début. Pourtant, une tarification bien construite et une gestion simple de vos charges offrent une vraie stabilité financière. C’est la base pour travailler en toute sérénité.

Déterminer son tarif journalier moyen (TJM)

Le TJM constitue la base de toute stratégie de prix. Le Tarif Journalier Moyen correspond à la rémunération facturée à un client pour une journée de travail. Il doit couvrir vos besoins personnels, vos charges et les périodes sans mission.

Pour le calculer, partez de votre revenu net souhaité. Par exemple, si vous voulez gagner 2 500 € nets par mois, voici la méthode :

  1. Multipliez ce montant par 12 mois = 30 000 €.
  2. Ajoutez vos charges sociales (environ 22 % en micro-entreprise, 45 % en société).
  3. Tenez compte des semaines non travaillées : congés, prospection, formation.
  4. Divisez le tout par le nombre de jours facturables (en général 16 à 18 par mois).

Le résultat vous donne un tarif réaliste. Dans cet exemple, le TJM se situera autour de 250 à 300 € par jour.

Ce calcul varie selon le secteur. Un graphiste débutant peut facturer 200 €, un consultant senior autour de 700 €. L’essentiel est d’ajuster votre prix à votre valeur et à la demande du marché.

Gérer ses revenus et ses cotisations

La gestion financière est cruciale, car un freelance doit assumer seul ses obligations fiscales et sociales. Un simple oubli d’échéance peut rapidement créer des tensions de trésorerie.

Voici les principales charges à anticiper :

  • cotisations sociales versées à l’Urssaf ;
  • CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) due chaque année ;
  • impôt sur le revenu (IR) ou impôt sur les sociétés (IS) selon votre statut ;
  • TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée), si vous dépassez les seuils de franchise (39 100 € pour les services).

Je vous conseille de réserver environ 30 à 40 % de vos revenus pour ces charges. Vous pouvez ouvrir un sous-compte dédié pour les mettre de côté.

Un tableau de suivi simple sur Excel ou un outil de gestion (comme Dougs) vous aidera à suivre vos encaissements, vos dépenses et vos déclarations.

Trouver un équilibre entre travail et vie personnelle

Cet équilibre est indispensable, car en freelance, il est facile de tout mélanger. Vous travaillez souvent chez vous, sans cadre fixe, et le risque est de ne jamais décrocher.

Pour éviter cela :

  • fixez des horaires précis et tenez-les ;
  • dédiez un espace uniquement au travail ;
  • prévoyez des jours sans mission pour vous reposer ou prospecter ;
  • pratiquez une activité physique ou sociale pour rompre l’isolement.

Fixer vos prix et gérer votre activité, c’est poser les bases de votre stabilité. Si vous savez combien vous devez facturer et comment piloter vos finances, vous gagnez en sérénité. Dougs peut aussi vous accompagner dans la mise en place d’un suivi automatisé de vos revenus et cotisations, pour vous concentrer sur vos missions.

Assurer la pérennité de son activité freelance

Une activité indépendante se construit sur la durée. Pour rester viable dans le temps, je vous conseille d’adopter de bonnes habitudes de gestion, d’organisation et de suivi financier. Ce sont elles qui vous aideront à traverser les périodes plus calmes et à développer votre activité.

Pour sécuriser votre activité de freelance, plusieurs leviers existent :

• adopter une gestion du temps réaliste : fixez vos plages de travail, regroupez les tâches similaires et prévoyez du temps pour la prospection et la formation ;limiter les sources de distraction : notifications, mails ou appels trop fréquents réduisent la concentration et la productivité ;réviser régulièrement vos tarifs freelances : votre valeur augmente avec l’expérience, vos prix doivent suivre ;sécuriser votre trésorerie : gardez au moins trois mois de charges fixes d’avance pour faire face aux périodes creuses ;vous former en continu : les outils, tendances et réglementations évoluent, rester à jour est essentiel pour durer.

Pensez aussi à remettre en question vos méthodes une à deux fois par an. Cette remise en question constructive vous aide à améliorer votre offre, à ajuster votre charge de travail et à préserver votre équilibre personnel.

En suivant ces bonnes pratiques, vous créez une activité durable, rentable et alignée avec votre rythme de vie.

Prochaine étape : apprendre à trouver vos premiers clients et bâtir une activité durable.

Trouver ses premiers clients et développer son activité

La prospection peut sembler intimidante au départ, mais elle devient rapidement un réflexe dès lors qu’on utilise les bons leviers. Construire sa visibilité, créer du lien et structurer son approche commerciale permettent d’obtenir ses premières missions plus facilement qu’on ne le pense.

Je vais vous montrer comment poser les bases d’une présence professionnelle, décrocher vos premières missions et fidéliser vos clients sur le long terme.

Construire sa visibilité en ligne

C’est la première étape à mettre en place, car les clients cherchent aujourd’hui leurs prestataires sur Internet. Votre présence digitale fait office de vitrine : si elle est claire et cohérente, elle inspire immédiatement confiance.

Commencez par créer un profil professionnel sur :

  • LinkedIn, pour présenter vos compétences, partager vos projets et interagir avec des prospects ;
  • Malt ou des plateformes spécialisées qui mettent en relation les indépendants et les entreprises ;
  • éventuellement, un site personnel avec une page “À propos”, vos prestations, et quelques témoignages ou exemples de réalisations.

Pensez à soigner la description de votre activité. Évitez le jargon technique. Expliquez ce que vous apportez concrètement : “J’aide les petites entreprises à améliorer leur visibilité grâce à des contenus SEO”, par exemple.

Enfin, alimentez vos réseaux avec du contenu régulier : études de cas, conseils pratiques, retours d’expérience. C’est la meilleure façon de montrer votre savoir-faire et de créer du lien.

Vous souhaitez creuser le sujet ? Retrouvez ces conseils pratiques pour trouver vos premiers clients en auto-entrepreneur.

Prospecter et obtenir ses premières missions

Il est essentiel d’apprendre à prospecter, car même avec une présence en ligne soignée, les clients ne viennent pas spontanément. La prospection consiste à aller vers eux avec méthode et confiance.

Commencez par votre réseau personnel :

  • anciens collègues ;
  • amis ;
  • proches entrepreneurs.

 Informez-les de votre activité. Ce sont souvent vos premiers prescripteurs.

Ensuite, ciblez les entreprises ou les indépendants qui pourraient avoir besoin de vos services. Vous pouvez :

  • envoyer un message personnalisé sur LinkedIn ;
  • répondre à des appels d’offres sur des plateformes spécialisées ;
  • participer à des événements ou à des communautés professionnelles locales.

Astuce : fixez-vous un objectif de 5 à 10 prises de contact par semaine. Cela crée une dynamique et augmente vos chances de décrocher vos premières missions.

Un exemple concret : Sophie, graphiste freelance, a trouvé ses deux premiers clients grâce à un simple post LinkedIn décrivant un logo qu’elle venait de créer. En quelques jours, son réseau lui a apporté des recommandations.

Fidéliser ses clients et construire une réputation solide

Fidéliser vos clients est tout aussi important que d’en trouver de nouveaux : un client satisfait revient et vous recommande. Cela réduit vos efforts de prospection et sécurise votre chiffre d’affaires.

Pour fidéliser :

  • respectez vos délais et tenez vos engagements ;
  • communiquez régulièrement pendant les missions ;
  • demandez un avis client à la fin du projet pour le valoriser sur vos supports ;
  • offrez une vraie expérience professionnelle : clarté dans les devis, suivi après livraison, transparence sur les tarifs.

Enfin, développez votre réputation en ligne. Les avis positifs, les recommandations LinkedIn ou les témoignages clients sont autant de preuves sociales qui rassurent vos futurs prospects.

Trouver et fidéliser des clients, c’est un apprentissage progressif. Vous allez affiner votre discours, votre offre et vos tarifs au fil des projets. L’essentiel, c’est d’avancer avec régularité et professionnalisme.

Chez Dougs, nous vous accompagnons dans la structuration de votre activité :

  • votre suivi comptable,
  • votre pilotage financier,
  • des conseils personnalisés pour mieux gérer la croissance de votre entreprise.

Prochaine étape : comprendre les cas particuliers du freelancing, comme le cumul avec un emploi ou les périodes de chômage.

Cas particuliers et questions fréquentes

Certaines situations soulèvent souvent des interrogations : cumul avec un emploi, maintien du chômage, missions à l’étranger… Voici les réponses aux questions les plus courantes pour y voir plus clair avant de vous lancer.

Les cas particuliers du freelancing

Cumuler salariat et activité freelance

C’est une situation courante, car de nombreux salariés testent leur projet avant de quitter leur emploi. Cette transition progressive permet de valider une idée sans prendre trop de risques.

Oui, le cumul est possible. Vous pouvez créer une activité freelance en parallèle d’un contrat salarié, à condition de :

  • vérifier votre contrat de travail (certaines entreprises imposent une clause de non-concurrence ou d’exclusivité) ;
  • ne pas utiliser le matériel ou le temps de travail de votre employeur ;
  • respecter les obligations de loyauté et de confidentialité.

Un exemple concret : Julien, ingénieur en informatique, a lancé son activité de développeur freelance le week-end. Après six mois, il a pu quitter son emploi avec une base de clients solide.

Devenir freelance tout en percevant le chômage

Cette option est avantageuse, car elle permet de lancer votre activité avec un véritable filet de sécurité financière.

En étant inscrit à France Travail (ex-Pôle emploi), deux aides principales s’offrent à vous :

  • le cumul partiel ARE (Allocation d’aide au retour à l’emploi) : vous conservez une partie de vos allocations tout en déclarant vos revenus chaque mois ;
  • l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) : un capital versé en deux fois équivalant à 45 % de vos droits restants.

Travailler à l’international en freelance

De plus en plus d’indépendants se lancent à l’étranger, car le freelancing offre une liberté géographique inédite. Cette mobilité demande toutefois de bien connaître les règles fiscales qui s’appliquent selon votre situation.

Si vous vivez à l’étranger mais travaillez pour des clients français, vous restez résident fiscal en France tant que votre foyer principal y est établi.

  • vérifier la convention fiscale entre la France et le pays d’accueil ;
  • adapter vos cotisations sociales (certificat A1 ou régime local) ;
  • déclarer vos revenus dans le pays de résidence si nécessaire.

Ces cas particuliers montrent que le freelancing s’adapte à presque toutes les situations. Le tout est de connaître vos droits avant de vous lancer. Dougs peut vous aider à choisir la solution la plus avantageuse selon votre profil et vos objectifs.

Gérer les périodes sans mission et sécuriser son activité

Ce point mérite d’être évoqué, car un freelance connaît forcément des périodes de creux. Ces moments sans mission font partie de la vie d’indépendant, et il vaut mieux les anticiper que les subir.

Pour rester serein :

Si vous exercez en entreprise individuelle, veillez à bien séparer vos finances personnelles et professionnelles, même si la loi protège désormais votre patrimoine privé.

Enfin, en cas d’arrêt prolongé d’activité, vous pouvez bénéficier sous conditions de l’assurance chômage des indépendants (ATI). Elle s’adresse aux freelances en entreprise individuelle ou en société, sous réserve d’avoir exercé au moins deux ans et généré un revenu minimum.

Ces bonnes pratiques permettent de maintenir une gestion financière saine, même dans les phases creuses de votre parcours freelance.

EN RÉSUMÉ

Vous avez maintenant toutes les clés pour vous lancer sereinement dans l’aventure du freelancing.

Devenir freelance, c’est choisir l’indépendance et apprendre à piloter son activité. Vous savez désormais comment :

• choisir le statut adapté à votre projet ;

Restez attentif à vos cotisations, à la gestion de votre trésorerie et à votre équilibre personnel.

Et si vous souhaitez être accompagné pour créer votre entreprise et sécuriser vos démarches, les experts Dougs sont là pour vous guider pas à pas. Découvrez notre offre d’expert-comptable en ligne dédiée aux freelances.

FAQ : les questions les plus fréquentes sur le freelancing

Peut-on devenir freelance sans diplôme ?

Oui. Aucune obligation de diplôme, sauf pour les activités réglementées (comptabilité, santé, droit, artisanat). Ce qui compte, c’est votre savoir-faire et votre capacité à livrer un travail de qualité.

Combien de temps faut-il pour créer son activité freelance ?

Entre 24 heures et 10 jours selon le statut. La micro-entreprise se crée en ligne sur le guichet unique de l’INPI en moins d’une journée. Pour une SASU ou une EURL, il faut prévoir quelques jours pour les statuts et l’immatriculation.

Peut-on être freelance tout en étudiant ?

Oui, c’est possible. De nombreux étudiants créent une micro-entreprise pour exercer une activité indépendante. Il suffit d’être majeur et de déclarer ses revenus à l’administration fiscale.

Quelle différence entre freelance et auto-entrepreneur ?

Le freelance désigne la manière de travailler (indépendant, autonome). L’auto-entrepreneur, ou micro-entrepreneur, désigne un statut juridique simplifié pour exercer cette activité.

Quel est le revenu moyen d’un freelance ?

D’après Malt & BCG (2024), le revenu médian d’un freelance en France est d’environ 45 000 € par an, mais il varie fortement selon le métier et l’expérience.

Pour en savoir plus sur la création d'entreprise

Émilie Fatkic
Émilie Fatkic
Expert-comptable

Entre deux sessions de conseil client, supervision de bilans comptables, management et formation de ses équipes, elle s’adonne à sa passion : la rédaction de contenus. Elle met sa plume et son expertise au service de sujets de fond sur la création d’entreprise et la comptabilité.

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